• 05. Le temps des compétences et résumés d'autres textes socio-pédagogiques (03/02/10)

     

    L’article «Le temps des compétences», rédigé par Jean Hénaire, parle des réformes récentes de l’éducation à l’échelle mondiale avec un focus explicit sur la situation au Québec. L’auteur remarque ainsi que le ministère de l’Éducation du Québec emprunte maintenant la voie de l’enseignement qui a pour objet de favoriser la mobilisation des connaissances en vue d’exercer efficacement une activité considérée en général comme complexe. Les référentiels et bilans de compétences permettent ainsi d’évaluer assez précisément la maîtrise par un individu en formation de savoirs liés aux exigences du métier à exercer afin de s’adapter à un monde de plus en plus globalisé et multiculturel. L’auteur met l’accent sur quatre observations qui justifient la réalisation de ces nouvelles compétences pour enfin aller plus en détail en ce qui concerne la relation entre l’enseignante ou l’enseignant et les élèves d’après la philosophie de la réforme scolaire.

    La première observation renvoie à une critique du curriculum longtemps centré presque exclusivement d’ordre cognitif. Afin de réaliser la réforme, on veut non seulement mettre l’accent sur l’acquisition de connaissances, mais également sur la maîtrise du savoir-faire et savoir-être. On cherche également à guider l’élève afin qu’il puisse efficacement mobiliser un ensemble de ressources provenant d’un développement de capacités, habiletés et connaissances.

    La deuxième observation porte sur les nombreux travaux exécutés. Ceux-ci mènent l’élève à accroître d’une manière dynamique ses capacités de comprendre, d’analyser et d’intégrer ses informations et connaissances et de pouvoir les traduire dans un discours cohérent en lien avec la réalité, la vie de tous les jours et le spectre des domaines différents de l’enseignement. Avec la réforme, on vise spécialement à la résolution de problèmes en cours de formation.

    La troisième observation porte sur le rôle des élèves en tant qu’acteurs et producteurs de savoir.  La réforme se concentre sur la question comment les élèves pourraient savoir interpréter les connaissances et d’en examiner la validité par la praxis. La réforme vise surtout à utiliser une démarche tant pédagogique que didactique qui apprend aux élèves à argumenter, à justifier et à devenir compétent en effectuant une activité.

    La quatrième observation est en lien avec les enjeux sociaux des élèves. La réforme tente ainsi de permettre encore plus l’égalité des chances aux élèves, peu importe de quel milieu ou de quelle culture ils viennent. Afin de réaliser cette tâche, la réforme prévoit de remplacer l’insouciance et indifférence pédagogique par une pédagogie différenciée dans laquelle chaque élève apprend à sa manière des stratégies de résistance ou d’ouverture face à des difficultés particulières avec un savoir. La compétence établie par le ministère de l’Éducation du Québec vise à développer le désir d’apprendre chez les élèves et de permettre ainsi à chacun et chacune des capacités d’agir et de s’inscrire en tant que futur citoyen dans la «société du savoir».

    En tout, grâce à ces observations et les compétences qui se basent sur ces points, la réforme vise à mieux préparer la jeune génération à construire son avenir sur des bases solides et socialement utiles. Le but est que l’éducation peut devenir un moteur de qualification. Les compétences appelées «transversales» éduquent les élèves à faire appel à leurs connaissances antérieures en les rendant capables de les appliquer dans des contextes multiples. Les attitudes, les comportements et les valeurs opèrent ensemble et font progresser les élèves dans un processus de maturation. La tâche des enseignants est ici surtout de constituer une nouvelle sorte de rapports socio-éducatifs avec les élèves qui impliquent des éléments essentiels tels que l’écoute, l’individualisation des parcours et la réalisation de projets en se servant des deux moyens des tâches partagées et concertées.

     

     

     

     

     

     

     

     

    L’article «Donner un nouveau souffle à la profession» par Jean-Pierre Proulx, président du Conseil supérieur de l’éducation, pose la question sur l’identité de l’enseignant, les tâches de l’enseignant et la réputation et valorisation de l’enseignement. En ce qui concerne ce dernier point, l’auteur propose trois points d’orientation qui lui permettent de conclure avec le sujet d’une manière précise par la suite.

