• 24. Les différents acteurs à l’école secondaire et l’importance de la collaboration (28/05/12)

     

    Après avoir parlé de mon arrivée à Sept-Îles, de mes six groupes et de la valeur de la conséquence en enseignement, la dernière partie de ma série d’articles concernant mon stage en troisième secondaire en histoire et éducation à la citoyenneté à Sept-Îles sera dédiée à la diversité enrichissante du métier ou de la vocation de l’enseignement au Québec.

    En ce qui concerne maintenant ce qui s’est passé en dehors de l’enseignement en classe, j’ai préparé des cours chargés en exercices diversifiés en me servant par exemple de différents manuels, du cahier d’activités, de cartes géographiques, d’extraits de documentaires, de présentations de diapositives, de travaux individuels et en équipe, de recherches guidés ou de cours magistraux. Ces préparations demandaient beaucoup de concertations avec mon enseignants associé, beaucoup de lectures de manuels historiques et pédagogiques et beaucoup de recherches à la maison afin d’offrir des situations d’enseignement-apprentissage diversifiées aux élèves.

    Une autre grande tâche était celle de la collaboration avec l’équipe-école, par exemple lors de rencontres durant des journées pédagogiques pour discuter des manuels scolaires avec un représentant de la maison d’édition, en planifiant et donnant des cours d’allemand sur l’heure du midi à une quinzaine d’élève avec une enseignante en sciences naturelles ou en suivant tout simplement des petites formations ou en s’échangeant sur de différentes situations en classe.

    À part des confrères et des consœurs de travail, il fallait travailler de concert avec les intervenantes sociales de l’école pour intervenir adéquatement envers des élèves qui avaient posé un mauvais geste en classe et qui allaient avoir des conséquences diverses. Même des discussions avec des directeurs adjoints ou encore les concierges pouvaient être très enrichissantes dans certaines situations. J’ai tenté de connaître le plus de personnes possibles afin de m’intégrer le plus rapidement et afin de me renseigner sur toutes les ressources humaines et matérielles.

    Sinon, la collaboration avec les parents était une tâche très diversifiée qui demandait une très bonne préparation, beaucoup de patience et l’établissement subtil d’un climat de respect mutuel face à diverses situations lors des appels à la maison pour différentes raisons. Souvent, il fallait être très concentré, diplomatique et structuré pour convaincre les parents d’une intervention faite en classe tout en restant poli, mais décidé et ferme.

    Tous ces exemples dont je pourrais encore parler pendant des heures démontrent la diversité de la tâche d’enseignement au Québec de nos jours. Il s’agit d’un métier qui est en développement perpétuel et dans lequel il faut toujours continuer à se mettre en question, à essayer de nouvelles approches académiques, pédagogiques et techniques et à créer des liens forts avec un entourage complexe qui se modifie profondément à chaque année. C’est un métier dynamique et passionnant, mais il demande beaucoup d’énergie et de persévérance. Sans la collaboration essentielle avec les différents acteurs qui gravitent autour de l’école, la réussite de mon stage n’aurait pas été possible.

    Après tout, j’ai pu approfondir beaucoup de théories apprises à l’université et apprendre beaucoup de nouvelles formules pédagogiques, de styles de gestion et d’interventions en classe et d’approches différentes envers une clientèle très diversifiée et très différente durant ces cinq semaines et demie, tout en réalisant une autre fois que la réalité de l’enseignement ne se vit pas que durant les stages. Le fait de passer ce stage dans une région périphérique pittoresque et dans un milieu plus difficile était excessivement enrichissant. Je pense que j’ai pu créer des liens profonds au niveau personnel et professionnel avec mon enseignant associé, avec ma conseillère de stage, avec une partie de l’équipe-école et après tout aussi avec un certain nombre d’élèves. J’ai eu beaucoup de plaisir d’être en classe avec tous mes groupes attachants et différents qui m’ont posé beaucoup de défis que j’ai su relever avec beaucoup d’acharnement.

    Je ne peux que conseiller à tous ceux et celles qui auront des stages en enseignement à faire, d’en réaliser au moins un en dehors de leur région natale et d’avoir le courage de voir plus loin que leur propre horizon. J’ai l’impression que j’ai une idée beaucoup plus complexe et également complète des réalités de l’enseignement suite à ce stage. Je pourrais également bien m’imaginer d’enseigner dans des régions différentes au lieu d’être limité à une seule place. J’ai hâte de voir où mon chemin m’amènera et ce stage m’a inspiré beaucoup de réflexions critiques, mais aussi de confiance et d’ouverture d’esprit. En quittant la ville de Sept-Îles par autobus, il y a maintenant presque un mois, j’ai su que j’étais tombé en amour avec la région et que mon stage n’avait sûrement pas été ma dernière occasion d’y faire un tour.

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