• 18. Histoire sur Val-Jalbert au Saguenay-Lac-Saint-Jean (19/12/11)

     

    I.                   Introduction au sujet

    Le présent travail de session traite l’histoire de Val-Jalbert, mais il essaie de jeter un coup d’œil au-delà de l’histoire économique entre la fondation de la municipalité et la fermeture de l’usine.

    Le travail commence plutôt avec un descriptif de la vie de tous les jours dans ce village moderne du Saguenay-Lac-Saint-Jean. La première partie s’intéresse aux bâtiments principaux du village, aux infrastructures sur place et au rôle de la culture et technologie dans les foyers des habitants. La relation entre la compagnie et la population est également brièvement exposée.

    Ensuite suit une excursion dans la préhistoire du village et dans l’époque qui a vu l’installation des premiers colons de la région de Charlevoix sur le futur site de «Val-Jalbert».

    L’histoire du village lui-même est subdivisée en trois grandes parties. Les personnages les plus importants méritent une attention particulière ainsi que les rôles des ouvriers, employeurs et de l’Église qui composent majoritairement la société de Val-Jalbert.

    Les trois dernières parties analysent en premier le sort du village et de ses habitants suite à la fermeture définitive de l’usine jusqu’à nos jours. Ensuite, une partie est consacrée à la question de l’échec du village et comment un tel déclin aurait pu être évité. La dernière partie est une ouverture dans laquelle le destin de Val-Jalbert est comparé avec des phénomènes semblables à son époque et à nos jours. Chacune des trois parties contient en elle une courte conclusion et c’est la raison pour laquelle il n’y a pas d’autre conclusion globale à la fin de ce travail.  

    II.                La vie de tous les jours à Val-Jalbert

    Les témoignages de Maurice Cossette dans «J’ai vécu Val-Jalbert» sont particulièrement précieuses et aident à donner une impression de ce village au moment des derniers bouleversements vers le milieu des années 1920.[1] Maurice Cossette identifie comme bâtiments importants le couvent des Dames Religieuses du Bon Conseil qui avait trois étages. L’enseignement scolaire de la première à la neuvième année y fut assuré par les religieuses et aussi par des laïques, notamment après le départ des religieuses en 1930. En face de ce bâtiment se trouva la reconstruction de l’église paroissiale ainsi que le presbytère qui avaient passé au feu environ deux ans avant le témoignage de Maurice Cossette. Devant l’église se trouva la statue du patron de la paroisse qui était une statue de Saint-Georges bardée et menaçante. La statue se trouva en haut d’une stèle formée de quatre meules usées qui avaient auparavant servi au broyage du bois de l’usine.

    D’autres endroits marquants dans la municipalité étaient le bureau de poste avec son maître, un certain Monsieur Linteau. En entrant plus loin dans la municipalité, on tomba sur la gare. Normalement, des journaux différents y arrivaient à tous les jours comme «Le Colon», «L’Action Catholique», «Le Soleil» ainsi que des catalogues de Dupuis et Frères et quelques circulaires. Plus loin se trouva la Banque Canadienne Nationale qui était une succursale de Roberval. La gérance y était assumée par une certaine Mademoiselle Georgette Ouellette. D’autres services comme un hôtel, un petit poste de police et une boucherie étaient également en proximité autant qu’un magasin général au centre du village.

    Par la suite, on arrivait à la Haute-Ville. Il y avait un raccourci et des escaliers pour des piétons, mais c’était le chemin le plus long et le plus difficile au village pour les voitures selon les dires de Maurice Cossette. À part de quelques bâtiments appartenant aux ouvriers, il y a avait dans cette section le magasin d’un dénommé Stanislas Gagnon.

    Les détails qui distinguaient «Val-Jalbert» des autres localités étaient les investissements dans les infrastructures réalisés par la «Compagnie de pulpe de Ouiatchouan».[2] La population bénéficia de tous les services et toutes les infrastructures nécessaires à la modernité dans une atmosphère la plus chaleureuse possible. Certaines maisons avaient même des radios et des téléphones. Le but de l’entrepreneur industriel était à la fois de répondre aux besoins de la population, mais surtout de la mettre de son côté avec des petits gestes et services afin d’éviter de possibles grèves ou développements anarchiques de la part des ouvriers qui restèrent d’ailleurs pour la plupart particulièrement fidèles à la compagnie comme les prochaines parties exposeront.

