• Ação Libertária est un jeune groupe dynamique de Natal, la capitale de l’État du Rio Grande do Norte dans le nord-est du Brésil. Les quatre hommes jouent un mélange de hardcore, punk et thrash metal et sont devenus un des plus grands espoirs de la scène underground du Brésil. Ce qui les rend particulièrement intéressants sont les textes en portugais qui sont teintés d’une critique sociale traitant des sujets d’actualité qui touchent beaucoup de Brésiliens et dont le monde entier est devenu témoin lors des manifestations durant la Coupe des confédérations. Même si le Brésil est souvent vu comme un pays en voie de développement prometteur, le fossé entre les riches et les pauvres ne fait que s’accroître. Ação Libertária représentent ce sentiment de révolte qui règne en ce moment au pays et j’ai profité de l’occasion de la sortie de leur premier album «Cavalo de Tróia» pour discuter avec le chanteur Márcio Pigmeu.

    Griffonnier: «Un beau bonjour du Canada, Márcio. Pourrais-tu te présenter et nous parler de ton groupe?»

    Márcio Pigmeu: «Mon nom est Márcio Pigmeu et je suis le chanteur et compositeur d’Ação Libertária. Les autres membres sont depuis le début Edson «Mustache» à la guitare, Junior à la guitare basse et Toni à la batterie. Nous jouons ensemble depuis 2009 et nous avons toujours voulu créer un mélange de thrash metal, punk et hardcore. Nos paroles touchent des discussions sociopolitiques, des comportements différents et des sujets d’actualité. Notre groupe est en quelque sorte le fruit de notre entourage dans la scène underground de notre ville. Nous sommes nés et avons grandi dans un mélange de pauvreté, d’inégalité sociale, de drogues et de décès d’un bon nombre d’amis qui ne voyaient plus d’issue de se sortir de leur misère que de choisir le chemin de la criminalité. Nos inspirations viennent aussi de différents livres, d’articles scientifiques, de documentaires et d’observations du monde dans lequel nous vivons. Notre but premier est de faire réfléchir les gens aux choses qui influencent leurs vies. Nous aimerions les avertir par rapport aux dangers venant de différents gouvernements de ce monde, d’organisations multinationales et d’élitistes qui manipulent et contrôlent les gens.»

    La Coupe du monde du soccer – une grande fête sportive ou un terrible désastre socioéconomique pour le Brésil?

    Griffonnier: «Vu que vous êtes un groupe qui critique beaucoup, j’aimerais bien savoir votre opinion sur les manifestations durant la Coupe des confédérations cet été.»

    Márcio Pigmeu: «Ação Libertária est plus qu’un groupe, nous sommes des militants libertaires. Nous adorons le soccer; c’est un sport magique. Mais la Coupe du Monde au Brésil en 2014 sera un désastre. Nous avons d’autres chats à fouetter que de construire des stades modernes. La santé, la sécurité, l’éducation et d’autres services publics sont très peu développés au Brésil, mais on investit un maximum d’argent dans ces constructions et on en fait même plus que la FIFA ne nous demande. Celle-ci fait ses propres affaires dans notre pays et s’en fout du peuple brésilien. Les manifestations sont un bon signe. C’est une réponse du peuple à la domination. Nous avons toujours été dans les rues, nous avons été arrêtés dans des manifestations, nous avons occupés la mairie de notre ville il y a déjà deux ans et nous avons eu des confrontations avec la police parce que nous voulions nous battre pacifiquement pour nos droits. La police brésilienne est excessivement fasciste, lâche, répressive et violente. Les partis politiques de la droite font de la propagande contre ces manifestations à l’aide de la chaîne de télévision « Rede Globo». C’est une chaîne qui a déjà supporté la dictature dans notre pays en 1964. Elle essaie de généraliser les manifestants et dit qu’il faut seulement manifester passivement pour ne pas avoir d’effets sur ceux qui règnent notre pays.»

    Griffonnier: «Selon toi, quels sont les défis et problèmes principaux auxquels la société brésilienne et le monde entier doivent faire face et quels sont les moyens pour améliorer des choses?»

