• 18th of June 2013:

    The Walking Dead Orchestra: Death Metal / Deathcore from Grenoble, France: http://www.metal-archives.com/bands/The_Walking_Dead_Orchestra/3540365329  

     

    2nd of September 2013:

    Au Revoir Michelle: Progressive Metal from Seoul, South Korea: http://www.metal-archives.com/bands/Au_Revoir_Michelle/3540369491  

     

    5th of September 2013:

    Ironbard: Power Metal from South Korea: http://www.metal-archives.com/bands/Ironbard/3540369490

     

    8th of September 2013:

    /The Bow: Heavy Metal Hard Rock from South Korea: http://www.metal-archives.com/bands/%ED%99%9C/3540369494

     海市蜃楼/Mirage: Progressive Rock Progressive Metal from China: http://www.metal-archives.com/bands/%E6%B5%B7%E5%B8%82%E8%9C%83%E6%A5%BC/3540369516

     

    12th of October 2013:

    Brave the Vertigo: Melodic Progressive Metal Rock from Burlington, Vermont, United States of America: http://www.metal-archives.com/bands/Brave_the_Vertigo/3540370373

     

    12th of November 2013:

    Some of the Few: Heavy Metal from Montreal / Repentigny, Quebec, Canada: http://www.metal-archives.com/bands/Some_of_the_Few/3540372740

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    Dès ma première entrée au Québec, je me suis rendu compte que les gens avaient un humour particulier et savaient bien rire d’eux-mêmes et de leurs compatriotes. C’est en partie ça qui fait le charme de ce peuple chaleureux, même si on se pose de temps en temps la question si certaines personnes ne rient pas simplement de n’importe quoi. Mais vu que le rire est contagieux et bon pour la santé, il ne fait pas se poser trop de questions. J’ai rencontré des immigrants qui vivent depuis longtemps au Québec et qui m’ont dit: «On peut apprendre à parler comme les Québécois, s’identifier à leur culture et leurs valeurs et mener le même mode de vie qu’eux, mais certaines choses comme leur humour sont plus difficiles à adopter et demeurent mystérieuses.» Cette même personne m’a dit qu’il arrivait fréquemment qu’une personne faisait une blague et tout le monde éclatait de rire à part de lui car il ne pouvait tout simplement pas trouver ce qu’il y avait de drôle dans la phrase. En écoutant certains humoristes qui font des blagues sur des sujets discutables tels que leurs crises cardiaques, des enfants kidnappés ou la pédophilie, un étranger peut rapidement se sentir un peu mal à l’aise car le contexte du sketch demeure pour lui trop personnel ou encore un sujet à éviter. Un humoriste africain, asiatique ou européen qui ferait des blagues semblables ne ferait probablement pas une longue carrière à moins qu’il ou elle choisisse très prudemment chacun de ses mots. Cela est peut-être lié au fait que ces gens sont plus conformistes à certaines normes, préfèrent garder leurs vies privées secrètes et sont plus prudents et gardent plus de tact envers ce qu’ils ne connaissent pas. Les Québécois sont moins gênés et souvent plus directs. C’est une très grande force, mais ça peut également être une faiblesse si on en abuse. Au début, j’étais plutôt surpris par l’humour provocateur d’un bon nombre de mes amis québécois. En présence de leurs amis africains, ils riaient de leurs coutumes, de leurs cultures de leurs vies politiques. Avec les amis asiatiques, ils riaient de plusieurs sujets chauds comme le conflit sur la péninsule coréenne, les disputes territoriales entre la Chine et le Japon et le statut de Taiwan ou du Tibet. Avec leurs amis européens, on riait de la crise économique, du mariage gai et même des horreurs du nazisme. Nulle part ailleurs au monde ce genre d’humour passerait, mais après avoir été choqué au début, je me suis habitué à ce genre d’humour direct en sachant qu’il ne s’agissait pas de confrontations personnelles ou de vraies opinions.

