•  Depuis ma première année d’échange que j’avais passé au Saguenay, il y a maintenant trois ans, j’avais le rêve de m’installer constamment au Québec, car j’étais tombé en amour avec la nature, la culture et les gens de la région. Il me fallait d’abord finir mon école secondaire en Allemagne, mais j’étais déjà décidé que je voulais aller à l’université du Québec à Chicoutimi. Je n’ai pas réfléchi longtemps, car le baccalauréat en enseignement m’intéressait beaucoup et maintenant, je me retrouve à l’université en suivant mes premiers cours, en faisant mes premières expériences et mon professeur me fait songer à la question suivante : Est-ce que le baccalauréat en enseignement est vraiment le bon chemin pour mon futur? Est-ce que je veux passer environ quarante ans de ma vie en enseignant aux élèves des faits historiques et géographiques? Est-ce que j’ai assez de connaissances, de techniques et de passion pour ce métier? J’ai bien réfléchi par rapport à cette question importante et j’ai trouvé une réponse assez claire : Oui, je vais être capable d’être un bon enseignant au secondaire. Je suis également convaincu que j’ai de bonnes qualités et de bonnes techniques pour transmettre ma passion aux jeunes. Je vais maintenant diviser mon argumentation en trois paragraphes en traitant le sujet de mes connaissances et expériences relatives à la matière, en traitant par la suite l’aspect de mes valeurs personnelles et en finissant enfin avec l’aspect des compétences et techniques que je possède.

     

    Premièrement, je vais parler d’un de mes points les plus forts, soit les expériences personnelles par rapport à l’enseignement. Depuis ma jeunesse, j’ai adoré le travail de l’enseignant, car il y avait beaucoup de professeurs qui m’ont marqué. Mon enseignante de l’école primaire avait souvent donné des devoirs de trois à quatre heures par jour, elle a humilié des élèves en classe en les ayant accusé d’avoir baissé la moyenne de certains examens comparatifs et elle ne se gênait même pas de couper nos récréations pour enseigner un peu plus. Après ces expériences, l’école secondaire était comme le paradis pour moi, mais juste pour quelques années. Par la suite, dans la puberté, il y avait un grand manque de professeurs qui auraient pu m’aider en ce qui concernait mes problèmes personnels qui étaient souvent liés à un harcèlement extrême en classe et donc à une atmosphère désavantageuse. Une autre élève de ma classe avait même séché plusieurs semaines de cours en cachette, car elle avait peur d’entrer en classe et de faire face à de nombreuses insultes. Au lieu d’essayer honnêtement d’améliorer la situation en classe, la plupart des enseignants ont fermé leurs yeux ou ne savaient pas comment gérer le problème. Juste après que certaines des personnes qui ont causé cette mauvaise ambiance avaient doublé ou changé d’école, la situation s’était améliorée tranquillement et durant mes deux dernières années d’école, la situation avait même complètement changé : Les professeurs étaient plus à l’écoute et très proches des élèves qui avaient maintenant acquis une certaine maturité. Ce n’était même pas rare que les professeurs se sont rencontrés à l’extérieur de l’école avec leurs élèves pour réviser de la matière, pour faire une excursion spéciale ou pour faire un barbecue avec quelques caisses de bière en été. L’atmosphère était très avantageuse et a encouragé la plupart des élèves à continuer leur cheminement scolaire. Plusieurs amis à moi, qui étaient assez mauvais à l’école auparavant, avaient réussi à faire de bons baccalauréats surprenants vers la fin. Quant à mon année au Québec, je suis surtout tombé sur des professeurs engagés, qui s’intéressaient à ma culture, mon pays d’origine. Il y avait des ateliers d’immigration et j’avais toujours quelqu’un avec qui je pouvais parler. Je me suis trouvé de bons copains après peu de temps avec lesquels je suis encore en bon contact aujourd’hui. À l’époque, je me suis dit que j’aimerais enseigner dans une atmosphère comparable à celle-là et m’engager à préserver un tel climat de travail. En ayant vécu des situations différentes et même deux systèmes d’éducation extrêmement différents, je me suis dit que j’aimerais adapter les meilleures parties des deux expériences pour offrir un service unique à mes élèves. J’ai même déjà acquis quelques expériences de travail dont j’aimerais parler. Premièrement, je me suis engagé à faire du travail bénévole dans ma paroisse protestante en Allemagne, il y a environ cinq ans. Après avoir eu ma confirmation suite à des cours de deux ans fait avec et organisé par des jeunes, j’ai fait le choix de soutenir cette paroisse. Avec d’autres personnes, j’ai donné des cours sur des sujets religieux, sociales, philosophiques et des sujets concernant autant la vie de tout les jours que les religions et cultures étrangères. J’ai fait ce travail pendant deux ans et j’ai donnée des cours à environ six à huit élèves dans des petits groupes. J’ai fait face à des jeunes handicapés avec lesquels je travaillais plus en détail, j’ai fait face à des jeunes avec des comportements difficiles avec lesquels j’étais des fois obligé d’être plus sévère et patient et j’ai aussi acquis de l’expérience dans le domaine du travail d’équipe, car j’avais non seulement des coéquipiers engagés, mais aussi deux personnes qui donnaient des mauvais exemples aux élèves et qui sortaient durant les cours pour jaser, utiliser des téléphones mobiles ou juste pour fumer et qui me laissaient seul et sans soutien avec les élèves. J’ai donc vécu de bonnes et de mauvaises expériences, mais j’ai toujours adoré enseigner, parler avec les jeunes, essayer de leur faire apprendre quelques affaires, de leur donner une partie de ma culture, ma sagesse ou ma passion. À l’extérieur de ces cours, j’ai même organisé des voyages de plusieurs fins de semaine avec d’autres coéquipiers et la paroisse. Je me suis plus exactement occupé à organiser des jeux ou des présentations visuelles. Ce sont ce genre de fins de semaine que j’ai énormément adoré et qui m’ont beaucoup marqué. J’ai seulement arrêté de faire ces travaux-là, car je voulais passer une année au Québec. Suite à mon retour du Canada, j’ai acquis ma deuxième expérience en ce qui concerne l’enseignement. Un des mes professeurs s’est adressé à moi afin de me demander, si je ne pouvais pas donner des cours d’appoint en français à quelques élèves. J’ai accepté l’offre et j’ai donc donné des cours d’environ une heure par semaine à deux jusqu’à trois élèves. J’étais à l’écoute de leurs problèmes et j’ai préparé des exercices divers comme des dictées, des poèmes ou des extraits de textes à analyser ou encore des jeux. Avec le temps, mes élèves avaient réussi à avoir de meilleurs résultats dans leurs examens, ce qui a donc approuvé le travail que j’avais fait. J’ai surtout adoré travailler d’une manière plus spécialisée et personnelle avec les élèves, car je trouve que c’était surtout ceci qui me manquait durant une partie de mon école secondaire. Toutes ces expériences m’affirment dans mon choix de devenir un enseignant et de continuer à faire mon baccalauréat en enseignement. Pour conclure ce premier aspect, je pense que j’ai déjà acquis un bon nombre d’expériences que j’aimerais bien approfondir avec les stages qui se dérouleront bientôt dans mon programme. Je suis par contre certain que j’ai encore un bon nombre de choses utiles à apprendre.