    Márcio Pigmeu: «Nous croyons que si les gens ont accès à une meilleure éducation et à une véritable liberté de pensée, le monde fonctionnerait beaucoup mieux. Au Brésil, les plus grands problèmes sont les élitistes et les politiciens corrompus qui sucent l’énergie des plus pauvres comme des moustiques le font avec notre sang. Nous devons agir avant qu’il ne soit trop tard. À chaque jour, les choses deviennent plus difficiles, les gouvernements imposent plus de contrôle sur le peuple, les multinationales et banques contrôlent les gouvernements et ainsi nos vies. Les gens doivent s’unir et se battre pour la liberté. Les lois qui ne fonctionnent pas pour le peuple doivent être modifiées.»

    Griffonnier: «Un autre sujet d’actualité est celui des révélations d’Edward Snowden.»

    Márcio Pigmeu: «J’ai suivi ses révélations et les répercussions qu’il vit. Je soutiens son attitude. Le nouvel ordre mondial essaie d’étouffer des gens partout au monde. Nous devrions nous unir et nous battre ensemble contre ces problèmes. L’impérialisme américain et bien d’autres pouvoirs mondiaux dictent aux gens ce qu’ils doivent faire, mais ne nous permettent pas grand chose.»

    Comment envisager un monde meilleur et combattre les discours vides

    Griffonnier: «Vos paroles sont écrites en portugais. Pourquoi avez-vous fait ce choix?

    Márcio Pigmeu: «Nous ne sommes ni des patriotes, ni des nationalistes, mais nous chantons en portugais car notre auditoire principal est brésilien. Nous parlons de nos réalités, mais certains mots deviennent néanmoins internationaux en raison de leur contenu. Le nom de notre groupe fait allusion à nos attitudes de délivrance et de liberté dans nos vies en opposition au sentiment de solitude dans des discours vidés de tous les sens. Nous avons quelques affinités avec l’anarchie car elle nous donne la liberté de penser, d’agir et d’envisager un monde meilleur pour tous.»

    Griffonnier: «Parle-nous un peu de vos publications.»

    Márcio Pigmeu: «Notre premier démo «Ação Libertária» n’a été enregistré que quatre mois après notre formation en 2010. Durant la même année nous avons enregistré notre premier EP «Criptocracia» qui démontre déjà une certaine évolution. La scène de notre ville nous a chaleureusement accueillis et on nous a dévoué beaucoup d’attention. Notre nouvel album «Cavalo de Tróia» a consolidé le groupe dans la scène de notre ville. Nous avions enfin atteint un bon niveau esthétique et de bonnes compositions. Notre volonté est de nous améliorer perpétuellement. Notre style est rapide, acide et agressif. Nous offrons notre musique gratuitement sur internet. Notre but n’est pas de faire de l’argent, mais de faire passer un message. Nous vendons quelques copies physiques de nos albums après nos concerts et elles ne récompensent que les coûts de production des disques. Si vous voulez connaître d’autres groupes de la scène underground de notre ville, essayez le groupe de death metal et grindcore «Expose Your Hate», le groupe de heavy metal «Comando Etilico» et les groupes de punk et hardcore «N.T.E. – Nem Todas Esquecem» et « Manifest Rebeldia».»

    Griffonnier: «Merci pour cette entrevue. Les derniers mots sont à toi!

    Márcio Pigmeu: «Je te remercie pour ton soutien et ton énergie! Nous souhaitons que l’Homme ait plus de sagesse à faire face à ce monde cruel dans lequel nous vivons. Nous espérons que les nations pourront un jour vivre en harmonie sans guerre, sans famine, sans pauvreté, sans radicalisations et sans contrôles gouvernementaux. Nous tenons à remercier tous ceux qui ont été capables de lire cette entrevue jusqu’à la fin, haha. Nous vous embrassons!»

     

    www.facebook.com/acaolibertaria 

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  • Frost Tears est un jeune groupe taïwanais qui mélange des genres aussi diversifiés que le métal gothique, le métal symphonique et le power métal tout en s’inspirant aussi de chansons religieuses, de différentes comédies musicales sur Broadway, de l’opéra chinois et de plusieurs éléments de la musique traditionnelle chinoise et taïwanaise comme l’emploi du guqin, un instrument à cordes pincées de la famille des cithares qui se trouve sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Fondé dans la capitale de l’île à Taipei en 2010, le groupe a sorti deux maxis et se prépare en ce moment pour la sortie de son tout premier album qui est prévu pour 2014. Après la montée en popularité internationale du groupe de métal symphonique taïwanais Seraphim et du groupe de black métal symphonique Chthonic, Frost Tears a tout ce qu’il faut pour devenir une autre exportation à succès de la République de Chine. Pour découvrir davantage ce groupe prometteur, j’ai décidé de faire une entrevue avec eux et j’ai pu faire la connaissance de jeunes artistes très ambitieux, illuminés et optimistes.