     

    En fait, le nombre d’humoristes est incroyablement élevé pour la population plutôt restreinte de la petite province. Dans la plupart des pays européens, il y a quelques humoristes ou séries télévisées de ce genre qui sont populaires, mais je ne pense pas qu’on peut parler d’une très grande industrie de l’humour. Les Canadiens et particulièrement les Québécois ont fait de l’humour une véritable culture. Il y a des écoles spécialisées sur l’humour qui ont une renommée internationale. Il y a une large série d’articles d’humour allant des spectacles eux-mêmes à des enregistrements professionnels ou des articles tels que des casquettes, des chandails et des tasses. Qui ne se souvient pas des jus, porte-clés, sac-à-dos, tapis de souris et sous-verres des Têtes-à-Claques par exemple. En plus, le plus grand festival d’humour au monde qui s’appelle «Juste pour Rire» se déroule à chaque année pendant plusieurs semaines à Montréal. L’éducation à la nord-américaine permet même aux humoristes de chanter, de se déguiser de façons diversifiées, de jouer de la musique et certains humoristes jouent même fréquemment dans des séries télévisées ainsi que dans des films à succès qui sortent au cinéma. En y pensant, il y a très peu de films populaires québécois où il n’y a pas au moins un humoriste dans la liste des acteurs. Pensez aux succès des dernières années tels que «Bon Cop, Bad Cop», «De père en flic», «Le sens de l’humour» et plus. N’oublions pas non plus plusieurs groupes de musique qui ont des paroles plutôt humoristiques et qui sont en train de se faire un nom à l’internationale comme «Les Trois Accords».

     

    En Europe, il y a déjà bien peu de gens louent des films au lieu de les acheter pour les écouter à la maison et encore moins choisissent des spectacles d’humour qu’ils vont regarder en famille devant la télévision un vendredi ou samedi soir ce qui est assez fréquent au Québec. À force de connaître trop de gens qui regardent trop de spectacles d’humour et à force de voir ces vedettes dans les journaux, à la télévision et même au cinéma, certains étrangers peuvent s’ennuyer rapidement de ce genre de divertissement, mais cela ne semble pas être le cas pour la plupart des Québécois. Ce que les acteurs, les chanteurs, la noblesse et les politiciens sont en Europe, ce sont principalement les humoristes et les vedettes des téléréalités au Québec. Je connais plusieurs Québécois qui pourraient me nommer plusieurs douzaines d’humoristes, mais je n’ai jamais rencontré personne ailleurs qui serait en mesure de nommer autant d’humoristes de son pays. Il y a tellement d’humoristes au Québec que plusieurs d’entre eux se sont maintenant installés en France pour y poursuivre leurs carrières et pour se présenter sur un autre marché. Le concept semble fonctionner car beaucoup d’Européens sont intrigués par cet humour particulier. Bien évidemment, il ne faut pas généraliser car il y a des styles d’humour très différents au sein de la grande scène d’humour québécoise, mais ce qui les unit est leur façon directe et presque provocatrice de rire d’eux-mêmes et tout ce qui les entoure.

     

    En plus de cela, une certaine forme de nostalgie se mêle avec la culture de l’humour. Il y a encore des adaptations récentes et suites de certaines séries qui étaient déjà populaires il y a bien longtemps comme «Dans une galaxie près de chez vous», «La Petite Vie» et «Les Boys». En Europe, certains films humoristiques qui étaient des phénomènes bien populaires il y a vingt ans sont aujourd’hui plus ou moins oubliés par les jeunes générations tandis qu’au Québec toute la famille semble regarder et apprécier une même série. En Europe, on n’ose pas trop toucher aux vieux concepts, aux classiques ou aux films à succès étrangers que l’on pourrait refaire, mais cette prudence ne semble pas exister en Amérique du Nord.

     