     

    J’arrive donc à mon deuxième aspect, soit mes valeurs personnelles. Est-ce que mes valeurs sont conformes à celles qu’un enseignant devrait posséder? Pour trouver la réponse à cette question, j’ai regardé la liste de compétences qui se trouve dans le plan de cours de ce programme. Je me suis donc concentré plus en détail sur les deux premières et les deux dernières des douze compétences. En ce qui concerne la première compétence, qui demande d’agir en tant que professionnel héritier, critique et interprète d’objets de savoirs ou de culture, je pense que je suis très conforme à cet aspect. En étant un immigrant et en étant quelqu’un qui a vécu dans des sociétés différentes, je pense que je serais très bien capable de transformer la classe en un lieu culturel ouvert à la pluralité. Je me considère comme une personne avec des intérêts divers et je suppose donc que je pourrais développer des concepts, postulats et méthodes divers afin d’enrichir l’apprentissage des élèves. Par rapport à la deuxième compétence, la communication claire et correcte dans la langue d’enseignement, je pense que j’ai d’un côté de forts avantages, car j’ai appris le français à une école européenne, ce qui me permet de parler un français assez claire et correct sans utiliser de expressions québécoises ou trop d’anglicismes ou d’autres mauvais mots. D’un autre côté, mon défaut pourrait être le fait que je ne comprends peut-être pas encore toutes les expressions régionales et que j’ai encore certaines affaires à améliorer, surtout en ce qui concerne mon langage oral. Par contre, je suis persuadé qu’une perfection de mon français va s’établir durant les quatre ans de mon programme. En ce à trait l’onzième compétence, l’engagement dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel, je pense que je suis bien conforme avec celle-ci. Je suis une personne qui aime communiquer avec d’autres personnes afin de s’échanger et de se développer constamment. Par contre, je suis une personne qui est souvent convaincu de son point de vue et j’ai un caractère un peu têtu sur lequel je devrais encore travailler un peu. Mais peut-être que ce caractère serait aussi un avantage, car je suis très critique envers moi même, je me questionne beaucoup, mais vu de l’extérieur, je suis une personne d’autorité qui est confiante en soi-même et donc quelqu’un auquel les élèves pourraient s’orienter. Enfin, la dernière compétence, qui exige d’agir de façon éthique et responsable dans l’exercice des fonctions, est peut-être un des mes points les plus forts encore. Je suis quelqu’un qui aime discuter, s’occuper des jeunes, même en dehors de l’école et de la matière enseignée. Je suis à cent pourcent d’accord qu’un système démocratique entre les élèves et le professeur devrait être établi en classe. En plus, suite à mes expériences personnelles, je sais comment situer des problèmes moraux et comment gérer des problèmes de discrimination. Je me considère comme une personne sévère, mais juste, ce qui est, d’après moi, un très bon mélange. Après tout, je peux donc dire que je suis entièrement en accord avec les compétences mentionnées et que je n’ai pas un manque de valeurs, mais même un enrichissement à ce niveau-là.

     

      Maintenant, j’aimerais encore parler du dernier aspect de mon argumentation, soit les compétences et techniques que je possède. Ceci est en lien avec les deux aspects mentionnés ci-dessus que je vais encore une fois résumer brièvement dans ma conclusion finale. À part de mes valeurs personnelles et mes expériences, je pense que j’ai surtout une bonne technique en ce qui concerne la façon comment parler aux gens, comment bouger et faire réfléchir les personnes autour de moi. Je peux dire que mes amis me demandent souvent des conseils, je suis à l’écoute de leurs problèmes et je suis capable d’analyser et résoudre des problèmes, car j’ai une facilité au niveau de me mettre dans la peau des autres. Certains de mes amis ou de mes professeurs m’ont même conseillé de travailler plus tard dans la psychologie ou au niveau du travail social. Je pense que ces commentaires m’ont affirmé dans mon choix de devenir un enseignant, car je pense que cette capacité est indispensable dans le métier. Une autre technique avantageuse que je possède est d’être capable de parler à un grand public. Malgré que j’aie une certaine nervosité à chaque fois avant que je parle à un certain nombre de gens, je peux me permettre de dire que je sais bien m’exprimer. Je vais mentionner deux petits exemples. Premièrement, j’ai participé à un programme éducatif et scolaire qui s’appelle « Euroscola », il n’y a même pas deux ans. Ce programme se déroulait au parlement européen de Strasbourg et avait pour but une simulation réaliste du travail qui y est effectué par nos politiciens. Ce programme regroupait plusieurs centaines de jeunes, venant de plusieurs pays du continent. Mon école m’avait proposé de la représenter non seulement devant les jeunes, mais aussi devant certains politiciens qui étaient présents lors de ce programme. J’avais enfin non seulement réussi à effectuer ce travail en premier, mais j’ai même été élu le représentant principal d’un des six groupes qu’on avait formé par la suite et qui parlaient chacun de sujets politiques différents. J’ai donc organisé une discussion ouverte avec environ cent élèves que je ne connaissais point et qui m’ont fait confiance suite à la représentation impressionnante de mon école. À la fin, j’ai résumé les résultats de la discussion et je les ai présentés devant l’assemblée constituée d’élèves et de politiciens. Suite à cela, je n’ai reçu que de bons commentaires. Le deuxième exemple est en lien avec une autre de mes passions, le journalisme. Depuis plus que deux ans, je travaille comme journaliste en Allemagne. Je travaille dans une rubrique qui traite des sujets qui influencent, intéressent et bougent les jeunes. À chaque semaine, une page est consacrée à ce sujet. Je travaille régulièrement avec une dizaine d’autres jeunes journalistes et on s’échange sur des sujets. Je fais ou écris par exemple des articles d’opinion, des reportages, mais aussi des interviews avec des jeunes politiciens, des représentants d’écoles ou des personnes qui ont vécu des événements spéciaux. J’ai souvent reçu des commentaires, autant positifs que négatifs, sur mes articles. Ce ne sont pas seulement les lecteurs ordinaires qui ont donné leurs opinions, mais même des directeurs d’école, des docteurs ou encore le maire de ma ville d’origine. Ceci affirme donc, même si mes opinions sont des fois très discutées, que je sais comment animer, bouger et influencer les gens. Durant les dernières années scolaires, j’ai acquis de bonnes méthodes rhétoriques et j’ai appris comment parler aux différentes couches de la société. Enfin, il reste encore une autre affaire que je possède, qui est en même temps une compétence et une technique, c’est la passion. Je suis passionné des matières que je vais enseigner plus tard, soit l’histoire et la géographie. Même en dehors de mes cours, je lis des revues scientifiques ou des livres par rapport à ce sujet, j’aime parler aux immigrants et étrangers, j’effectue beaucoup de voyages et j’ai des contacts un peu partout dans le monde. L’affaire la plus importante est d’après moi de transmettre sa passion, son intérêt d’une manière encourageante et intéressante aux jeunes. S’ils voient que leur professeur est passionné, ils vont finir par l’être aussi, c’est une thèse de laquelle je suis presque convaincu à cent pourcent. Je pense que je possède donc déjà un bon nombre de techniques supplémentaires qui pourraient m’aider à réaliser cette transmission de passion un jour.