    III.             La préhistoire de Val-Jalbert: 1855 à 1898

    L’histoire de Val-Jalbert commene déjà en 1855. C’est à cette année-là que les premières traces d’occupation permanente remontent lorsque quelques colons de la région de Charlevoix décidèrent de s’installer sur l’emplacement de la future municipalité. En 1857, lors de l’arpentage du canton Charlevoix réalisé par P.H. Tremblay, on compta une quinzaine de colons qui y vivaient sans droit de propriété officiel. Ces colons vivaient sur les rangs B et 1. Les pionniers de la région étaient en 1857 Joseph et Jean-Baptiste Thibeault, Gamelin Bouchard, Charles Lapointe, Michel Gagnon, Sabin Gagnon, Philippe Gagnon, Denis Boivin, Jean Boivin, Eusèbe Boivin, James Robertson, Pierre Gagnon et un certain dénommé Laflèche.[3]

    Durant la même année, Thomas Jamme acheta le domaine de Jacob Duchesne comprenant une maison ainsi qu’un moulin à farine et une petite scierie sur la rivière Ouiatchouanish. Le canton se détacha de celui d’Ouiatchouanish en 1857 et cet emplacement devint en 1859 la municipalité de Roberval avec deux-cent-cinquante habitants. Les premières traces d’occupation et la pré-naissance de Val-Jalbert suivent donc la logique selon laquelle les colons faisaient progressivement le tour du Lac-Saint-Jean et s’installaient de plus en plus dans l’ouest et dans le nord venant de l’Anse-Saint-Jean et de Grande-Baie depuis 1838 avant de revenir vers l’est pour s’installer sur la côte nord de la rivière Saguenay.

    En 1861, un premier moulin à bois ainsi qu’un moulin à farine furent construits par Pierre Gagnon et Jean-Baptiste Potvin sur la première chute de la rivière Ouiatchouan. Ces installations furent rachetées en 1866 par F.X. Ouellet et Nil Bouchard. Ceux-ci y construisirent le premier moulin à farine sur le ruisseau Ouellette qui fut ainsi nommé car il était situé sur le terrain de F.X. Ouellet. Ce dernier érigea également un premier barrage sur la rivière Ouiatchouan. Il construisait aussi un nouveau moulin à farine sur la pointe joignant le ruisseau Ouellet et la petite rivière Ouiatchouan.[4]

    La petite localité sur la rivière Ouiatchouan faisait alors partie du canton Charlevoix qui était inclus jusqu’en 1871 dans la municipalité de Roberval. Avec les critères de l’époque, il fallait compter trois cents âmes pour qu’une localité ait un conseil municipal. Ce chiffre fut officiellement atteint le 17 avril 1871.

    La vie de tous les jours au canton Charlevoix ressembla à celle des autres petites municipalités situées autour du Lac-Saint-Jean. Les colons vivaient d’une agriculture de subsistance. La plupart d’eux travaillent sur des petites fermes, d’autres faisaient des travaux de pâturage ou gagnèrent leur pain à la meunerie municipale. Une petite école de rang fut également inaugurée en 1872 pour répondre aux besoins de service de la population. Pendant près de trois décennies, la vie rurale ne vit pas de grands changements jusqu’à ce que le canton Charlevoix devienne le village mono-industriel moderne portant le nom de «Saint-Georges de Ouiatchouan».

    IV.             Le rêve de Damase Jalbert: 1898 à 1904

    Damase Jalbert était un ancien navigateur innovateur qui était ouvert aux nouvelles idées. Il était le fondateur de la première fromagerie du Lac-Saint-Jean en 1886 lorsqu’il s’établit à Saint-Jérôme de Métabetchouan. Mais en 1898, il avait des projets encore plus ambitieux. À cette époque, Damase Jalbert demeurait au Lac-Bouchette où il opérait une petite scierie, mais il rêvait du lancement d’une usine de pulpe dans la région. Damase Jalbert voulait utiliser les eaux de la rivière Ouiatchouan, longue de cent-neuf kilomètres, ainsi que la puissance et l’énergie récoltée de ses deux chutes Maligne et Ouiatchouan comme force motrice de on projet. Il réalisa son projet avec le marchand et maire de Roberval M.L.-P. Bilodeau et créa une pulperie semblable à celle qui fut érigée à Chicoutimi durant la même année et qui intégrait le nouveau type de production forestière qui était appelé à se développer à l’époque.