    L’auteur débute son article avec une ouverture historique en énumérant la variété des noms qui ont été utilisés pour désigner ceux et ci qui ont accompli la tâche enseignante à travers les siècles. On y trouve des expressions tel que «maîtres d’école», «professeurs», «enseignants», «éducateurs», «travailleurs de l’enseignement», «pédagogues» ou encore «professionnels de l’enseignement». Ceci démontre que l’enseignement est un acte complexe que le ministère de l’Éducation du Québec tente à renouveler et à faire valoriser l’enseignement par la société contemporaine.

    Afin de réaliser ce but honorable, l’auteur nomme deux obligations pour les enseignants. Il s’agit d’un côté de l’obligation pour chacun de réfléchir à sa pratique et de l’autre autre côté du devoir de contribuer de manière plus large au développement de l’éducation. Ce dernier point inclut ainsi des aspects comme le travail dans les établissements au sein d’une commission scolaire ou dans les associations syndicales.

    Afin de favoriser le développement, la valorisation et la professionnalisation, l’auteur nomme trois orientations principales. La première orientation nous concerne beaucoup en étant des étudiants dans un baccalauréat en enseignement. Elle vise à assurer une relève de qualité en misant sur des normes élevées. Un autre point important, sur lequel l’Université du Québec à Chicoutimi se base beaucoup, est la capacité de s’exprimer tant à l’oral qu’à l’écrit dans une langue française de qualité élaborée et supérieure.

    La deuxième orientation nous visera dans quelques années dès qu’on sera sur le marché du travail et embauché par une commission scolaire. L’orientation porte sur le développement continu des compétences professionnelles ainsi que la diversité des fonctions qui font partie de la pratique enseignante et nomme spécifiquement l’insertion professionnelle des nouveaux enseignants qui est en ce moment insuffisante et qui devrait être améliorée grâce aux procédures de la réforme scolaire.

    La troisième orientation porte sur la poursuite du mouvement de professionnalisation dans le cadre de l’exercice de la profession et de sa gestion en ayant pour but de rendre l’enseignant autonome. Cette autonomie contient également un élément progressif qui veut que l’enseignant prend aussi plus des responsabilités en se détachant peu à peu de l’influence omniprésente du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport et des employeurs directs. 

    En conclusion, l’auteur constate qu’une valorisation et progression de la profession enseignante peuvent uniquement être atteintes, si le personnel se valorise soi-même d’une manière individuelle et collective tout en étant réflectif, critique, innovateur, progressif et autonome.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    «L’enseignement : Un métier de relations» est un article rédige par Éric Chassé, conseiller pédagogique du Cégep de Saint-Hyacinthe. L’article fut publié en automne 2006 dans le numéro un du vingtième volume de la revue «Pédagogie collégiale». L’article révèle les qualités qu’un bon enseignant devrait posséder selon plusieurs théories pédagogiques et sondages en mettant l’accent sur la relation entres les enseignants et leurs élèves.

    Dans l’introduction du texte, l’auteur suggère, en se fiant à plusieurs citations, que le devoir principal d’un enseignant n’est pas de transmettre sa matière, mais plutôt à remplir la fonction d’un guide pour ses élèves en libérant en eux des capacités cachés qui leur permettent de bâtir leur propre destinée. Il est primordial que les élèves voient la personne derrière l’enseignant dans leur quête de sens et d’autonomie. Cela implique des contacts individuels entre les deux partis, même hors des cours ou de l’école.

    L’auteur mentionne par la suite un sondage effectué avec des élèves qui révèlent ce que les jeunes recherchent particulièrement chez leurs enseignants. On peut constater que les élèves recherchent surtout une disponibilité de l’enseignant pour eux au lieu de quelqu’un qui transmet ses connaissances, plutôt un guide qu’un maître, une personne de confiance plutôt qu’un savant, une personnalité passionnée et engagée plutôt qu’intelligente. Ces exigences de la part de la clientèle touchent plutôt l’empathie que la transmission de connaissances. L’auteur constate plus loin que l’élève est extrêmement sensible au regard que porte l’enseignant sur lui et qu’il est imprégné par les comportements et croyances de l’enseignant qui prend toujours la place d’une idole soit positive, soit négative. L’élève recherche à trouver de l’affirmation par rapport aux désirs fondamentaux de la théorie humaniste comme le désir de vivre, d’être libre, de comprendre, de créer, de s’amuser, de créer des liens ou de transcender. Lorsque l’enseignant réprime l’un ou plusieurs de ces désirs, cela pourrait gravement affecter la relation avec l’élève et même l’atmosphère dans la classe et donc le climat sain favorisant les apprentissages.