    Griffonnier: «Bonjour et merci d’accepter cette belle occasion d’entrevue. Pourriez-vous vous introduire brièvement à nos lecteurs et nous parler des origines de votre groupe?»

    Frost Tears: «Notre guitariste Taku et le claviériste Yu se sont rencontrés dans le groupe d’un ami qui jouait des reprises de power metal. Ils ont quitté le groupe pour écrire leurs propres chansons et ils ont fait la connaissance de Len. Elle avait étudié le chant classique pendant plusieurs années et a même gradué académiquement dans ce domaine. Le trio a ensuite rapidement recruté le guitariste Lee du groupe Silent Hell et la bassiste Peggy du groupe Roughhousen. Frost Tears ont uni les forces respectives de chaque musicien en 2010. Après quelques changements, notre groupe est aujourd’hui composé de la chanteuse Len, du claviériste Yu, du batteur Van qui joue aussi pour Seraphim, du guitariste Ken qui joue normalement pour R’aie XIII et du bassiste Mone du groupe Sonar. Nous nous connaissons depuis longtemps maintenant et comprenons bien nos styles musicaux individuels. Nous sommes confiants de rester ensemble pour longtemps.»

    Le métal occidental rencontre les instruments folkloriques et l’opéra chinois

    Griffonnier: «Comment est-ce que vous décriviez votre groupe et comment est-ce qu’il fonctionne? Quelles sont vos inspirations conceptuelles et musicales?»

    Frost Tears: «Vu que nous avons une chanteuse classique, un claviériste inspire de la musique classique et un guitariste qui adore les genres du power et speed metal, notre style commun se compare au métal gothique et symphonique. Notre ancien batteur Ibara nous a aussi amené une sonorité plus progressive. Nous sommes inspirés de plusieurs groupes de métal occidentaux comme Dream Theater, Epica, Helloween, Lacrimosa, Nightwish, Rhapsody Of Fire, Tarja et Within Temptation. Pourtant, nous écoutons aussi Abba et sommes inspirés de plusieurs comédies musicales du Broadway. Le groupe Seraphim nous a inspiré pour son côté avant-gardiste et le groupe Chthonic encourage les groupes taïwanais à ajouter l’utilisation d’instruments traditionnels à leur son. C’est pour ça que nous prévoyons utiliser des guqins et nous inspirer de la musique d’opéra chinois. Notre musique est très ouverte et nos processus de composition et d’enregistrement peuvent varier fréquemment. Nous tentons de créer notre propre style à nous au lieu d’assimiler nos créations à un genre en particulier. C’est pour cela que nous avons enregistrés de courts maxis avec quatre chansons sur un même sujet plutôt que de sortir un album entier jusqu’à date. Après quelques expérimentations sur nos deux maxis, nous écrivons nos chansons en mandarin maintenant. Nous tentons de changer les méthodes de prononciation de cette langue car son grand désavantage est qu’elle n’a que peu de rimes. Bien sûr, nous aimerions bien écrire des paroles en anglais, en mandarin et même en japonais un jour si cela s’avère être possible.»

    À l’inverse des clichés de la scène gothique

    Griffonnier: «Vous avez également tenté une reprise de la chanson chrétienne «Amazing Grace». Comment est-ce que c’est arrivé?»

    Frost Tears: «Nous avons fait cette reprise car nous aimerions exprimer notre reconnaissance pour tout ce qui se passe autour de nous. Il y a beaucoup de cœur dans cette chanson et nous l’avons enregistrée peu de temps avant la date que les prédictions mayas avaient ciblé pour la fin du monde. Cela n’a donc pas de raisons religieuses. Taiwan est un pays multi-religieux qui respecte les croyances de tous. Yu est par exemple baptisé et vient d’une famille catholique. Taku et Len ont grandi dans des familles taoïstes. Le métal gothique nous suggère souvent des sentiments de noirceur, d’horreur et de solitude tandis qu’«Amazing Grace» fait tout à fait le contraire. Cette chanson représente nos attitudes dans la vraie vie. Nous ne faisons qu’extraire certains éléments de la musique gothique et certaines inspirations de son esthétique visuel en les appliquant à nos chansons et performances. Mais la scène gothique n’a pas d’influence sur nos paroles ou nos vraies vies.»