     

    En conclusion, j’espère vous avoir convaincu que la matière de l’enseignement est un choix idéal pour moi. Grâce à ce travail introspectif, j’ai été capable de réaffirmer mon choix, de me sentir plus à l’aise face aux nouveaux défis. Les trois arguments choisis par moi sont quelques-unes de mes forces, soit mes expériences personnelles par rapport à l’enseignement, mes valeurs personnelles conformes aux compétences qu’un enseignant devrait avoir selon les experts et ma capacité de communiquer d’une manière diversifiée avec les gens. Je pense que j’ai déjà acquis un bon nombre d’intérêts, d’aptitudes et d’habiletés, mais je suis également ouvert à me perfectionner, à apprendre d’avantage, car l’apprentissage est un plaisir pour moi. Mais je suis surtout convaincu que je possède déjà la base la plus importante dans la domaine de l’enseignement : la passion pour ce que je veux faire!

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    L’analyse présente reflétera mes expériences et observations par rapport au sujet « La classe, lieu d’apprentissage et de socialisation » durant les quatre jours de mon tout premier stage, effectué en début d’octobre 2009 à l’ « école secondaire Charles-Gravel » de la « Commission scolaire des Rives-du-Saguenay ».  L’analyse sera développée à l’aide des douze compétences professionnelles, publiées dans « La formation à l’enseignement » par le Gouvernement du Québec et plus spécifiquement le ministère de l’Éducation en 2001, dont j’ai choisi trois compétences différentes pour chaque journée de mon stage pour avoir une impression assez complète du travail et de la vocation de l’enseignant. J’aimerais préciser que, pour répondre efficacement à chaque compétence, j’ai souvent interrogé de différents enseignants qui ont été très serviables et ouverts envers mes questions et qui m’ont tellement bien guidé que je voyais mes stages comme un privilège. Je vais donc essayer de résumer mes expériences et idées principales de chaque jour en ajoutant à mon analyse quelques éléments du séminaire qui a eu lieu suite à la première étape du stage.

    Durant ma première journée de stage, j’ai essayé de prendre surtout les trois premières compétences en considération et je n’ai fait que de bonnes observations. Tous les cours de cette journée étaient en lien avec le profil que j’étudie, l’univers social. Les professeurs ont réussi à animer les jeunes en rendant la matière de l’histoire vivante, par exemple en profitant aussi de ma présence en classe, vu que je viens de l’Allemagne et représente donc un pays avec une culture et histoire assez diversifiée et mondialement importante, pour encourager les jeunes à poser des questions ou à approfondir leurs connaissances par rapport à ce pays ou encore en posant des questions personnelles sur les propres buts et désirs pour les futures vies des élèves. Dans la plupart du temps, les professeurs ont réussi à ne pas consacrer trop de temps pour ce genre de sujets hors de l’étude normale et se montraient très bien préparés, organisés et structurés, sauf dans un cas, durant un cour d’éthique, où une discussion par rapport à un sujet qui faisait quand-même partie de la matière qui était à enseigner, s’est développée en une grande discussion générale et hectique qui a pris beaucoup de temps. Mais même dans un tel cas, le professeur avait réussi à mettre les discussions et idées au clair avant de finir le cours. J’ai surtout remarqué que les élèves, dépendamment de leur unité, sont traités de manières différentes. Le premier secondaire est traité plus strictement, les professeurs font souvent allusion aux codes de vie de l’école, tandis que les discussions avec les élèves du cinquièmes secondaire sont plus ouverts et légers. Une observation intéressante était aussi les méthodes diversifiées de chaque enseignant. Un professeur a placé sa table en plein milieu de la classe et bougeait autour de cette table en étant toujours actif et en entrant ainsi toujours en contact visuel avec de différents élèves, ce qui a automatiquement créé une bonne discipline. Un autre professeur a expliqué le fonctionnement de Powerpoint durant son cours pour aider les jeunes à faire des exposés et a donné des adresses et idées utiles, qui sont même hors de leurs études essentielles pour eux.

    Durant ma deuxième journée de stage, je me suis basé sur les compétences quatre à six dans mes observations. Durant cette journée, j’ai surtout pu remarquer la différence entre les élèves d’une classe régulière et une classe du baccalauréat international et durant le séminaire après les quatre jours, je me suis rendu compte que j’avais généralement fait les mêmes expériences que les autres stagiaires. Je trouvais les élèves du baccalauréat international très disciplinés, très calmes, mais aussi très distancés. Tandis que les élèves du régulier des autres cours voulaient toujours savoir davantage sur moi en étant stagiaire ou sur mes origines allemandes, les élèves du baccalauréat international étaient tellement occupés à faire leurs travaux et à écouter le professeur, qu’il m’ont quasiment complètement ignorés. Quand l’enseignante m’avait offert de faire le tour pour aider les jeunes pendant qu’ils faisaient des exercices, j’ai offert mon aide aux jeunes, mais ils ont hésité à me consulter et des fois même refusé d’avoir de l’aide, même quand je voyais qu’ils avaient des erreurs dans leurs numéros. Les élèves se sont montrés très persévérants et débrouillard, ce qui m’a positivement impressionné, mais aussi tellement distancés et matures que cela m’a surpris. L’enseignante était par exemple moins obligée d’intervenir disciplinairement au deuxième secondaire du baccalauréat internationale qu’une enseignante en éthique du quatrième secondaire au programme régulier durant la même journée. L’enseignante du groupe du baccalauréat international avait donc sans trop de difficultés très bien planifié et organisé le groupe-classe, évalué la progression des apprentissages et piloté des situations d’enseignement-apprentissage, tandis que l’autre enseignante était souvent forcée de réagir d’une manière spontanée pour accomplir les tâches.

    Durant la troisième journée, j’ai pu assister à deux nouvelles sortes d’enseignement, soit à deux cours d’adaptation scolaire et un cours d’anglais spécialisé aux besoins des jeunes qui ont de la difficulté avec cette matière. Par rapport aux compétences sept à neuf, j’ai donc surtout pu observer le point de l’adaptation des interventions aux besoins et caractéristiques des élèves. En ce qui concerne le cours d’anglais, le professeur était obligé de répéter souvent ses idées pour s’assurer que ses élèves étaient capables de suivre et de comprendre tous les contenus. L’enseignant avait donc besoin de beaucoup de patience et ne pouvait progresser que très lentement et simpliste et les élèves étaient souvent peu concentrés. En ce qui concerne l’adaptation scolaire, les cours étaient beaucoup plus diversifiés et aussi plus intéressants et plus remplis de défis personnels. Il y avait lieu des travaux par rapport à plusieurs matières différentes, des discussions avec le groupe et également des discussions personnelles avec les élèves. Le contexte des sujets était beaucoup plus pratique et orienté à la vie de tous les jours, aussi hors de l’école, que dans les autres matières. Il était très enrichissant de parler avec une enseignante en adaptation scolaire sur les origines sociales des jeunes et leurs attitudes et je me suis rendu compte que les cours d’adaptation scolaires sont peu planifiables, car il se passe souvent quelque chose d’imprévu. Vu que les enseignants en adaptation scolaire sont souvent les seules et dernières personnes auxquels les jeunes, venant souvent de milieux désavantagés, peuvent parler, ceux-ci ont une très grande responsabilité et un lien extrêmement personnel avec les jeunes. Ils agissent souvent d’une manière plus individuelle, tandis que les enseignants réguliers peuvent s’adresser plus directement et facilement aux autres branches de l’équipe-école.