    Récemment, je suis allé voir mon premier spectacle d’humour réel après avoir écouté et regardé bien des émissions sur DVD, à la radio ou à la télévision. Ce spectacle d’humour se déroulait le 16 mai 2013 dans le bar «L’Éclipse» à l’Hôtel Le Montagnais en proximité de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il s’agissait d’un spectacle plutôt intime avec seulement deux cents billets qui mettait en vedette l’humoriste Mike Ward et en première partie l’humoriste régional Simon Delisle. Je n’avais jamais entendu parler de cet humoriste de Chicoutimi qui avait fréquenté le Séminaire de Chicoutimi ainsi que le Cégep de Jonquière, mais sa prestation d’environ trente minutes m’a beaucoup plu. Comme bien des humoristes québécois, il avait le don de rire de lui-même en ce qui concerne son apparence et son vécu privé et professionnel. C’est par son attitude chaleureuse, naturelle et proche du public qu’il a rapidement pu convaincre les plus sceptiques en un rien de temps. Après une courte pause, c’était le tour de Mike Ward qui s’était installé de façon décontractée sur une chaise sur la petite scène illuminé en prenant quelques gorgées de bière. Par la suite, il offrait à la petite foule dynamique un mélange d’anciens numéros bien aimés et de quelques nouveaux sketchs pendant environ soixante-quinze minutes. Durant sa prestation, Mike Ward a utilisé une technique que bien des humoristes québécois utilisent. Il s’est cherché des alliés dans son public en intervenant directement avec quelques spectateurs tout au long se son spectacle. Ces gens ont plus ou moins réagi à ces tentatives, mais dans l’ensemble, cette technique lui avait permis de créer une ambiance intime et fertile à son humour provocateur. À cela, Mike Ward a ajouté un bon dosage de blagues concernant d’abord lui-même et son vécu privé et professionnel et de blagues sur plusieurs personnages connus de la scène humoristique québécoise. Bien évidemment, il fallait connaître ces gens dont il parlait pour comprendre toutes les blagues ce qui aurait été plus difficile pour un étranger. Mais bien souvent, le contenu des blagues était assez général pour faire rire n’importe qui et le spectacle avait passé beaucoup trop rapidement. À la fin de la soirée, on pouvait voir bien des sourires sur les visages des gens et même ceux et celles qui n’avaient pas connu cet humoriste avant sont maintenant devenus des petits amateurs de son style. Tant qu’à moi, j’ai adoré ma première expérience directe avec un humoriste québécois et j’ai rarement ri autant dans ma vie. Malgré le fait que je n’adore pas beaucoup d’humoristes québécois et que les prix des billets me semblaient un peu chers avec trente dollars canadiens, je compte bien assister à des spectacles d’autres de mes humoristes préférés et je serais également prêt à revoir Mike Ward et aussi Simon Delisle en spectacle d’ici quelques années.

     

    À tous ceux et celles, qui sont au Québec depuis peu de temps, je vous conseille fortement d’ouvrir vos horizons et de découvrir la scène humoristique absolument unique de cette province. L’humour joue un rôle non négligeable dans la culture unique de cette province. Parmi ces Rachid Badouri, Réal Béland, Lise Dion, Jean-René Dufort, Cathy Gauthier, Patrick Groulx, Louis-José Houde, Patrick Huard, Mario Jean, Marc Labrèche, Peter MacLeod, Martin Matte, Jean-François Mercier, Laurent Paquin, Jean-Marc Parent, André Sauvé, Guillaume Wagner et j’en passe, il y a sûrement au moins un humoriste qui devrait vous plaire. Cela est sans parler des nombreux groupes d’humoristes comme «Les Grandes Gueules», «Les justiciers masqués» et «Rock et Belles Oreilles» ou des ligues d’improvisation qui se déroulent même directement à l’UQAC. Si vous viviez au Québec sans regarder au moins un spectacle d’humour à la télévision ou en direct, vous manqueriez certainement une composante culturelle importante.

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  • Le peuplement du Saguenay-Lac-Saint-Jean commence alors définitivement en 1838. Cette année est donc devenue la date de naissance du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il y a maintenant 175 ans. Les travailleurs de la Société des Pinières du Saguenay débarquent à l’Anse-Saint-Jean et à Grande-Baie. Le peuplement de la région se fait de l’est vers l’ouest. Chicoutimi est officiellement fondé en 1842, Jonquière en 1847, Roberval en 1855, Saint-Félicien en 1865 et (Saint-Joseph d’) Alma en 1867. L’exploitation forestière est bientôt contrôlée par l’homme d’affaires britannique William Price. Malgré l’exploitation des ressources et de la population locale qui est très peu payée et rapidement dépendante de l’homme sans scrupules et la mort nébuleuse de son associé Peter McLeod junior, on appelle William Price aujourd’hui le «Père du Saguenay». Après avoir créé un grand empire économique, il s’associe à ses trois fils qui héritent ce qui va devenir la «Price Brothers and Company» en 1867. Consécutivement, on n’exploite plus seulement le bois de la région pour fabriquer de la pâte et du papier, mais on exploite également les ressources d’aluminium ainsi que les réservoirs d’eau pour créer de nombreux barrages et beaucoup de centrales hydroélectriques.