    L’instauration de la pulperie n’est qu’un seul exemple parmi tant d’autres qui prouvent que l’industrie de la pulpe devenait une des forces motrices de l’économie du Lac-Saint-Jean. Cherchant à répondre notamment aux besoins américains et européens, soixante pulperies canadiennes entraient en opération dans l’espace de seulement vingt ans entre 1890 et 1910 dont la moitié au Québec. La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean fut principalement avantagée par cette situation. On voyait presque en même temps la fondation d’autres pulperies importantes après celle sur la rivière Ouiatchouan comme celle susmentionnée de Chicoutimi en 1898, mais aussi celle de Jonquière en 1900 et celle de Saint-Amédée de Péribonka en 1901. Une décennie plus tard, il y avait une nouvelle vague de créations de pulperies dans la région. Il s’agissait de pulperies plus modernes qui se spécialisaient sur la production de la pâte chimique, ce que Saint-Georges de Ouiatchouan et plus tard Val-Jalbert ne firent pas et scellèrent ainsi déjà les débuts de leur destin tragique. Les nouvelles pulperies de Bagotville en 1917 ou celle de Saint-Émilien de Desbiens en 1922 répondirent plus aux besoins de plus en plus technologiques et perfectionnés de l’économie anglo-américaine.

    Au tournant du siècle, il y avait des concepts très précis en ce qui a trait à l’emplacement idéal d’un site d’exploitation de la pulpe. Ce site devait alors inclure «trois départements distincts; celui de la fabrication proprement dite, celui de l’exploitation forestière et celui de l’expédition».[5] L’emplacement de la rivière Ouiatchouan répondit à tous les critères en même temps. Elle parcourut une immense réserve forestière de plus de cent-cinquante milles. Elle a encore deux chutes importantes, la Chute Maligne haute de quarante-neuf mètres et celle de la Chute Ouiatchouan elle-même qui est haute de soixante-douze mètres. La rivière était proche d’un grand réseau ferroviaire depuis 1888 et une vraie extension jusqu’à la pulperie fut rapidement construite. Des installations portuaires comme le Port de Chicoutimi et dès 1917 également le Port Alfred s’ajoutèrent à cela. Un réseau potentiel de main-d’œuvre souvent moyennement ou même hautement qualifiée était également sur place. Damase Jalbert s’inspira d’ailleurs des premières villes industrielles apparues au courant du dix-neuvième siècle avec la révolution industrielle en Europe comme la ville de New-Lanark en Écosse, ensuite les États-Unis avec des villes telles que Pullman et même le Canada avec des villes comme Shawinigan. Le village était ouvert par la voie terrestre et maritime aux marchés de l’Europe avec sa fabrication de pâte mécanique.

    Damase Jalbert devint ainsi également précurseur des villes de compagnie érigées durant les premières décennies du vingtième siècle dans la région comme Kénogami en 1910, Riverbend en 1925 ou Arvida en 1926. L’aménagement de la ville suivit un plan d’urbanisme bien précis et devint tôt un modèle rayonnant pour les localités avoisinantes.

    Ce pionnier de Val-Jalbert allait au-delà de la construction d’une simple pulperie et voulait créer une municipalité dynamique dans un environnement stable à long terme et mis en place selon les moyens et techniques d’aménagement, d’infrastructure et d’économie les plus à jour à l’époque. Le 13 mars 1901, il acheta au nom de la future compagnie de pulpe un terrain situé dans le canton Charlevoix appartenant à un certain Monsieur Frank Ross. Pour ce faire, il avait besoin du soutien financier de quelques partenaires et actionnaires. Damase Jalbert lui-même posséda deux cents actions à une valeur de cent dollars et les autres actionnaires principaux qui étaient Étienne Paradis, le président de la compagnie, ainsi qu’Alfred Bénoui Dupuis qui était comme Paradis un marchand originaire de Québec possédèrent chacun cent actions. Le quatrième actionnaire pionnier était le secrétaire-trésorier F.J. Lavery.[6] Le terrain acheté de Monsieur Frank Ross comprenait seulement une maison, un moulin à farine et de la machinerie. La compagnie de pulpe elle-même s’incorpora le 24 mars 1901 sous le nom de «La Compagnie de Pulpe Ouiatchouan».