    Durant la quatrième journée, j’ai pu assister à un cours d’ISPJ, où les élèves sont inscrits à un cheminement particulier de formation visant l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et ce cours m’a beaucoup impressionné. Premièrement, ces élèves me posaient le plus de questions sur les raisons de mes stages, mon futur et mes origines. Deuxièmement, le travail des jeunes pour ce cours était de faire la vaisselle, un travail qui était accompli sans plaintes ou protestations, et ils étaient accompagnés par trois enseignantes ou intervenantes qui ont participé aux activités et qui m’ont invité à aider les jeunes pour les connaître davantage. J’ai donc pu acquérir beaucoup de nouvelles connaissances en ce qui concerne ce programme qui m’était méconnu auparavant. Ce que je trouvais intéressant était le fait que les travaux de ce cours sont très pratiques et utiles pour la vraie vie. Ce qui était étonnant, c’était que chaque jeune avait un rêve et but très précis de ce qu’il voulait devenir plus tard. Ces jeunes ont même montré une plus grande détermination que les élèves du même niveau dans les classes régulières. Le cours fonctionnait avec un système de travaux et de récompenses. Quand les jeunes avaient fini leurs tâches, ils ont obtenu quelque chose à boire et à manger et ont pu parler intimement et dans une belle ambiance avec les adultes. Ce qui m’a particulièrement affecté était le commentaire d’un jeune : « Je trouve vraiment intéressant ce que tu nous dis et comment tu le dis. J’aimerais t’avoir comme prof plus tard. » En ce qui concerne les compétences dix à douze, ce cours est un exemplaire parfait pour l’accomplissement de celles-ci, car les équipes pédagogiques et le consensus général, ainsi que l’échange des idées avec les collègues ou encore l’attention et l’accompagnement appropriés étaient des points centraux. Un autre cour impressionnant de la journée était un cours de musique, dans lequel l’enseignant a réussi à établir une balance parfaite entre la discipline et la joie de la matière, en encourageant, critiquant et animant les élèves continuellement d’une manière vivante et peu théorique. Malheureusement, j’ai aussi assisté à une seule expérience plutôt négative dans un autre cours de la journée, où un professeur employait à plusieurs reprises le mot « nègre » durant ses explications, tandis que son assistent, discutant avec les élèves, était très borné en ce qui concernait ses opinions et attitudes et n’acceptait pas vraiment les points de vues des élèves, ce qui menait à une discussion ouverte assez particulière, mais peu démocratique et peu orientée à un consensus.

    En conclusion, je suis très heureux d’avoir pu passer mes stages dans un milieu aussi diversifié que celui de l’école secondaire Charles-Gravel. Les quatre jours de stage étaient un nombre idéal pour voir les différentes sortes de programmes et d’enseignement et pour me réaffirmer dans mon choix de vouloir devenir un futur enseignant. Il a même encore ouvert mon horizon envers d’autres métiers, comme le travail en adaptation scolaire qui m’intéresse si fortement maintenant que je réfléchis de faire un certificat dans ce domaine aussi. J’ai eu la chance de voir beaucoup d’enseignants très dynamiques et responsables qui sont vraiment des mentors ou idoles pour un futur enseignant et qui réussissent à remplir les tâches des douze compétences d’une manière remarquable. Je me suis également aperçu à quel point ces douze compétences sont essentielles. Il était également intéressant de voir les élèves de différents niveaux de scolarité et d’enseignement qui ont tous des caractéristiques très différentes, mais qui réussissent à former une unité au sein d’une grande école polyvalente. Bref, j’ai déjà envie aux prochains stages durant lesquels je pourrais plus agir et approfondir mes impressions.

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    Durant mon stage de huit jours en observation participante, il fallait que je me comporte et que je me fasse évaluer par rapport à quatre compétences d’au total douze compétences, publiées dans « La formation à l’enseignement » par le Gouvernement du Québec et plus spécifiquement par le ministère de l’Éducation en 2001. Il s’agissait plus précisément des quatre compétences suivantes: la première compétence qui me demandait d’agir en tant que professionnel héritier, critique et interprète d’objets de savoirs ou de culture dans l’exercice de mes fonctions, la deuxième compétence qui prévoyait que je communique clairement et correctement dans la langue d’enseignement, à l’oral et à l’écrit, dans les divers contextes liés à la profession enseignante, la onzième compétence qui exigeait de m’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel et finalement la douzième compétence qui voulait que j’agisse de façon éthique et responsable dans l’exercice de mes fonctions. Je m’attendais donc surtout à être évalué par mes enseignants associés et j’étais alors très surpris d’apprendre que je devrais personnellement prendre position et tenter une propre analyse de mes capacités. D’un autre côté, je comprends bien cette ouverture, vu que les enseignants associés ne me connaissent que depuis peu de temps et n’ont même pas partagé la plupart du temps durant les satges avec moi, vu que j’observais toujours dans des classes différentes ou rencontrait du personnel diversifié pendant que les enseignants associés avaient eux-mêmes un cours à donner. Je vais donc tenter de faire un bilan de mes compétences en donnant des petits exemples  à chaque fois avant d’amorcer une conclusion et analyse finale qui vous aidera à me connaître mieux et à m’évaluer peut-être d’une manière plus juste et efficace.

     La première compétence me demandait au niveau des composantes de voir la classe comme un lieu culturel ouvert et de prendre une distance critique à l’égard de la matière enseignée. Plus spécialement, le niveau de maîtrise attendu par rapport à mon stage contenait des éléments comme la manifestation d’une compréhension critique de mon cheminement culturel et construction des liens avec la culture des élèves. En ce qui concerne cela, je pense que j’ai bien réussi m’intégrer dans la culture des élèves qui étaient pour la plupart des jeunes Québécois, malgré ma nationalité allemande. Vu que j’avais déjà vécu le cinquième secondaire dans une l’école polyvalente de Jonquière, j’ai remarqué durant mes stages une agréable facilité de communiquer avec les élèves. J’étais capable de me mettre dans leur peau, surtout lors de notre rencontre avec quelques élèves lors de la troisième partie de nos stages, durant laquelle j’ai remarqué que j’avais une grande empathie envers les jeunes et que je partageais les mêmes exigences envers un enseignant qu’eux. Durant mes observations en classe, j’ai eu l’occasion de communiquer avec une bonne partie des élèves et j’ai en plus pu créer des liens significatifs avec eux. Cela se manifestait dans un bon nombre d’élèves qui venaient me voir après le cours pour me poser des questions par rapport à mon stage, ma nationalité et ma culture. J’ai remarqué que les élèves étaient souvent aussi curieux de me connaître que moi de les connaître. Ce lien d’échange sur une base culturelle ouverte m’a beaucoup encouragé dans mes premières expériences de stage. Quand j’étais plus jeune, j’avais également travaillé avec des jeunes dans ma paroisse en Allemagne, où je leur donnais des cours sur des sujets éthiques et sociaux et où j’organisais souvent des jeux, excursions ou travaux avec d’autres jeunes, et j’y avais fait une expérience positive aussi par rapport à un échange culturel et la création de liens significatifs avec ces élèves, ce qui a soutenu mes premières expériences dans ce nouveau domaine d’enseignement professionnel. En tout, je pense que je suis bien équipé par rapport à cette compétence, car j’ai une grande empathie et car j’aime beaucoup la communication avec les jeunes.