    L’existentialisme et les questions humanistes au ménu

    Griffonnier: «À quoi ressemblera votre premier album qui sortira en 2014?»

    Frost Tears: «Cela ressemblera un peu à notre deuxième maxi «Reminiscences», mais la musique sera plus dramatique qu’auparavant. Ce sera un mélange de métal gothique et symphonique d’un côté et de power métal mélodique de l’autre. Les genres musicaux seront encore plus diversifiés et riches comme nos propres vies. Au niveau des paroles, le sujet principal sera l’existentialisme et on touchera à des questions humanistes.»

    Griffonnier: «Cela sonne très détaillé, diversifié et philosophique et me semble être prometteur. Pour terminer, parlez-nous un peu de la scène musicale taïwanaise.»

    Frost Tears: «Durant les années 1990, la musique rock et métal taïwanaise a beaucoup été influencée par des groupes américains. L’influence européenne est venue plus tard et s’est plus ressentie dans la musique pop avec les succès du groupe Mayday. Le genre du britpop est encore un des plus populaires de notre pays. Ce n’est qu’avec le succès de Chthonic que de plus en plus de groupes de death métal mélodique ont émergé. Les groupes de rock et de métal à chant féminin ont connu une forte croissance au courant des dernières années. La culture gothique n’est pas la nôtre et nous la trouvons plutôt abstraite, fantastique et nostalgique. C’est plus au niveau de l’atmosphère de la musique que nous pouvons faire des comparaisons avec la culture diversifiée et l’histoire bouleversée de notre propre pays. Nous essayons d’imiter la scène gothique tout en tentant d’y ajouter une touche typiquement taïwanaise au niveau de la culture. Nous aimerions un jour avoir un propre style de musique gothique taïwanaise. Si ce style vous intéresse, je vous recommande d’écouter les groupes Crescent Lament, Renascimento et Seraphim. Au niveau des concerts, nous jouons dans des petites salles de spectacle. Nous participons aussi aux festivals. Il y a le «Spring Scream Festival» en avril, le «Ho-Hai-Yan Gongliao Rock Festival» en juillet et le «Taoyuan Hakka Music Festival» au mois d’août à chaque année qui sont les festivals les plus importants. Nous n’avons pas encore joué à l’extérieur du pays, mais nous espérons un jour faire partie du «Wacken Open Air Festival» en Allemagne et du «Metal Female Voices Fest» en Belgique.»

    Griffonnier: «Merci beaucoup pour cette entrevue très informative et sympathique. Est-ce que vous voulez dire quelques phrases pour terminer?»

    Frost Tears: «La musique enrichit nos vies. Elle remplace la langue pour exprimer nos sentiments. Elle est même au-delà de la barrière des langues.»

     

    http://www.facebook.com/frosttears 

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  • Depuis quatre ans, l’avenir de l’équipe des Coyotes de Phoenix, une équipe qui évolue dans la Ligue nationale de hockey suite au déménagement de l’équipe mythique des Jets de Winnipeg dans l’Arizona en 1996, semblait plutôt instable. Après s’être placée sous la protection de la loi sur les faillites le 5 mai 2009, l’équipe qui joue ses matchs à la Jobing.com Arena dans une banlieue de Phoenix qui s’appelle Glendale n’avait pas de propriétaire et son avenir semblait des plus instables. Le plan initial de l’homme d’affaires canadien Jim Balsillie de relocaliser l’équipe à Hamilton en Ontario était tombé à l’eau et la Ligue nationale de hockey est devenue propriétaire de l’équipe. Les négociations avec le groupe Ice Edge et ensuite avec l’ancien dirigeant des Sharks de San José Greg Jamison n’ont mené nulle part. La situation devenait de plus en plus précaire pour l’équipe.

    Pas de déménagement à Hamilton, Kansas City, Las Vegas, Québec ou Seattle

    La direction de la LNH imposait alors un ultimatum à la ville de Glendale d’arranger la vente de l’équipe et de faire voter le conseil en faveur de son maintien à la ville. Si tous les détails n’allaient pas être réglés jusqu’au 2 juillet 2013, la LNH se gardait l’option de faire déménager l’équipe. Le candidat le plus probable pour accueillir une nouvelle équipe de la LNH aurait été la ville de Seattle. D’autres experts évoquaient aussi la ville de Québec qui aurait aimé voir un retour de leur équipe mythique qui sont les Nordiques de Québec dix-huit ans après leur déménagement à Denver pour devenir l’Avalanche de Colorado. Les villes de Hamilton en Ontario, Kansas City et même Las Vegas auraient également été intéressées à accueillir une équipe de la LNH.