     

    Le site du village fantôme de Val Jalbert au Lac-Saint-Jean en août 2006

    Le site du village fantôme de Val Jalbert au Lac-Saint-Jean au mois daoût 2006

    Durant ces années pionnières, plusieurs événements concrets mènent à l’émergence du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le premier chemin de fer arrive dans la région en 1888. Le Parc des Laurentides est fondé en 1895 et la construction du fameux boulevard Talbot et de son extension qui relie la région à la ville de Québec débute autour de 1945. La construction d’une première ligne téléphonique régionale a lieu en 1900. Une première automobile circule d’abord à Roberval en 1906. Le premier vol aérien entre la région et l’extérieur se passe en 1919. En 1922, un tout premier service d’autobus est déjà mis en place autour des villes de Chicoutimi, Jonquière et La Baie.

     

    Le village de Sainte-Rose-du-Nord au Saguenay en septembre 2006

    Le village de Sainte-Rose-du-Nord au Saguenay en septembre 2006

    Malgré ces avancées économiques et techniques, la région vit aussi des moments difficiles. D’abord, une grave épidémie de typhoïde frappe le Saguenay-Lac-Saint-Jean en automne 1889. Un des bâtiments les plus connus de l’ensemble de la région qui est le légendaire hôtel de Roberval est détruit lors d’un incendie en 1900. Une autre épidémie frappe la région et l’ensemble du Québec en 1918. Il s’agit de la grippe espagnole qui cause plusieurs centaines de morts dans la région. En 1926 ainsi qu’en 1928 se déroule ce qu’on appelle aujourd’hui la tragédie du Lac-Saint-Jean. Après l’érection précipitée et peu planifiée d’un barrage au niveau de la Grande-Décharge de la rivière Saguenay près d’Alma pour des raisons économiques, de nombreuses inondations ont lieu un peu partout au Lac-Saint-Jean. Elles causent de graves pertes de terres agricoles et mènent même à l’isolation temporaire de la ville de Saint-Félicien. En 1927 se déroule la célèbre fermeture de la pulperie et bientôt même de la ville de Val-Jalbert. C’est le déclin de l’industrie forestière et bien d’autres fermetures de pulperies comme celle de Chicoutimi suivront bientôt. Après des pluies abondantes et une fonte des neiges notable, un glissement de terrain a lieu en plein milieu de la nuit dans la petite ville de Saint-Jean-Vianney en 1971. Une bonne partie de la ville disparait dans un torrent de boue et cause la mort de 31 habitants sans parler des nombreuses maisons, des ponts et de voitures qui disparaissent à jamais dans le néant désastreux. La ville est ensuite démantelée et  les 1308 survivants sont principalement relocalisés à Arvida, Jonquière, Kénogami et Shipshaw. En 1988, une autre catastrophe naturelle frappe la région. Il s’agit d’un tremblement de terre d’une magnitude de 6,2 sur l’échelle Richter en 1988 qui cause surtout des dégâts matériaux et un mort. La troisième catastrophe naturelle important en région a lieu après une série de pluies abondantes et d’inondations durant l’été 1996. Ce qu’on appelle le déluge du Saguenay cause la mort de dix personnes et des dégâts matériaux estimés près de 1,5 milliards de dollars canadiens. Un événement curieux qui suit cette catastrophe naturelle est la déclaration de la première monarchie municipale d’Amérique dans la ville de l’Anse-Saint-Jean qui est mécontente avec la gestion politique régionale, provinciale et nationale des dégâts causés par le déluge. La création de cette micro-nation attire beaucoup d’attention et aussi beaucoup de rires. Le roi Denys Ier de l’Anse qui avait été élu par référendum met une fin à ce projet curieux en 2000.