    La deuxième compétence me demandait surtout d’employer une variété de langage oral approprié dans mes interventions et de communiquer d’une manière logique et grammaticalement correcte. En ce qui concerne le niveau de maîtrise attendu, on attendait de moi de bien maîtriser les règles et les usages de la langue orale et écrite. Cette compétence était une certaine crainte pour moi au début de mes stages, car la langue française n’est pas ma langue maternelle, mais je n’ai vécu aucun problème significatif à ce niveau-là. Bien au contraire, j’ai eu une facilité de communiquer avec les jeunes qui me posaient souvent des questions supplémentaires. Vu que je possède un baccalauréat français et que j’ai suivi des cours bilingues franco-allemands depuis presque dix ans maintenant, je me sentais très à l’aise de communiquer avec membres de la communauté scolaire. Durant ma première année passée au Québec lors de mon cinquième secondaire, j’avais même remarqué que le fait d’avoir appris le français comme une langue étrangère était souvent même un avantage, car je faisais beaucoup moins de fautes à l’écrit qu’une bonne partie des Québécois qui me demandaient souvent d’aider à corriger avec eux leurs travaux qui étaient remplis de fautes. En Allemagne, un de mes enseignants m’avait encouragé à donner des récupérations à deux ou trois élèves qui éprouvaient des difficulté en français et grâce à de nombreuses exercices organisées par moi-même, les deux élèves ont pu améliorer leur niveau oral et écrit de la langue française et ont ainsi fait des progrès dans leurs examens et bulletins aussi. Ces deux exemples s’ajoutent bien aux expériences faites durant mes stages et qui m’éprouvent que je sois également bien équipée par rapport aux exigences de la deuxième compétence professionnelle.

    L’onzième compétence me demandait surtout à échanger des idées avec mes collègues et à faire un bilan personnel de mes compétences afin de mettre en œuvre des moyens pour les développer. Au niveau de maîtrise attendu, cela me demandait surtout de préciser mes forces et limites, ainsi que mes objectifs personnels et les moyens pour y arriver. Je pense que je satisfais bien à cette catégorie aussi, car je suis une personne qui est en réflexion constante et qui apprécie toujours des commentaires critiques de la part d’autres personnes afin d’exceller dans un domaine concerné. C’est justement avec ce bilan de mes compétences que je suis en train de rédiger que j’éprouve que j’ai de bonnes capacités de m’évaluer, critiquer et faire progresser.

    En ce qui concerne finalement la douzième compétence, celle-ci me demandait d’éviter toute forme de discrimination à l’égard des élèves, des parents et des collègues et de fournir aux élèves l’attention et l’accompagnement appropriés. Au niveau de maîtrise attendu, il fallait que j’agisse par exemple de manière responsable auprès des élèves. Vu que je suis moi-même un immigrant et que j’ai déjà fait de nombreux voyages à l’étranger, j’ai une très grande empathie envers tous les immigrants ou cultures étrangères et c’est pour cette raison là que je tiens beaucoup au respect des autres, l’intégration adéquate des étrangers et à un fonctionnement démocratique. J’ai fait de bonnes et de mauvaises expériences en étant immigrant et j’en ai tiré d’une manière analytique de nouvelles façons par rapport à l’interaction souvent problématique entre les citoyens indigènes, nationaux et locaux et les personnes qui viennent de l’extérieur. Mes propres expériences m’ont fortement liée au respect des droits de l’homme et je me considère alors comme une personne qui agit d’une façon très éthique et respectueuse.

    Pour en conclure, je pense que les expériences faites durant ce premier stage m’ont beaucoup encouragé, car je pense que je réponds bien aux exigences de ces quatre compétences. Mon bilan et résumé est donc très positif et cela m’étonne moi-même, car je me considère comme une personne qui est généralement très critique et même dure envers elle-même. En fait, grâce à ce résumé positif, j’ai réussi à réaliser que le métier de l’enseignant est vraiment ce que je veux faire plus tard dans ma vie et que je ferai avec de la passion, de l’engagement et de la professionnalité.  

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  • Ce rapport de stage final a pour but de décrire et analyser les observations les plus marquantes lors de mon stage d’au total huit jours à l’ «école secondaire Charles-Gravel», faisant partie de la «commission scolaire des Rives-du-Saguenay». Ce rapport sera divisé en trois parties principales, qui portent sur les trois sujets différents et les trois tâches qui en sont en lien, et une conclusion par la suite.

    Pour le premier thème «La classe, lieu d’apprentissage et de socialisation», l’analyse sera développée à l’aide des douze compétences professionnelles, publiées dans « La formation à l’enseignement » par le Gouvernement du Québec et plus spécifiquement par le ministère de l’Éducation en 2001, dont j’ai choisi trois compétences différentes pour chaque journée de mon stage pour avoir une impression assez complète du travail et de la vocation de l’enseignant. Je dois avouer que je n’ai presque fait que des observations très positives. Dans mon domaine personnel, l’univers social, les professeurs ont réussi à animer les jeunes en rendant la matière de l’histoire vivante, par exemple en profitant aussi de ma présence en classe, vu que je viens de l’Allemagne et représente donc un pays avec une culture et histoire assez diversifiée et mondialement importante, pour encourager les jeunes à poser des questions ou à approfondir leurs connaissances par rapport à ce pays ou encore en posant des questions personnelles sur leurs propres buts et désirs pour le futur en prenant mon choix d’immigrer au Québec et d’étudier en enseignement comme un point de base possible. Une observation intéressante était aussi les méthodes diversifiées de chaque enseignant dans cette branche. Un professeur a par exemple placé sa table en plein milieu de la classe et bougeait autour de cette table en étant toujours actif et en entrant ainsi toujours en contact visuel avec de différents élèves, ce qui a automatiquement créé une bonne discipline. Un autre professeur a expliqué le fonctionnement de Powerpoint durant son cours pour aider les jeunes à faire des exposés et a donné des adresses et idées utiles, qui sont même hors de leurs études essentielles pour eux. Ces observations durant ma toute première journée de stage étaient certainement les plus marquantes, vu que ces observations participantes étaient des expériences tout à fait nouvelles pour moi.

    En dehors de mon domaine, j’ai surtout remarqué que les élèves, dépendamment de leur unité, sont traités de manières différentes. Le premier secondaire est traité plus strictement, les professeurs font souvent allusion aux codes de vie de l’école, tandis que les discussions avec les élèves du cinquième secondaire sont généralement plus ouverts et légers. J’ai également pu observer des cours dans des programmes spécialisés, comme des classes du baccalauréat international. Les élèves dans ces classes étaient extrêmement indépendants, matures et disciplinés, mais aussi très calmes et presque distancés par rapport à ma présence. Lorsque j’ai offert mon aide aux jeunes lorsqu’ils travaillaient sur quelques exercices, presque la totalité des jeunes refusaient une intervention de ma part, malgré que je remarque que les personnes concernées avaient commis des erreurs. Ainsi, les enseignants étaient beaucoup moins obligés d’intervenir disciplinairement dans leurs classes. En ce qui concerne les élèves en adaptation scolaire ou les élèves dans les cours d’ISPJ, ceux-ci étaient aussi assez libres et indépendants dans leurs choix de travail, mais beaucoup moins silencieux et disciplinés. Par contre, ces élèves montraient un plus grand intérêt envers moi, s’intéressaient beaucoup à ma culture, ma langue maternelle et mon pays d’origine et parlaient vite de leurs propres expériences et rêves. J’ai pu remarquer une grande ouverture d’esprit par rapport à ces élèves qui vivent souvent dans des milieux sociaux très désavantagés. En plus, en ayant eu la chance de discuter personnellement avec les élèves, je me suis rendu compte que presque chaque élève avait un but concret, une formation clairement distinguée en vue après la fin de leur programme, ce que je n’ai même pas pu remarquer dans les classes du cinquième secondaire dans les classes régulières. Cette détermination extravertie de ces élèves que l’on décrit souvent comme «difficiles» ou «problématiques» m’a spécialement surpris durant mes stages et m’a donné une nouvelle ouverture d’esprit pour mon futur métier et les possibilités de travailler dans des classes spécialisées. Ce qui m’a également surpris durant les quatre premiers jours d’observation était la collaboration de chaque enseignant. J’ai presque toujours été présenté à la classe par l’enseignant et j’ai souvent pu poser des questions par rapport aux programmes, à l’école ou au cheminement personnel des enseignants. Par contre, il y a avait aussi une attitude qui m’a négativement marqué. Il y avait plusieurs enseignants qui m’ont raconté qu’ils avaient fait une dizaine d’années de remplacement avant d’avoir un poste stable malgré des efforts énormes. Certains me demandaient, si je voulais vraiment devenir un enseignant et disaient qu’ils ne feraient peut-être plus le même choix de métier, s’ils avaient la chance de modifier le passé. Ces enseignants parlaient même de problèmes économiques et de peurs existentielles. Ces attitudes décourageantes m’ont faire réfléchir énormément, vu que je suis en plus un immigrant qui paie des frais élevés à l’université. Finalement, ces commentaires négatifs m’ont par contre encore plus encouragé à me faire remarquer durant mes études et stages et à poursuivre mon cheminement scolaire. En plus, d’autres expériences de la deuxième partie de mes stages m’ont même donné l’inspiration de pouvoir faire une carrière dans un autre domaine au sein d’une institution scolaire, à part du travail spécialisés en adaptation scolaire que j’avais déjà retenu.

