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by Sebastian Kluth

12. Analyse comparative entre les PFEQ primaire et secondaire (19/01/11)

 

Introduction

 

Le présent travail d’équipe a pour but de faire une analyse comparative des PFEQ primaire et secondaire. On va essentiellement parler des distinctions entre les deux programmes, mais aussi des ressemblances en essayant aussi de préciser en quoi ces ressemblances peuvent être un avantage. Ensuite, on présente notre travail sous forme d’un schéma créatif en classe qui est également brièvement abordé et expliqué dans ce travail écrit.

Les différences

 

La première partie de notre travail a pour but de mettre l’accent sur les différences entre le Programme de formation de l’école québécoise pour le l’éducation préscolaire et primaire et celle de l’école secondaire. Ce que nous avons généralement pu constater est le fait que certains aspects tels que la triple mission de l’élève trouvent une amorce lors du passage à l’école primaire des élèves et sont diversifiés lors du passage à l’école secondaire. On peut donc souvent parler d’une continuité logique plutôt que d’une distinction en tant que telle et cette fluidité est sûrement un des grands avantages dans le système scolaire québécois.

En ce qui à trait les différences entre les deux programmes, on peut en premier lieu noter les visées des programmes. Dans l’enseignement préscolaire et primaire, la seule visée concrètement nommée est le développement d’une vision du monde chez les élèves. On peut donc parler d’une amorce d’une construction. Le programme de l’enseignement secondaire va plus loin et exploite trois visées. Il s’agit ici aussi de la construction d’une vision du monde, mais ensuite également du développement du pouvoir d’action et enfin de la structuration de l’identité. On peut donc parler ici d’un approfondissement. L’école primaire amène les élèves à découvrir et apprendre les bases d’une vision du monde tandis que l’école secondaire vise à ce que les élèves jettent un regard critique et esthétique sur le monde.

Au niveau des approches pédagogiques, il est à noter que les deux programmes se basent généralement sur le constructivisme et le cognitivisme. Pourtant, en réalité, l’école primaire travaille aussi encore avec des approches du behaviorisme tandis que l’école secondaire tente de plus en plus à amener une approche socioconstructiviste aux élèves. Ces petites différences concernant les approches pédagogiques deviennent visibles lorsqu’on se penche sur l’analyse des différences entre les détails de la triple mission de l’élève.

La triple mission contient notamment trois volets : instruire, socialiser et qualifier. En ce qui concerne l’instruction, le programme de l’école préscolaire et primaire se penche principalement sur ce volet. Le programme vulgarise que les enseignants devraient atteindre la formation de l’esprit de chaque élève, son développement intellectuel et une certaine acquisition des connaissances à l’aide de stimuli divers. Le programme de l’école secondaire va un peu plus loin et voit l’instruction comme un intermédiaire entre les générations et veut que l’élève se préoccupe non seulement de sa propre vision du monde, mais aussi de celle des autres. Les enseignants devraient amener l’élève à développer l’aptitude à accéder à d’autres données lorsque le besoin s’en fait sentir. Ce développement est donc plus complexe et un peu moins encadré. En ce qui à trait le volet de la socialisation, l’école préscolaire et primaire a pour but de transmettre à l’élève les valeurs de démocratie de base pour que les élèves deviennent en fin du compte des citoyens responsables. L’école préscolaire et primaire tente déjà à amener un amalgame d’activités en groupe. Le programme de l’école secondaire traite ici surtout les risques d’exclusion d’un élève et la construction de sa propre identité lors de la puberté. Son but principal est de prévenir les risques d’exclusion et de forger l’identité du jeune en même temps. C’est probablement pour cette raison-là que l’école secondaire offre beaucoup plus d’activités parascolaire et cours optionnels à ses élèves que l’école primaire qui travaille avec des groupes plus restreints afin de transmettre les bases éducatives et sociales à un groupe plus homogène dans un environnement plus stable. Finalement, lorsqu’on parle du volet de la qualification, l’école préscolaire et primaire vise principalement l’intégration sociale de l’élève et s’oriente à l’entourage de l’élève. L’école secondaire veut également préparer celui-ci pour sa future carrière scolaire ou son parchemin sur le marché du travail. L’école secondaire avec tous ses intervenants divers a pour but de soutenir l’orientation de chaque élève vers sa voie qui rend justice à son identité, ses aspirations et son potentiel.