     

    Le port de l’Anse-Saint-Jean au Saguenay au mois d’août 2012

    Le port de l’Anse-Saint-Jean au Saguenay au mois d’août 2012

    En dehors de ces événements marquants, il faut aussi mettre l’accent sur l’émergence de la culture au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le drapeau du Royaume du Saguenay (vert-jaune-gris-rouge) est par exemple déjà adopté en 1938 et donc dix ans avant l’adoption du drapeau de la province du Québec et vingt-sept ans avant celle du drapeau canadien. La boisson «Saguenay Dry» apparue en 1929 et la boisson «Red Champagne» inventée en 1937 font preuve de l’innovation créatrice régionale. Le premier Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean ouvre déjà ses portes en 1953 et beaucoup de régions suivront cet exemple. La première chaîne de télévision régionale sous le nom de CKRS-TV arrive relativement rapidement en 1955. La première Traversée du Lac-Saint-Jean qui est devenu un événement sportif d’envergure internationale à nos jours se déroule également en 1955. L’inauguration du Jardin Zoologique de Saint-Félicien qui est aujourd’hui connu partout au Québec se passe en 1960. Le Cégep de Chicoutimi est en 1967 le premier de ces établissements au Québec à obtenir ses lettres patentes. Deux ans plus tard, c’est la toute première université des Université du Québec qui ouvre ses portes à Chicoutimi. L’année 1973 marque l’entrée des Saguenéens de Chicoutimi dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec où ils jouent encore à nos jours. La première édition de «Jonquière en neige» a lieu en 1984. La première du spectacle théâtral historique à saveur locale «La Fabuleuse Histoire d’un Royaume» se déroule en 1988 et ses différentes éditions et réadaptations attirent encore des foules considérables à nos jours. La première édition du festival «Jonquière en Musique» se déroule en 1991, celle du «Festival forestier de Shipshaw» en 1995 et enfin celle du «Festival International des Rythmes du Monde» à Chicoutimi en 2003. Encore récemment, plusieurs événements historiques ont marqué la région comme l’inauguration officielle du pavillon d’accueil des croisières internationales de Saguenay à La Baie en 2009, la nomination de la Ville de Saguenay comme capitale culturelle du Canada en 2010 ou encore l’accueil des Jeux du Québec en 2013. La région continue à se faire un nom à l’internationale. Deux bons exemple récents sont d’abord une publicité pour la Ville de Saguenay d’après une initiative entreprenante du maire Jean Tremblay qui est diffusée sur le réseau Fox aux États-Unis et ensuite la publication de la publicité en forme de court métrage coloré «Saguenay: Le Film». Allez regarder ces deux publicités sur internet si vous ne les avez pas encore vues et soutenez la région!

     

    Le Festival forestier de Shipshaw en septembre 2006

    Le Festival forestier de Shipshaw en septembre 2006

    En ses 175 ans, la région a donc vécu bien des bas et bien de hauts et continuera à écrire sa jeune histoire. Célébrons ensemble cet anniversaire marquant en constatant de façon positive l’ouverture progressive de la région vers le monde entier.

     

    Vue sur la petite ville de Bégin durant l’été indien en octobre 2006

    Vue sur la petite ville de Bégin durant l’été indien en octobre 2006

     

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  • D’autres nations commencent à envoyer des navigateurs vers les nouvelles terres et en 1534 c’est le navigateur français Jacques Cartier qui découvre le golfe Saint-Laurent et prend possessions des terres aux alentours au nom de la couronne française. Lors d’un deuxième voyage, Jacques Cartier découvre le village amérindien «Hochelaga» qu’il nomme «Mont Royal» et le village amérindien «Stadaconé» qui est aujourd’hui la ville de Québec. Lors d’un troisième voyage lors duquel il entend aussi parler d’un légendaire «Royaume du Saguenay» par plusieurs Amérindiens, il fait le tour du fleuve Saint-Laurent et pense avoir trouvé des diamants et de l’or, mais ce ne sont que de la pyrite et du quartz. Après l’échec de cette découverte, la couronne française colonise très peu les nouvelles terres et au fil des siècles à venir, ce sont surtout les colons anglais et plus tard américains après la guerre d’indépendance des États-Unis en raison des mécontentements des colons anglais face à la gestion d’exploitation de la couronne anglaise qui vont occuper en grandes parties l’Amérique du Nord tandis que les colons espagnols s’accaparent en grandes parties l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale.

     

    Une ferme à Saint-Honoré au Saguenay en septembre 2009

    Une ferme à Saint-Honoré au Saguenay en septembre 2009

    Proche du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la couronne française autorise la mise en place d’un poste de traite à Tadoussac qui est officiellement créé en 1600 par Pierre de Chauvin, Sieur de Tonnetuit et François Dupont-Gravé. Ce poste sert principalement à échanger des fourrures avec les peuples amérindiens. Avec la fondation de la ville de Québec en 1608, de Trois-Rivières en 1634 et de Montréal en 1642, la couronne française installe des établissements permanents sur le territoire du Québec et entre fréquemment en conflits avec plusieurs peuples amérindiens, la couronne britannique et même les colons américains.