    Durant les rencontres par rapport au deuxième sujet, «L’école, milieu de vie et environnement éducatif», il y avait beaucoup de discours qui m’ont impressionné. Personnellement, c’est surtout le discours de la personne qui s’occupe de l’engament pastoral et de la vie communautaire qui m’a touché. J’ai bien aimé ses descriptions de projets qui ressemblent toute la communauté scolaire et qui mettent les élèves en action. Vu que je suis moi-même une personne qui s’intéresse énormément aux cultures et langues étrangères, les descriptions de voyages scolaires dans des pays défavorisés ou en voie de développement, ainsi que leurs organisations et analyses m’ont beaucoup intéressé. Vu que cette même personne répétait sans cesse à quel point elle aimait son travail, je suis allé la voir durant une pause pour pauser plus de questions par rapport à son métier et cheminement scolaire. Quand j’ai réalisé j’amène toutes les qualités nécessaires pour un tel travail à part d’un certificat universitaire en éthique, l’idée de se garder une telle option pour une future possibilité de travail au sein d’une institution scolaire avec les élèves par le moyen d’un autre approchement est restée dans ma tête. Un autre discours bien apprécié par moi était celui de l’intervenante en toxicomanie qui a parlé très ouvertement de problèmes que l’on ne voit pas, si on est seulement soi-même un étudiant parmi d’autres dans une école secondaire. Son discours m’a réellement éprouvé à quel point un enseignant doit être attentif et ouvert par rapport à ses élèves et les difficultés qu’ils vivent et qu’ils essaient souvent de cacher. J’ai été très surpris qu’il y a un très grand nombre d’étudiants qui sont touchés par des problèmes toxicomanes dans la région et il était encore plus choquant que les situations dans les grandes agglomérations comme à Montréal ou encore dans des lieux plutôt isolés comme le Nord-du-Québec sont encore plus extrêmes. Des discours qui m’ont un peu découragés étaient surtout ceux par rapport au syndicat, car sa structure et son fonctionnement me semblent être très compliqués et je pense que j’aurai beaucoup de questions à poser et choses à régler quand je commencerai d’enseigner au Québec.

    En ce qui concerne le dernier thème, «L’école, milieu de vie et environnement éducatif», j’ai surtout aimé la communication avec les jeunes. Je suis heureux d’avoir tant apprécié ces rencontres, car cela m’éprouve encore une fois que le métier de l’enseignant est un choix idéal pour moi. Tandis que certains stagiaires ont eu des opinions différents que les élèves lors des discussions, j’ai souvent remarqué que j’avais une certaine empathie et que j’étais souvent du même point de vue des jeunes ou pouvait au moins saisir leurs idées. J’ai bien aimé la description d’un enseignant idéal par les jeunes qui devrait être tolérant, mais sévère, contrôlé, mais énergétique, diversifié, mais concentré. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé à quel point les attentes des élèves sont élevées et à quel point un enseignant doit éprouver à chaque jour de nouveau de faire un travail satisfaisant et diversifié. En même temps, j’ai réalisé que j’avais presque les mêmes attentes quand j’étais encore un étudiant à l’école secondaire et j’ai hâte de faire face à ces défis et à ces exigences des jeunes.

    En conclusion, les huit jours de stage étaient pour moi un privilège, une expérience formidable. J’étais capable de mieux connaître une institution scolaire formidable du Québec et de me faire une idée avec qui un enseignant collabore de quelle façon. J’ai reçu plusieurs inspirations en ce qui concerne des alternatives intéressantes à mon métier et j’ai pu apprendre des faits intéressants en ayant eu l’occasion de poser des questions à presque que tous les membres de la vie scolaire. J’ai déjà envie d’effectuer mon prochain stage, de progresser dans mes études et d’exercer le plus vite possible ce métier de rêve.

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    L’article «Le temps des compétences», rédigé par Jean Hénaire, parle des réformes récentes de l’éducation à l’échelle mondiale avec un focus explicit sur la situation au Québec. L’auteur remarque ainsi que le ministère de l’Éducation du Québec emprunte maintenant la voie de l’enseignement qui a pour objet de favoriser la mobilisation des connaissances en vue d’exercer efficacement une activité considérée en général comme complexe. Les référentiels et bilans de compétences permettent ainsi d’évaluer assez précisément la maîtrise par un individu en formation de savoirs liés aux exigences du métier à exercer afin de s’adapter à un monde de plus en plus globalisé et multiculturel. L’auteur met l’accent sur quatre observations qui justifient la réalisation de ces nouvelles compétences pour enfin aller plus en détail en ce qui concerne la relation entre l’enseignante ou l’enseignant et les élèves d’après la philosophie de la réforme scolaire.

    La première observation renvoie à une critique du curriculum longtemps centré presque exclusivement d’ordre cognitif. Afin de réaliser la réforme, on veut non seulement mettre l’accent sur l’acquisition de connaissances, mais également sur la maîtrise du savoir-faire et savoir-être. On cherche également à guider l’élève afin qu’il puisse efficacement mobiliser un ensemble de ressources provenant d’un développement de capacités, habiletés et connaissances.

    La deuxième observation porte sur les nombreux travaux exécutés. Ceux-ci mènent l’élève à accroître d’une manière dynamique ses capacités de comprendre, d’analyser et d’intégrer ses informations et connaissances et de pouvoir les traduire dans un discours cohérent en lien avec la réalité, la vie de tous les jours et le spectre des domaines différents de l’enseignement. Avec la réforme, on vise spécialement à la résolution de problèmes en cours de formation.

    La troisième observation porte sur le rôle des élèves en tant qu’acteurs et producteurs de savoir.  La réforme se concentre sur la question comment les élèves pourraient savoir interpréter les connaissances et d’en examiner la validité par la praxis. La réforme vise surtout à utiliser une démarche tant pédagogique que didactique qui apprend aux élèves à argumenter, à justifier et à devenir compétent en effectuant une activité.