    Jusqu’aux dernières minutes, personne ne pouvait prédire la conclusion de ces quatre ans d’incertitudes épiques. Les chiffres des spectateurs avaient un peu grimpé au cours de l’année suite à trois participations passionnantes consécutives aux séries éliminatoires de la LNH, mais la Jobing.com Arena qui peut accueillir 17,125 spectateurs était très rarement remplie à sa pleine capacité et souvent même pas à moitié malgré la distribution massive de billets gratuits et des prix ridiculement bas pour se procurer des billets. Les amateurs des Canadiens de Montréal ne peuvent que rêver de se procurer des billets aussi peu coûteux.

    Une banlieue désertique étranglée par ses dettes

    En plus de cela, la ville de Glendale était de plus en plus étranglée par ses nombreuses dettes. Un nombre élevé d’employés de la ville, de pompiers et même de policiers avaient été mis à la porte au courant des cinq dernières années. La cueillette des ordures ne s’effectue qu’une fois par mois au lieu de deux depuis quelques mois. Glendale avait récemment dû refuser l’installation d’une nouvelle caserne et d’un nouveau camion pour combattre des feux de forêts estivaux. Faute d’argent et vu que la ville a encore une dette d’environ trente millions de dollars envers la LNH, elle pense maintenant même à hypothéquer son hôtel de ville à une entreprise extérieure pour les vingt prochaines années. Beaucoup de choses parlaient donc contre un maintien de l’équipe de hockey coûteuse dans la ville.

    Une équipe soudée d’immigrants qui se bat contre son destin sombre

    Ce qui était impressionnant et ce qui rendait l’équipe sympathique malgré tous ces problèmes était la performance des Coyotes de Phoenix où se trouvent d’ailleurs plus de joueurs canadiens que chez les Canadiens de Montréal. Autour du capitaine canadien Shane Doan qui est fidèle à l’équipe depuis ses débuts ce qui se voit très rarement dans le sport contemporain, de l’excellent gardien de but canadien Mike Smith et du centre québécois Antoine Vermette s’est développée une équipe internationale soudée qui s’est rendue contre toutes attentes jusqu’à la finale de la division de l’ouest contre les Kings de Los Angeles en 2012. Plusieurs piliers de l’équipe ont d’ailleurs démontré leur soutien inébranlable quelques jours avant la décision finale sur l’avenir des Coyotes de Phoenix. Le gardien Mike Smith avait prolongé son contrat pour six saisons. Le directeur général Don Maloney et son adjoint Brad Treliving ont prolongé leurs contrats autant que les entraîneurs adjoints Jim Playfair et Sean Burke. Cela a mené l’entraîneur en chef canadien Dave Tippett de demeurer lui aussi pour cinq autres années avec l’équipe.

    Au moins cinq autres saisons à Glendale pour les futurs Coyotes de l’Arizona

    Finalement, tous ces efforts n’ont pas été pour rien. Quelques instants avant la fin de l’ultimatum, le conseil de la ville de Glendale a voté à raison de quatre voix à trois en faveur du maintien des Coyotes de Phoenix à 23 heures locales le 2 juillet 2013. La LNH a alors vendu l’équipe qui deviendra les Coyotes de l’Arizona à partir de 2014 pour 170 millions de dollars à un groupe d’hommes d’affaires canadiens qui s’appelle Renaissance Sports and Entertainment. Celui a accepté de se charger de la gestion du Jobing.com Arena pendant quinze ans en investissant 225 millions de dollars américains. La ville de Glendale finance le projet à quinze millions de dollars par année et RSE a accepté de retourner un montant projeté de 6,7 millions de dollars américains de revenus additionnels par année. Une clause échappatoire permet au groupe de se retirer du projet, s’il accumule des pertes financières plus hautes que cinquante millions de dollars américains en cinq ans. Le groupe a également affirmé que si l’équipe utilisait sa clause échappatoire pour quitter la ville de Glendale, l’organisation rembourserait la ville pour toutes les pertes supérieures à six millions de dollars américains budgétées annuellement. Plus tôt dans la même journée, RSE avait conclu une entente avec Global Spectrum, la branche de gestion d’amphithéâtres de Comcast-Spectacor et le gestionnaire du stade de l’Université de Phoenix, pour aider à gérer le Jobing.com Arena, incluant des initiatives pour augmenter les dates d’occupation de l’aréna qui étaient jusqu'alors très limitées. Cette initiative pourrait davantage voir la mise en place de concerts, d’expositions et de festivals dans l’aréna.