    D’un point de vue pédagogique ou philosophique, Sigmund Freud pense que les élèves transfèrent sur les enseignants le respect et les espoirs qu’ils ont envers leur propre père à la maison. Dans des milieux de famille instables, l’enseignant peut même prendre la place d’un parent. Dans ce cas, l’élève recherche même l’amour auprès de l’enseignant. Il l’idéalise et il s’identifie avec lui. Cela peut devenir dangereux, si l’enseignant déçoit cet élève qui passe alors de la dépendance à la désillusion.

    Toutes ces places qu’un enseignant peut prendre et les rôles qu’il peut jouer sont une charge énorme. L’enseignant peut ainsi vivre des blessures et insécurités et devient craintif et anxieux et risque de se distancer de ses élèves et collègues, ce qu’il doit être absolument évité. Une autre tâche de l’enseignant est alors de trouver la bonne balance entre la proximité et la distance envers ses élèves. Un enseignant ne peut ni être un simple savant, ni le meilleur ami d’un jeune.

    En conclusion, on peut constater que les tâches et rôles d’un enseignant sont multiples et complexes. Il doit être d’abord un être humain, mais en même temps un conseiller, un psychologue, une personne de confiance, un communicateur et encore plus. Cela mène à la constatation finale que toutes les occasions de relations éducatives pourraient s’avérer importantes, voire cruciales pour un bon nombre d’étudiants qui éprouvent qu’ils ont besoin d’un regard humain et sensible et non scientifique et sévère sur eux.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le premier chapitre «Le but, les rôles et les principes liés à l’enseignement» parle du but de l’enseignement et les divers rôles qu’un enseignant peut ou doit jouer. L’auteur nomme au total huit rôles différents avant de fusionner les aspects les plus importants de chaque rôle en l’image d’un enseignant compétent à l’aide d’un sondage effectué avec plusieurs enseignants.

    L’auteur constate en premier lieu que le but de l’enseignement n’est pas de faire apprendre des faits aux élèves, mais de les faire comprendre par ces jeunes. Par la suite, l’auteur nomme huit rôles que l’enseignant doit jouer pour atteindre ce but qui requiert beaucoup d’habiletés complexes et diversifiées.

    Le premier rôle est celui d’un leader. L’enseignant représente l’autorité du groupe, la personne qui exerce la plus forte influence. Il est important que l’enseignant garde le contrôle en tout temps et qu’il ait des objets clairs et logiques envers lesquels il mène ses élèves. Dépendamment de la clientèle et du milieu scolaire et social, le style du leadership peut varier.

    Le deuxième rôle est celui de l’enseignant tout court. Il consiste principalement à planifier, à intervenir et à évaluer le rendement des participants. L’évaluation se fait surtout par les moyens des rétroactions et bulletins.

    Le troisième rôle est le rôle de l’animateur. L’enseignant a pour but de créer en premier lieu un climat propice au travail. Cela implique une certaine chaleur de la part de l’enseignant et surtout beaucoup de dynamisme. Le dynamisme peut être atteint de plusieurs manières, par exemple par un déplacement corporel de l’enseignant, par l’utilisation d’une voix énergique, par le moyen de l’humour ou des habilités théâtrales et par le moyen de l’intégration de médias différentes dans le cours. Malgré que l’expression verbale demeure au premier plan dans le rôle de l’animateur, l’enseignant doit quand-même faire appel au langage non verbal pour véhiculer rapidement ses messages. L’enseignant agit un peu comme le dirigeant d’un grand orchestre symphonique et peut influencer ses élèves par le moyen de ses gestes et regards. En ce qui concerne la tâche hors de la classe, l’enseignant doit se comporter d’une façon semblable lorsqu’il anime des réunions avec des parents ou des comités au sein de l’école.

    Par la suite, il y a le rôle de personne-ressource. Cela demande beaucoup de travail supplémentaire à l’enseignant et fait également appel à ses sens de détecter des problèmes et d’analyser l’atmosphère dans sa classe et d’observer chacun de ses élèves. L’enseignant doit être disponible pour les problèmes et questions des élèves en dehors des heures de cours et peut ainsi établir un contact privilégié avec les élèves. Des fois, il pourrait même utiliser cet avantage pour faire profiter l’ensemble de l’école de son savoir-faire ou pour agir en tant qu’intermédiaire entre deux partis. Bref, l’enseignant doit tout simplement être présent et faire sentir sa présence dans l’école.