     

    La cathédrale de Sainte-Élisabeth-de-Proulx au Lac-Saint-Jean au mois de mai 2012

    La cathédrale de Sainte-Élisabeth-de-Proulx au Lac-Saint-Jean au mois de mai 2012

    En 1641, une mission des Jésuites prévoit christianiser les Premières Nations du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le 16 juillet 1647, c’est le père Jean Dequen qui est le premier Blanc à parvenir jusqu’au lac Piekouagami qu’il rebaptise lac Saint-Jean. L’arrivée plus massive des marchands, militaires et religieux français crée des conflits avec le peuple amérindien des Iroquois qui brûlent le poste de traite de Tadoussac en 1661, mais les colons français sont bien supérieurs aux Premières Nations au niveau technique et poursuivent leurs conquêtes et découvertes. Les navigateurs français décident de créer une chapelle à un endroit qui est facile à naviguer et qui marque le début des portages dans la région. Ils appellent ce lieu Chicoutimi dès 1661 et y installent ladite chapelle en 1676. Une autre chapelle est construite à Métabetchouan qui est un autre poste de traite au Lac-Saint-Jean.

     

    Le musée amérindien de Mashteuiatsh au Lac-Saint-Jean en novembre 2009

    Le musée amérindien de Mashteuiatsh au Lac-Saint-Jean en novembre 2009

    Les nombreuses guerres du dix-huitième siècle entre la couronne anglaise et française et l’émergence des États-Unis d’Amérique empêchent en quelque sorte une découverte et colonisation plus poussée du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Un vaisseau de guerre anglais jette l’ancre devant le poste de traite de Chicoutimi et saisit l’ensemble des fourrures à titre de butin de guerre en 1759. Afin de se défendre, les colons français construisent des poudrières au Lac-Saint-Jean en 1770, mais les conflits entre les couronnes britannique et française se déroulent plutôt dans les municipalités grandissantes au sud du Québec et notamment dans la ville de Québec où les Français perdent la guerre contre les Anglais.

     

    Vue sur le boulevard Wallberg au centre-ville de Dolbeau-Mistassini au mois de mai 2012

    Vue sur le boulevard Wallberg au centre-ville de Dolbeau-Mistassini au mois de mai 2012

    Ce n’est qu’en 1826 que la Chambre d’Assemblée du Bas-Canada prévoit une exploration complète et définitive du Saguenay. Plusieurs habitants de la région de Charlevoix, plus précisément dit à La Malbaie, demandent également l’ouverture du Saguenay à la colonisation en 1829. En créant à La Malbaie la Société des Pinières du Saguenay en 1837, mieux connue sous le nom de la société des Vingt-et-Un, les idées de colonisation et d’exploitation se concrétisent.  

     

    La construction du barrage de Péribonka au Lac-Saint-Jean en août 2006

    La construction du barrage de Péribonka au Lac-Saint-Jean au mois d août 2006

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  • Bonjour chères lectrices et chers lecteurs,

    Cet article est bien spécial car il souligne en détail le cent-soixante-quinzième anniversaire de la belle région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec. Mon article ne revient pas seulement sur les éléments clés de la découverte de l’Amérique et en particulier du Canada et du Québec, mais aussi sur les dates les plus importantes entre 1838 et 2013 de la région où je suis installé depuis quatre ans maintenant et où j’ai même vécu pendant cinq ans de ma vie.

    Je vous souhaite une très bonne lecture. Afin d’augmenter encore le plaisir de votre lecture, j’ai ajouté de façon aléatoire une photo de la splendide région du Saguenay-Lac-Saint-Jean après chaque paragraphe. Je tenais à ajouter une dimension visuelle à mon travail et j’espère que cela vous plaît. Chacune des photos avait été prise par moi-même entre 2006 et 2013. Par la suite, j’ai divisé mon article en trois petites parties.