    La vente de l’équipe a enfin été finalisée le 5 août 2013. Même si le maintien de l’équipe dans le désert au sud des États-Unis reste coûteux et risqué, la nouvelle tranquillité donnera à la région une véritable occasion en or de s’accrocher à l’équipe qui demeurera pour au moins cinq ans de plus à Glendale. Si l’équipe peut reproduire les succès sportifs des années précédentes à part de la dernière saison plutôt chaotique et décevante, l’équipe attirera davantage d’attention et pourrait avoir un avenir radieux. Avec l’engagement du centre canadien Mike Ribeiro et le repêchage de l’attaquant canadien Max Domi, fils du légendaire ailier droit des Maples Leafs de Toronto Tie Domi, l’équipe semble être faite forte pour la nouvelle saison qui débutera au début du mois d’octobre.

     

    En ce qui concerne les villes de Hamilton, Kansas City, Las Vegas, Seattle et Québec qui n’ont toujours pas obtenu une équipe pour la Ligue nationale de hockey, elles peuvent finalement tourner la page au lieu de vivre dans le passé ou de rêver en couleurs en attendant plutôt les plans d’expansion de la LNH qui pourraient être réalisés d’ici quelques années seulement.

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    Un premier ministre se déguise en chauffeur de taxi pendant une journée

     

    Les prochaines élections législatives norvégiennes auront lieu le neuf septembre prochain. Dans le début d’ajouter une touche piquante à sa campagne électorale, le Président du parti travailliste norvégien et ministre d’État depuis le dix-sept octobre 2005 Jens Stoltenberg, a décidé de se déguiser en chauffeur de taxi Mercedes avec un habit de travail et des lunettes de soleil pendant une journée durant l’été. Il a justifié l’expérience en disant qu’il pense fermement que les gens ne se gênent pas de dire ce qu’ils pensent vraiment dans un taxi. Il a donc conduit plusieurs clients pendant un après-midi à travers la capitale Oslo et a échangé avec de jeunes immigrantes, plusieurs étudiants et des gens à la retraite entre autres.

    Sans dévoiler son identité, il a posé des questions aux gens à propos des élections et concernant leur niveau de satisfaction avec le gouvernement. Après avoir commenté avec étonnement ou sarcasme le dangereux et mauvais style de conduite de leur chauffeur, plusieurs clients ont démasqué le Premier ministre et se sont mis à discuter avec lui.

    Les clients les plus jeunes ont demandé que le gouvernement cherche à motiver la jeunesse sans donner seulement des diplômes.

    Une femme âgé s’est plainte des salaires élevés des chefs d’entreprises multinationales et a demandé au gouvernement d’intervenir plus fermement.

    Le Premier ministre a fait preuve d’honnêteté durant l’expérience et a avoué aux clients qu’il n’y a aucun parti avec lequel on peut être totalement en accord. Il a même dit à un jeune adulte qu’il était en désaccord avec lui concernant l’exploitation du pétrole et que les opinions du client seraient mieux représentées par le parti socialiste que par le parti travailliste.

    Avec sa franchise, Jens Stoltenberg a d’un autre côté aussi su convaincre un retraité qui a déclaré après être arrivé à sa destination qu’il voterait maintenant pour le parti travailliste en automne.

    Le Premier ministre a également été satisfait de l’expérience, même s’il avait déclaré qu’il serait préférable pour la nation et pour les clients des taxis qu’il resterait premier ministre au lieu de devenir chauffeur de taxi. Il a incité ses clients à voter en automne que ce soit pour lui ou pour le représentant d’un autre parti.

     

    L’expérience montre aussi que le contact entre les politiciens et le peuple qu’ils représentent devrait être davantage privilégié. Il serait intéressant à voir si d’autres politiciens suivent l’exemple innovateur du Premier ministre norvégien. Pourrons-nous voir Pauline Marois comme coiffeuse à Québec ou Stephen Harper comme serveur dans un bar d’Ottawa dans le futur?