    L’enseignant doit également jouer le rôle de gestionnaire. Cela commence avec des travaux routiniers comme la prise des présences, la préparation des bulletins et la participation ou organisation de certaines activités de l’école, mais la tâche va encore plus loin, car l’enseignant doit s’assurer de planifier adéquatement son cours. Cela veut dire qu’il doit être minutieusement organisé, qu’il s’assure du bon état et de la présence des équipements ou du matériel scolaire. La communication avec la direction, les autres enseignants, le syndicat, les parents et les élèves est primordiale pour ce rôle. Ce rôle est ainsi très complexe et est probablement le rôle qui coûte le plus d’énergie.

    Le sixième rôle est le rôle de psychologue. Lorsqu’un élève est en crise et a besoin d’une personne à laquelle il peut s’adresser, il y a de fortes chances qu’il s’adresse à un enseignant qu’il voit presque quotidiennement. L’enseignant doit surtout être à l’écoute, il doit donner de l’espoir à l’élève, le motiver et le convaincre à accepter de l’aide. L’enseignant travaille ainsi comme un guide qui remmène l’élève dans le bon chemin, mais il doit faire attention de ne pas juge trop vite et d’être prudent de prononcer son opinion personnel, même après un moment de réflexion. Si l’enseignant se considère incapable d’aider le jeune, il le confie à une autre ressource au sein de l’école, soit un psychologue ou un intervenant en toxicomanie ou même un travailleur social. La communication est encore une fois la base pour pouvoir offrir de l’aide adéquate.

    Un autre rôle est celui d’un surveillant. L’enseignant peut faire de la surveillance à l’arrivée et au départ des élèves le matin et le soir. À l’intérieur de ses cours ou aussi lors des excursions scolaires, l’enseignant doit vérifier les présences, faire attention aux comportements qui sont en lien avec les règlements de l’école, en ce qui concerne par exemple le langage utilisé ou le code vestimentaire, et – bien sûr – effectuer une surveillance lors des examens ou travaux scolaires.

    Le dernier rôle est le rôle de motivateur. L’enseignant doit être capable de donner confiance à ses élèves, de les encourager, de les féliciter, mais aussi de les critiquer doucement lorsqu’il le faut. Un bon enseignant sait comment éveiller la curiosité et le désir de comprendre et apprendre chez les élèves.

    Malgré ces nombreux rôles, il y a même encore la possibilité de subdiviser ces rôles et de trouver d’autres tâches secondaires dans l’enseignement. Ce qu’il faut retenir enfin est le fait que le rôle d’enseignant est celui qui prime et qu’un enseignant moderne se doit être un pédagogue compétent plutôt qu’un maître. Lors d’un sondage avec des enseignants, ceux-ci ont eux-mêmes formulé quatorze principes de base qu’un bon enseignant doit suivre et appliquer. En ce qui concerne son savoir, l’enseignant devrait maîtriser la matière et les contenus, planifier adéquatement, aborder un seul nouveau concept à la fois et insister sur les points importants. Par rapport à son comportement, un enseignant compétent devrait inconditionnellement aimer les jeunes, respecter les élèves et établir une bonne relation avec eux. Il devrait également être motivé, facilitateur, cohérent et constant. En plus, l’enseignant devrait adapter son enseignement à sa personnalité et utiliser des consignes claires et précises pour transmettre sa passion et sa motivation.

    Le grand principe qui lie le savoir et le comportement de l’enseignant est finalement peut-être le plus important de tous. Il s’agit ici de développer la capacité de se remettre en question en tout temps. L’enseignant doit donc beaucoup refléter ses actions, être ouvert aux critiques et inspirations de ses collègues, élèves ou même des parents afin de s’améliorer et de progresser constamment du début jusqu’à la fin de sa carrière. D’ailleurs, même si ce dernier aspect est seulement sous-entendu dans la conclusion de l’auteur, il est important de ne pas prendre les critiques trop personnelles et de rester confiant en soi, car le contraire ne déstabiliserait non seulement l’enseignant, mais aussi son entourage et notamment ses élèves.

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