    Pour ceux et celles qui ne connaissent pas le Saguenay-Lac-Saint-Jean ou qui n’y sont pas allés depuis un bon moment: c’est une région apaisante, diversifiée et unique à découvrir et redécouvrir...

     

    Comme vous avez peut-être déjà entendu, le Saguenay-Lac-Saint-Jean fête ses 175 ans cet été. Pour souligner cet événement, une riche programmation est offerte dont vous pouvez prendre connaissance sur le site officiel suivant: http://fete175slsj.ca

    Une vue sur la cathédrale de Chicoutimi à partir du restaurant-bar «La Tour à Bières» en février 2012

     Une vue sur la cathédrale de Chicoutimi à partir du restaurant-bar «La Tour à Bières» en février 2012

    Cet article a pour but de jeter un court regard sur l’histoire intrigante de cette région qui avait d’abord été occupé par les Amérindiens avant de devenir un royaume pour les commerçants de fourrure et enfin une terre colonisée à partir de 1838.

    Une vue sur le centre-ville de Jonquière en juillet 2008

    Une vue sur le centre-ville de Jonquière en juillet 2008

    Nous savons définitivement que les premiers habitants de l’Amérique sont arrivés de l’Asie orientale par le pont terrestre de la Béringie il y a environ 12,000 ans. Ces habitants ont progressivement peuplé l’entier continent américain et sont devenus ce qu’on appelle à nos jours les Amérindiens ou encore les Premières Nations. Il est à peu près certain aujourd’hui que la découverte de la Terre de Baffin («Helluland» ou «la terre des pierres plates»), du Labrador («Markland» ou «la terre des forêts») et le nord de Terre-Neuve («Vinland» ou «la terre des vignes») par les vikings a eu lieu autour de l’an 1000. Des fouilles archéologiques à l’Anse aux Meadows semblent prouver qu’un village scandinave s’est déjà trouvé au nord de Terre-Neuve.

    L’église de Saint-Félicien au Lac-Saint-Jean en octobre 2011

    L’église de Saint-Félicien au Lac-Saint-Jean en octobre 2011

    D’un autre côté, la thèse controversée que la flotte d’environ 70 navires et 30,000 hommes de l’empereur chinois Zheng He (1371-1433) aurait découverte les Antilles, la côte ouest de l’Amérique et les eaux froides de l’Antarctique ainsi que l’Australie manque encore de preuves et est souvent rejetée par la communauté historique. 

    Le port de Roberval au Lac-Saint-Jean en octobre 2011

    Le port de Roberval au Lac-Saint-Jean en octobre 2011

    La découverte la plus documentée et populaire de l’Amérique est sans aucun doute celle du navigateur italien Christophe Colomb. Celui-ci était parti pour la couronne espagnole afin de trouver un chemin maritime occidental vers les Indes orientales. Le 12 octobre 1492, les trois navires sous son commandement accostent sur une île en Amérique centrale qu’ils croient être une île faisant partie de l’archipel nippon. On baptise l’île «San Salvador» au nom du Christ et entre en contact avec les Premières Nations que Christophe Colomb confond avec les «Indiens». Durant les mois et années suivantes, Christophe Colomb commence à découvrir Cuba et le Venezuela entre autres, mais son expédition demeure un échec car il trouve peu de ressources naturelles dont la couronne espagnole avait besoin. Jusqu’à la fin de ses jours, il ne se rend pas compte qu’il avait en fait découvert un nouveau continent et est convaincu d’avoir fait quatre voyages en Asie. C’est aussi le cas pour plusieurs explorateurs portugais qui ont concurrencé l’expédition espagnole pour trouver à leur tour un chemin vers les Indes orientales et qui ont plutôt découvert le Brésil. Au nom de la couronne anglaise, c’est le navigateur italien Jean Cabot qui atteint Terre-Neuve en 1497. Le premier navigateur à penser que les nouvelles terres découvertes faisaient partie d’un nouveau continent et non de l’Asie est l’italien Amerigo Vespucci. Inspiré des récits de ce navigateur italien, le cartographe allemand Martin Waldseemüller est le premier à attribuer le nom d’Amérique, inspiré par le prénom de Vespucci, au nouveau continent.

    Sur la plage de Saint-Henri-de-Taillon au Lac-Saint-Jean en septembre 2012

    Sur la plage de Saint-Henri-de-Taillon au Lac-Saint-Jean en septembre 2012

     

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