    La quatrième observation est en lien avec les enjeux sociaux des élèves. La réforme tente ainsi de permettre encore plus l’égalité des chances aux élèves, peu importe de quel milieu ou de quelle culture ils viennent. Afin de réaliser cette tâche, la réforme prévoit de remplacer l’insouciance et indifférence pédagogique par une pédagogie différenciée dans laquelle chaque élève apprend à sa manière des stratégies de résistance ou d’ouverture face à des difficultés particulières avec un savoir. La compétence établie par le ministère de l’Éducation du Québec vise à développer le désir d’apprendre chez les élèves et de permettre ainsi à chacun et chacune des capacités d’agir et de s’inscrire en tant que futur citoyen dans la «société du savoir».

    En tout, grâce à ces observations et les compétences qui se basent sur ces points, la réforme vise à mieux préparer la jeune génération à construire son avenir sur des bases solides et socialement utiles. Le but est que l’éducation peut devenir un moteur de qualification. Les compétences appelées «transversales» éduquent les élèves à faire appel à leurs connaissances antérieures en les rendant capables de les appliquer dans des contextes multiples. Les attitudes, les comportements et les valeurs opèrent ensemble et font progresser les élèves dans un processus de maturation. La tâche des enseignants est ici surtout de constituer une nouvelle sorte de rapports socio-éducatifs avec les élèves qui impliquent des éléments essentiels tels que l’écoute, l’individualisation des parcours et la réalisation de projets en se servant des deux moyens des tâches partagées et concertées.

     

     

     

     

     

     

     

     

    L’article «Donner un nouveau souffle à la profession» par Jean-Pierre Proulx, président du Conseil supérieur de l’éducation, pose la question sur l’identité de l’enseignant, les tâches de l’enseignant et la réputation et valorisation de l’enseignement. En ce qui concerne ce dernier point, l’auteur propose trois points d’orientation qui lui permettent de conclure avec le sujet d’une manière précise par la suite.

    L’auteur débute son article avec une ouverture historique en énumérant la variété des noms qui ont été utilisés pour désigner ceux et ci qui ont accompli la tâche enseignante à travers les siècles. On y trouve des expressions tel que «maîtres d’école», «professeurs», «enseignants», «éducateurs», «travailleurs de l’enseignement», «pédagogues» ou encore «professionnels de l’enseignement». Ceci démontre que l’enseignement est un acte complexe que le ministère de l’Éducation du Québec tente à renouveler et à faire valoriser l’enseignement par la société contemporaine.

    Afin de réaliser ce but honorable, l’auteur nomme deux obligations pour les enseignants. Il s’agit d’un côté de l’obligation pour chacun de réfléchir à sa pratique et de l’autre autre côté du devoir de contribuer de manière plus large au développement de l’éducation. Ce dernier point inclut ainsi des aspects comme le travail dans les établissements au sein d’une commission scolaire ou dans les associations syndicales.

    Afin de favoriser le développement, la valorisation et la professionnalisation, l’auteur nomme trois orientations principales. La première orientation nous concerne beaucoup en étant des étudiants dans un baccalauréat en enseignement. Elle vise à assurer une relève de qualité en misant sur des normes élevées. Un autre point important, sur lequel l’Université du Québec à Chicoutimi se base beaucoup, est la capacité de s’exprimer tant à l’oral qu’à l’écrit dans une langue française de qualité élaborée et supérieure.

    La deuxième orientation nous visera dans quelques années dès qu’on sera sur le marché du travail et embauché par une commission scolaire. L’orientation porte sur le développement continu des compétences professionnelles ainsi que la diversité des fonctions qui font partie de la pratique enseignante et nomme spécifiquement l’insertion professionnelle des nouveaux enseignants qui est en ce moment insuffisante et qui devrait être améliorée grâce aux procédures de la réforme scolaire.

    La troisième orientation porte sur la poursuite du mouvement de professionnalisation dans le cadre de l’exercice de la profession et de sa gestion en ayant pour but de rendre l’enseignant autonome. Cette autonomie contient également un élément progressif qui veut que l’enseignant prend aussi plus des responsabilités en se détachant peu à peu de l’influence omniprésente du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport et des employeurs directs. 

    En conclusion, l’auteur constate qu’une valorisation et progression de la profession enseignante peuvent uniquement être atteintes, si le personnel se valorise soi-même d’une manière individuelle et collective tout en étant réflectif, critique, innovateur, progressif et autonome.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    «L’enseignement : Un métier de relations» est un article rédige par Éric Chassé, conseiller pédagogique du Cégep de Saint-Hyacinthe. L’article fut publié en automne 2006 dans le numéro un du vingtième volume de la revue «Pédagogie collégiale». L’article révèle les qualités qu’un bon enseignant devrait posséder selon plusieurs théories pédagogiques et sondages en mettant l’accent sur la relation entres les enseignants et leurs élèves.

    Dans l’introduction du texte, l’auteur suggère, en se fiant à plusieurs citations, que le devoir principal d’un enseignant n’est pas de transmettre sa matière, mais plutôt à remplir la fonction d’un guide pour ses élèves en libérant en eux des capacités cachés qui leur permettent de bâtir leur propre destinée. Il est primordial que les élèves voient la personne derrière l’enseignant dans leur quête de sens et d’autonomie. Cela implique des contacts individuels entre les deux partis, même hors des cours ou de l’école.

    L’auteur mentionne par la suite un sondage effectué avec des élèves qui révèlent ce que les jeunes recherchent particulièrement chez leurs enseignants. On peut constater que les élèves recherchent surtout une disponibilité de l’enseignant pour eux au lieu de quelqu’un qui transmet ses connaissances, plutôt un guide qu’un maître, une personne de confiance plutôt qu’un savant, une personnalité passionnée et engagée plutôt qu’intelligente. Ces exigences de la part de la clientèle touchent plutôt l’empathie que la transmission de connaissances. L’auteur constate plus loin que l’élève est extrêmement sensible au regard que porte l’enseignant sur lui et qu’il est imprégné par les comportements et croyances de l’enseignant qui prend toujours la place d’une idole soit positive, soit négative. L’élève recherche à trouver de l’affirmation par rapport aux désirs fondamentaux de la théorie humaniste comme le désir de vivre, d’être libre, de comprendre, de créer, de s’amuser, de créer des liens ou de transcender. Lorsque l’enseignant réprime l’un ou plusieurs de ces désirs, cela pourrait gravement affecter la relation avec l’élève et même l’atmosphère dans la classe et donc le climat sain favorisant les apprentissages.

    D’un point de vue pédagogique ou philosophique, Sigmund Freud pense que les élèves transfèrent sur les enseignants le respect et les espoirs qu’ils ont envers leur propre père à la maison. Dans des milieux de famille instables, l’enseignant peut même prendre la place d’un parent. Dans ce cas, l’élève recherche même l’amour auprès de l’enseignant. Il l’idéalise et il s’identifie avec lui. Cela peut devenir dangereux, si l’enseignant déçoit cet élève qui passe alors de la dépendance à la désillusion.

    Toutes ces places qu’un enseignant peut prendre et les rôles qu’il peut jouer sont une charge énorme. L’enseignant peut ainsi vivre des blessures et insécurités et devient craintif et anxieux et risque de se distancer de ses élèves et collègues, ce qu’il doit être absolument évité. Une autre tâche de l’enseignant est alors de trouver la bonne balance entre la proximité et la distance envers ses élèves. Un enseignant ne peut ni être un simple savant, ni le meilleur ami d’un jeune.