     

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  • Saviez-vous que le Québec possède depuis juin 2013 une équipe nationale de soccer? Le projet avait déjà été sur la table l’année précédente, mais avait été avorté. Auparavant, il y avait de différentes initiatives pour créer une équipe de hockey nationale ce qui n’avait pas fonctionné non plus. Cette année, l’organisme à but non lucratif qui a pour mission de recruter des joueurs, d’organiser et de participer à des compétitions internationales de soccer afin de faire la promotion de la culture et des valeurs québécoises par le biais du sport, a finalement vu la lumière du jour. Le projet est à deux tiers financé par le gouvernement péquiste et la Société Saint-Jean-Baptiste appuie également l’équipe. L’enjeu de l’équipe n’est donc pas seulement sportif, mais aussi politique en faisant en quelque sorte de la promotion pour l’indépendance du Québec.

    Le but à long terme est de participer à la prochaine Viva World Cup en Laponie en 2014 qui est chapeautée par la Nouvelle Fédération-Board qui regroupe des équipes non reconnues par la FIFA comme le Sahara occidental, la République turque de Chypre du Nord et le Zanzibar. Il s’agit donc souvent de régions ou nations ayant des tendances séparatistes, mais qui ne forment pas officiellement des pays pour être représentés par une équipe nationale mondialement reconnue. La fédération ne se voit pas comme un concurrent à la renommée FIFA, mais plutôt comme une antichambre de cet organisme pour donner l’occasion à tous les peuples d’être représentés par des équipes nationales. La fédération souligne même qu’elle espère que ses membres seront un jour acceptés par la FIFA.

    Le recrutement pour cette nouvelle équipe nationale québécoise n’a pas été facile. Les meilleurs joueurs québécois sont déjà actifs dans l’équipe nationale canadienne et sont en plein milieu de saison que ce soit en Europe ou sur le continent américain. Le projet a donc surtout recruté de jeunes joueurs talentueux ayant reçu une autorisation de participer au projet qui jouent d’habitude dans la Première Ligue de soccer du Québec ou qui ont récemment pris leurs retraites sportives. L’entraîner-chef de l’équipe est un ancien de l’Impact de Montréal, Patrick Leduc qui joue également lui-même comme défenseur dans l’équipe. La présentation de l’alignement complet ainsi que du maillot officiel de l’équipe «Les Québécois» a été réalisée dans le cadre d’un concert de Loco Locass le 15 juin 2013 au Club Soda à Montréal. C’est la chanson «Le Mémoire» que le groupe a dédié à l’équipe nationale qui utilise aussi l’hymne national non-officiel du Québec «Gens du pays» de Gilles Vigneault et d’autres classiques de la musique québécoise dans ses vidéos.

    L’équipe a d’ailleurs fait ses premiers matchs dans le cadre du «Tournoi international des Peuples et des cultures» à Marseille entre le 23 et 29 juin 2013. Le premier match a été disputé contre une sélection du Tibet et les Québécois ont remporté ce premier match de leur histoire avec 21 à 0. Le match contre la Provence était déjà plus difficile. Mais même si le premier but avait été marqué par l’équipe nationale de la région française, les Québécois ont fait preuve de détermination et de morale en remportant le match 3 à 1. Par la suite, les Québécois ont perdu la demi-finale avec 0 à 1 contre une deuxième sélection du Kurdistan irakien. Les Québécois se sont consolés avec une victoire de 2 à 1 contre une sélection arménienne pour remporter enfin la troisième place du tournoi. Impressionnée par les efforts de l’équipe québécoise, le Kurdistan irakien qui a finalement remporté le tournoi a invité l’équipe à un match de revanche chez eux en décembre 2013. De plus, plusieurs amateurs de soccer québécois, français et même espagnols ont soutenu l’équipe durant le tournoi et tout le monde souhaite que le projet continue.

     

    Selon les dires des organisateurs derrière l’équipe, une équipe de soccer nationale féminine du Québec pourrait également bientôt voir la lumière du jour. Du côté masculin, le match contre le Kurdistan irakien approche déjà et l’année suivante, l’équipe devrait participer au Viva World Cup en Laponie suédoise pour affronter entre autres encore une fois l’équipe du Kurdistan irakien qui est le champion en titre.

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