• 10. Mes deux premières années à l’université (18/03/11)

    Un peu plus que la moitié du trimestre d’hiver est déjà passé et je m’approche ainsi également de la moitié de mon baccalauréat de quatre ans que je fais dans le domaine de l’enseignement au secondaire avec le profil univers social. Il s’agit donc d’une bonne occasion de faire un petit retour sur mes deux premières années à l’UQAC et de vous parler un peu du programme et des cours.

    Commençons donc chronologiquement avec la première session d’automne en 2009. Mon tout premier cours à l’université était aussi un des plus marquants, celui qui s’appelle «Adolescence et vie adulte», un cours qui parle souvent de la psychologie et des comportements influençant les élèves dans leurs vies de tous les jours. Notre professeur Claude Michel Gagnon était un des professeurs les plus dynamiques et intéressants à écouter car il a beaucoup d’expérience dans ce domaine et a réussi à nous toucher et à rendre ces exemples vivants. Nous avons réalisé comment et combien un enseignant peut influencer un élève bien au-delà de l’apprentissage et des plans de cours et il a réussi à ouvrir mon horizon envers le domaine de la psychologie qui m’intéresse davantage depuis ce temps-là. Notre cours des «Explorations des réalités de la profession enseignante» nous préparait pour notre premier stage et ne durait pas toute la session. Ce premier stage était de seulement huit jours et se passait essentiellement durant la semaine de relâche durant laquelle les élèves du programme allaient dans une école secondaire pour mieux connaître les différents acteurs dans de tels établissements. Nous pouvions rencontrer le syndicat des enseignants, les secrétaires, les psychologues, les directeurs et les élèves eux-mêmes et nous assistions à plusieurs cours de domaines bien différents. Les cours de l’adaptation scolaire m’ont sûrement marqué et impressionné le plus durant cette période et je trouve cette clientèle avec des besoins particuliers très intéressante et aussi chaleureuse. À part de ces deux cours et ce petit stage d’initiation bien intéressant, j’ai eu un cours sur la «Géographie physique» vraiment dynamique et intéressant, un cours d’histoire sur «L’Europe du XXe siècle : l’âge des extrêmes» durant lequel je voyais de nouveau beaucoup de choses que je connaissais déjà en les approfondissant et également un cours d’«Initiation à la recherche historique». Ce dernier cours était étroitement lié à l’histoire et le développement régional et concentré sur un travail de recherche qui s’effectuait pour la plupart des élèves dans les archives nationales à Chicoutimi. Personnellement, je faisais un travail sur les contrats de vente et d’achats de l’empire Price dans la région entre environ 1850 et 1900 ce qui demandait beaucoup d’études de dossiers et de lectures de vieilles greffes difficiles à lire ou déchiffrer. Malgré que le cours en tant que tel était plus statique, ce travail de session m’a énormément intéressé et j’ai réussi à faire un bon travail ce qui n’était pas le cas pour tout le monde avec une moyenne du groupe de seulement 1,81, de loin la plus basse de tous les cours que j’ai eu jusqu’aujourd’hui. Il faut donc avoir beaucoup de patience et de motivation, mais je dirais que ce cours est quand-même assez facile à réussir si on trouve un sujet de recherche accrochant.

    Mon deuxième trimestre, celui de l’hiver 2010, était composé de six cours car nous avions un cours de plus afin de nous préparer pour le fameux TECFÉE, un test de français obligatoire pour tous les enseignants composé d’une partie écrite et argumentative plutôt facile et une partie avec un questionnaire assez difficile. On a droit à trois reprises pour réussir chacune des deux parties avec au moins soixante-dix pourcent avant de se faire exclure de son programme et de son troisième stage. Heureusement, j’ai réussi le test la toute première fois, mais ce n’était pas évident du tout car surtout le questionnaire avait tendance à poser des questions assez difficiles sur des sujets n’ayant des fois aucun lien avec notre domaine d’enseignement. Il s’agit donc de bien plus que d’un test de français ou d’un test sur l‘enseignement, mais d’un test sur les connaissances plus ou moins générales. Le cours «Orthographe et grammaire de base» était donc devenu obligatoire après un nouveau règlement et il s’agissait en effet d’un cours de grammaire de base intensif qui était marqué par des élèves peu motivés ou ennuyés et une professeure engagée mais bientôt désespérée qui devait faire face à une trentaine d’étudiants. Je dirais que malgré un climat plus ou moins agréable, j’ai pris le cours très au sérieux et il m’a sûrement aidé à mieux passer mon test à la fin. À ce cours supplémentaire et imprévu s’ajoutaient le cours de «Communication et expression orale» qui visait aussi l’amélioration de la langue parlée par les enseignants et qui fonctionnait bien à cause de plusieurs exposés oraux dynamiques et une enseignante très motivée et engagée. Le cours d’«Intervention éducative en classe» nous préparait pour notre futur et nous mettait pour la première fois vraiment à la place de l’enseignant et qui était également assez dynamique. À cela s’ajoutaient le cours de «Géographie économique» pour moi avec un professeur très dynamique ayant un bon sens d’humour et qui parlait d’une manière assez motivante surtout du développement régional au lieu d’aborder les grandes structures mondiales abstraites. C’était sans aucun doute un des cours les plus marquants et dynamiques que j’ai eu et il m’a inspiré à m’impliquer davantage au milieu régional depuis ce temps-là. La possibilité d’une maîtrise en développement régional me semblait de plus en plus intéressante depuis ce temps-là, même si cela ne s’est pas encore concrétisé. Les deux autres cours du trimestre étaient celui de l’«Introduction à l’histoire des États-Unis» et du «Moyen-Âge» en Occident qui étaient tous les deux assez intéressants et chargés.