Les ressemblances

           

Malgré la multitude de différences mentionnées précédemment, les deux programmes se rejoignent sur plusieurs points. Après avoir lu à quelques reprises chacun des deux programmes, voici les éléments que nous avons crus pertinents de vous présenter.

Dans un premier temps, le pourquoi de la réforme est le même tant au primaire qu’au secondaire. Le gouvernement veut rejoindre la génération de changement dans laquelle grandissent nos jeunes. Grâce à cette réforme, les jeunes sont en mesures de se préparer aux exigences de la société de demain. De plus, afin de les stimuler davantage, les programmes prônent la réussite pour tous sans toutefois abaisser les exigences académiques. Aussi, l’objectif général des programmes est le même soit : l’insertion des jeunes dans la société en leur permettant d’acquérir les savoirs et les valeurs que valorisent cette dernière dans le monde d’aujourd’hui. Pour ce faire, les deux programmes visent la triple mission. Bien que le contenu de chacune des axes de développement est légèrement différente comme nous avons déjà expliqué, elles ont les mêmes visées soit : instruire, socialiser et qualifier. L’élève est maintenant au centre de l’enseignement et tout gravite autour de celui-ci. L’apprentissage est beaucoup plus interactif dans les deux cas, ce qui favorise la différenciation pédagogique. De plus, chaque établissement scolaire se doit d’élaborer un projet éducatif afin d’orienter la vision de l’équipe-école, des jeunes et des parents.  

 

Pour ce qui est des modalités d’évaluation, elles sont pratiquement les mêmes dans les deux cas. Les évaluations se font à partir de repères observables basés sur les compétences. La mentalité a changé en quelque sorte ce qui se voit dans la mesure où l’élève n’apprend pas pour être évalué en tant que tel, mais plutôt pour être évalué pour mieux apprendre. Avec la réforme, l’enseignant a beaucoup plus de place pour son jugement professionnel étant donné que la réussite d’une compétence est beaucoup plus qu’une simple accumulation de points. Les compétences sont des outils qui seront utiles aux élèves tout au long de leur parcours scolaire ainsi que dans leur travail de demain. De plus, dans les deux programmes nous retrouvons cinq domaines généraux de formation ainsi que cinq domaines d’apprentissage. Le primaire et le secondaire ont séparé les années par cycles et les évaluations sont étroitement liées à cette structure.  Évidemment, la bonne maîtrise du français est de plus en plus d’une importance marquée dans les deux programmes.  

Les avantages des ressemblances

           

La ressemblance qui existe entre les programmes de formation du primaire et du secondaire est utile à plus d’un point de vue. D’abord, elle assure une certaine cohérence entre l’éducation reçue par la clientèle au primaire et celle qu’elle recevra au secondaire. La grille-matières est semblable et les cours du secondaire se voient ainsi devenir la continuité à un niveau supérieur de ceux du primaire. Ensuite, il est certain qu’avec cette ressemblance, la transition qu’aura à vivre la clientèle d’élèves n’en sera que facilitée. Comme les structures et les objectifs sont semblables, elle sera en terrain connu. Également, on peut considérer qu’il y a ainsi une stabilisation de « l’entourage éducatif » de l’élève puisque le milieu scolaire, au primaire comme au secondaire, gravite autour de deux programmes de formation semblables. Le PFEQ suit l’élève de son entrée au préscolaire jusqu’à ce qu’il quitte le secondaire. Pendant cette durée de temps, la structure du milieu scolaire sera constante et le travail de ses différents acteurs n’en sera que plus cohérent et facilité. 

Conclusion

 

            Pour conclure, malgré les protestations marquées de certains enseignants, nous voyons clairement, en étudiant ces programmes, qu’il s’agit là d’un virage nécessaire afin de motiver les générations futures. Les programmes, tant avec leurs différences que leurs ressemblances, sont d’autant plus complets et représentatifs pour les écoles modernes et ont une vue beaucoup plus globale et sociale que les réformes qui étaient en vigueur auparavant. Il est possible de s’y retrouver facilement en tant que futurs enseignants et cela nous permet de se forger une identité d’enseignant liée à l’orientation que prennent les écoles de demain. En plus, la nouvelle continuité entre les écoles primaires et secondaires offre un environnement stable autant pour les professionnels qui fréquentent le milieu scolaire que pour sa clientèle.

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