    En conclusion, on peut constater que les tâches et rôles d’un enseignant sont multiples et complexes. Il doit être d’abord un être humain, mais en même temps un conseiller, un psychologue, une personne de confiance, un communicateur et encore plus. Cela mène à la constatation finale que toutes les occasions de relations éducatives pourraient s’avérer importantes, voire cruciales pour un bon nombre d’étudiants qui éprouvent qu’ils ont besoin d’un regard humain et sensible et non scientifique et sévère sur eux.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le premier chapitre «Le but, les rôles et les principes liés à l’enseignement» parle du but de l’enseignement et les divers rôles qu’un enseignant peut ou doit jouer. L’auteur nomme au total huit rôles différents avant de fusionner les aspects les plus importants de chaque rôle en l’image d’un enseignant compétent à l’aide d’un sondage effectué avec plusieurs enseignants.

    L’auteur constate en premier lieu que le but de l’enseignement n’est pas de faire apprendre des faits aux élèves, mais de les faire comprendre par ces jeunes. Par la suite, l’auteur nomme huit rôles que l’enseignant doit jouer pour atteindre ce but qui requiert beaucoup d’habiletés complexes et diversifiées.

    Le premier rôle est celui d’un leader. L’enseignant représente l’autorité du groupe, la personne qui exerce la plus forte influence. Il est important que l’enseignant garde le contrôle en tout temps et qu’il ait des objets clairs et logiques envers lesquels il mène ses élèves. Dépendamment de la clientèle et du milieu scolaire et social, le style du leadership peut varier.

    Le deuxième rôle est celui de l’enseignant tout court. Il consiste principalement à planifier, à intervenir et à évaluer le rendement des participants. L’évaluation se fait surtout par les moyens des rétroactions et bulletins.

    Le troisième rôle est le rôle de l’animateur. L’enseignant a pour but de créer en premier lieu un climat propice au travail. Cela implique une certaine chaleur de la part de l’enseignant et surtout beaucoup de dynamisme. Le dynamisme peut être atteint de plusieurs manières, par exemple par un déplacement corporel de l’enseignant, par l’utilisation d’une voix énergique, par le moyen de l’humour ou des habilités théâtrales et par le moyen de l’intégration de médias différentes dans le cours. Malgré que l’expression verbale demeure au premier plan dans le rôle de l’animateur, l’enseignant doit quand-même faire appel au langage non verbal pour véhiculer rapidement ses messages. L’enseignant agit un peu comme le dirigeant d’un grand orchestre symphonique et peut influencer ses élèves par le moyen de ses gestes et regards. En ce qui concerne la tâche hors de la classe, l’enseignant doit se comporter d’une façon semblable lorsqu’il anime des réunions avec des parents ou des comités au sein de l’école.

    Par la suite, il y a le rôle de personne-ressource. Cela demande beaucoup de travail supplémentaire à l’enseignant et fait également appel à ses sens de détecter des problèmes et d’analyser l’atmosphère dans sa classe et d’observer chacun de ses élèves. L’enseignant doit être disponible pour les problèmes et questions des élèves en dehors des heures de cours et peut ainsi établir un contact privilégié avec les élèves. Des fois, il pourrait même utiliser cet avantage pour faire profiter l’ensemble de l’école de son savoir-faire ou pour agir en tant qu’intermédiaire entre deux partis. Bref, l’enseignant doit tout simplement être présent et faire sentir sa présence dans l’école.

    L’enseignant doit également jouer le rôle de gestionnaire. Cela commence avec des travaux routiniers comme la prise des présences, la préparation des bulletins et la participation ou organisation de certaines activités de l’école, mais la tâche va encore plus loin, car l’enseignant doit s’assurer de planifier adéquatement son cours. Cela veut dire qu’il doit être minutieusement organisé, qu’il s’assure du bon état et de la présence des équipements ou du matériel scolaire. La communication avec la direction, les autres enseignants, le syndicat, les parents et les élèves est primordiale pour ce rôle. Ce rôle est ainsi très complexe et est probablement le rôle qui coûte le plus d’énergie.

    Le sixième rôle est le rôle de psychologue. Lorsqu’un élève est en crise et a besoin d’une personne à laquelle il peut s’adresser, il y a de fortes chances qu’il s’adresse à un enseignant qu’il voit presque quotidiennement. L’enseignant doit surtout être à l’écoute, il doit donner de l’espoir à l’élève, le motiver et le convaincre à accepter de l’aide. L’enseignant travaille ainsi comme un guide qui remmène l’élève dans le bon chemin, mais il doit faire attention de ne pas juge trop vite et d’être prudent de prononcer son opinion personnel, même après un moment de réflexion. Si l’enseignant se considère incapable d’aider le jeune, il le confie à une autre ressource au sein de l’école, soit un psychologue ou un intervenant en toxicomanie ou même un travailleur social. La communication est encore une fois la base pour pouvoir offrir de l’aide adéquate.

    Un autre rôle est celui d’un surveillant. L’enseignant peut faire de la surveillance à l’arrivée et au départ des élèves le matin et le soir. À l’intérieur de ses cours ou aussi lors des excursions scolaires, l’enseignant doit vérifier les présences, faire attention aux comportements qui sont en lien avec les règlements de l’école, en ce qui concerne par exemple le langage utilisé ou le code vestimentaire, et – bien sûr – effectuer une surveillance lors des examens ou travaux scolaires.

    Le dernier rôle est le rôle de motivateur. L’enseignant doit être capable de donner confiance à ses élèves, de les encourager, de les féliciter, mais aussi de les critiquer doucement lorsqu’il le faut. Un bon enseignant sait comment éveiller la curiosité et le désir de comprendre et apprendre chez les élèves.

    Malgré ces nombreux rôles, il y a même encore la possibilité de subdiviser ces rôles et de trouver d’autres tâches secondaires dans l’enseignement. Ce qu’il faut retenir enfin est le fait que le rôle d’enseignant est celui qui prime et qu’un enseignant moderne se doit être un pédagogue compétent plutôt qu’un maître. Lors d’un sondage avec des enseignants, ceux-ci ont eux-mêmes formulé quatorze principes de base qu’un bon enseignant doit suivre et appliquer. En ce qui concerne son savoir, l’enseignant devrait maîtriser la matière et les contenus, planifier adéquatement, aborder un seul nouveau concept à la fois et insister sur les points importants. Par rapport à son comportement, un enseignant compétent devrait inconditionnellement aimer les jeunes, respecter les élèves et établir une bonne relation avec eux. Il devrait également être motivé, facilitateur, cohérent et constant. En plus, l’enseignant devrait adapter son enseignement à sa personnalité et utiliser des consignes claires et précises pour transmettre sa passion et sa motivation.

    Le grand principe qui lie le savoir et le comportement de l’enseignant est finalement peut-être le plus important de tous. Il s’agit ici de développer la capacité de se remettre en question en tout temps. L’enseignant doit donc beaucoup refléter ses actions, être ouvert aux critiques et inspirations de ses collègues, élèves ou même des parents afin de s’améliorer et de progresser constamment du début jusqu’à la fin de sa carrière. D’ailleurs, même si ce dernier aspect est seulement sous-entendu dans la conclusion de l’auteur, il est important de ne pas prendre les critiques trop personnelles et de rester confiant en soi, car le contraire ne déstabiliserait non seulement l’enseignant, mais aussi son entourage et notamment ses élèves.

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