    Ma deuxième année d’université était dominé par mon beau stage dont j’ai parlé sur ce blogue assez récemment d’une manière détaillée. Vu qu’il s’agissait d’un stage de quatre semaines, j’avais dix semaines de quatre cours intensifs durant cette session d’automne avec un horaire assez diversifié et des fois mêlant. On n’avait que des cours pédagogiques durant cette session-là et je dois avouer que les cours d’histoire et de géographie me manquaient un peu. Le cours sur les «Fondements de l’apprentissage scolaire» avait une forte touche philosophique très intéressante et le cours sur «L’hétérogénéité dans la classe» nous présentait d’une manière dynamique les différentes clientèles particulière dans le milieu scolaire et je pense que ce cours était d’une importance énorme pour notre future carrière car il nous confrontait avec les réalités auxquelles il fallait maintenant s’attendre. Le cours des «Didactiques des sciences humaines» était dominé par des tables rondes reposantes, la visite d’un musée et quelques films. C’était un cours très intime et sympathique avec seulement dix étudiants, mais je ne pourrais pas dire que j’y ai appris quelque chose d’essentiel. Le cours d’«Évaluation des apprentissages» était un des cours les moins agréables et plus théoriques, mais malgré cela un mal nécessaire car il nous préparait à saisir et approfondir les structures théoriques et administratives de notre futur métier en se basant surtout sur le fameux Programme de formation de l’école québécoise dont nous avons eu une sorte de surdose. D’un point de vue éducatif, j’ai quand-même appris des choses essentielles de mon domaine.

    Le trimestre actuellement en cours ne contient qu’un cours pédagogique en revanche, celui des «Approches pédagogiques» qui est assez diversifié et intéressant. Nous avons pu enseigner à des élèves du deuxième secondaire, rencontrer des invités spéciaux et construire un jeu éducatif. Mon cours de «Géographie du Québec et du Canada» approfondit nos connaissances plus générales acquises à l’école secondaire et je me concentre dans un travail d’équipe sur l’analyse détaillée d’une ville canadienne. J’ai pris la ville d’Iqaluit que j’analyse d’un point de vue purement géographie, mais aussi par exemple d’une manière géostratégique, sociogéographique et géoéconomique. Le cours de «Géopolitique contemporaine» est sûrement un des cours les plus intéressants de mon baccalauréat et étroitement lié à mes intérêts personnels et au cours de «Monde contemporain» qui se donne au cinquième secondaire au Québec et que j’ai pu enseigner à la fin de mon dernier trimestre. Le cours de «Géographie du Québec et du Canada II» est un peu mal choisi car les étudiants de mon programme n’ont programme n’ont pas encore eu le premier volet du cours se donnant durant le trimestre d’automne. Le cours est très théorique, statique et riche en informations et il demande beaucoup d’attention et de patience. Les deux travaux principaux en lien avec le cours offrent pourtant un grand choix et sont davantage intéressants. Le cours d’«Introduction à l’Asie contemporaine» est un des cours les plus intéressants de mon baccalauréat. Cela n’est pas seulement dû au fait que je m’intéresse énormément à la culture asiatique comme les langues, les mets traditionnels et le cinéma contemporain dont je pourrais vous parler longtemps. C’est aussi dû à notre professeur qui est passionné par sa matière. Cela se transmet très bien aux élèves malgré beaucoup de contenu théorique. Ce cours nous permet de mieux comprendre une multitude de cultures et identités étrangères, notamment celles du Japon et de la Chine. Mon travail de session porte pourtant sur l’histoire du Tadjikistan car notre cours est tellement complet et riche que je voulais choisir un pays plus exotique qui n’était pas abordé par le cours.

    J’espère que ce petit résumé de mes deux premières années d’université était intéressant pour vous. Il m’a permis de réaliser de nouveau que je suis vraiment à la bonne place et heureux du choix que j’ai fait il y a trois ans déjà et dont j’ai douté au début. Mon programme est vraiment riche et diversifié et même s’il dure une année de plus que la plupart des programmes, ce n’est pas une perte de temps, mais un atout et je ne peux que suggérer à tous ceux qui sont intéressés par le même domaine d’accéder à ce programme très diversifié dans lequel j’ai trouvé des choses de chacun des trois domaines de la pédagogie ou psychologie, de la géographie et de l’histoire qui m’ont beaucoup inspiré et marqué. Si j’avais encore une fois le choix, je prendrais le même programme de nouveau.

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