    C’était par la voie des journaux et des annonces au prône des églises qu’une première centaine d’hommes construisirent leurs logis, la boutique, quelques bureaux ainsi qu’une toute première chapelle durant la même année. Les premiers chantiers de construction du village furent dirigés par Herménégilde Morin. Le village s’appela alors «Saint-Georges-de-Ouiatchouan». Damase Jalbert chercha un maître ouvrier capable de diriger la construction vitale d’un barrage à toute épreuve à la tête de la chute, haut de deux cent cinquante pieds et il engagea enfin Jérôme Saint-Onge qui fut surnommé «Le Castor». Le barrage possédait une technologie avancée pour l’époque. Les turbines provenaient de la compagnie américaine «Stillwall-Bierce and Smith-Vaile» tandis que les pièces de machinerie furent fabriquées par «Carrier Lainé». La puissante dynamo fournissait non seulement l’électricité requise pour l’usine et en même temps l’éclairage pour le village entier, mais pendant un certain temps même l’électricité de Chambord. Damase Jalbert semblait alors avoir réalisé son rêve le plus cher. Le jeune village avait déjà une excellente réputation.

    Simultanément à la construction du barrage, les premières installations se trouvant sur la première rue du village, la rue Saint-Georges, furent mises en place. Il y avait trois maisons doubles accueillant chacune deux familles d’ouvrier ainsi qu’une plus grande maison double pour les deux contremaîtres. Une maison de pension et un petit hôtel complétèrent la toute première zone d’occupation.

    Le 21 août 1902 eut lieu l’inauguration officielle de l’usine avec la bénédiction de l’évêque Monseigneur Labrecque. C’était un événement très populaire et festif. Près de deux mille excursionnistes venant principalement de Chicoutimi et ses alentours assistèrent à l’ouverture officielle du village qui fut célébrée par l’évêque du diocèse de Chicoutimi. Plusieurs curés des différentes paroisses de la région ainsi que l’honorable Monsieur Sydney Arthur Fisher, ministre fédéral de l’agriculture, assistèrent sur place aux festivités.

    L’évêque Labrecque décrit particulièrement bien l’idéologie de l’époque lors de son discours d’inauguration qui dura environ quinze minutes. Il commença par dire que la population devrait se réjouir «de ce courant industriel qui se porte vers notre région, car nous en avons besoin.» Il combina dans son discours les valeurs chrétiennes de la famille, de l’agriculture et de la vie rurale avec les aspects économiques et mit l’accent sur le fait qu’autant les chrétiens catholiques que les chrétiens protestants devraient former une équipe soudée avec des bonnes valeurs morales et religieuses. Il félicita les investisseurs et promoteurs capitalistes étrangers pour leur implication en demandant et soulignant «aux maîtres de ce moulin de ne pas employer de blasphémateurs et d’ivrognes» car «le blasphème s’adresse à Dieu lui-même et à quelque religion que nous appartenions, catholique ou protestant, nous croyons en Dieu et ne devons pas permettre qu’il soit insulté.» Il critiqua ensuite la paresse des ivrognes et l’intempérance des ouvriers provoquant des grèves ou des conflits malheureux entre patrons et employés. L’évêque Labrecque souligna également le potentiel, la beauté et la fertilité du monde rural qui «promet aux colons courageux l’aisance à courte échéance.» Il ajouta à cela que le colon doit «travailler ailleurs que sur sa terre pour se procurer de l’argent et c’est à l’industrie qu’il a recours.» Il conclut ce passage et la partie la plus marquante de sa bénédiction solennelle en résumant et concluant que «l’industrie est donc nécessaire au colon.»

    Suite à cette inauguration, le progrès rapide et rentable de Saint-Georges de Ouiatchouan continua. En 1903, le village compta déjà vingt-trois familles avec un total de cent-onze âmes. Les créations d’institutions religieuses sont pratiquement autant privilégiées que le développement des fondations industrielles et économiques. La première chapelle fut officiellement inaugurée devant l’esplanade face à la pulperie en 1903. Le curé de Roberval, Joseph-Georges-Paradis, fut chargé de la mission d’Ouiatchouan par Monseigneur Labrecque. La première messe fut ainsi célébrée le 9 novembre 1903. Cette mission fut assurée par la paroisse Notre-Dame-du-Lac de Roberval pendant huit ans avant que le village ait créé sa propre grande église.

    Damase Jalbert, le pionnier visionnaire de Saint-Georges de Ouiatchouan décéda le 31 mars 1904.

    V.                Premières crises et arrivée triomphale du Roi de la Pulpe: 1904 à 1921

    La Compagnie de Pulpe Ouiatchouan fut vendue à des entrepreneurs américains après la mort de Damase Jalbert et obtint un nouveau nom, celui de la «Ouiatchouan Falls Paper Company». Même si le nom de la compagnie faisait allusion à la production de papier sur place au lieu de la pâte, cette idée ne se réalisa jamais. Étant moins attachée aux valeurs chrétiennes et surtout franco-catholiques, cette compagnie décida également de changer le nom du village en un simple «Ouiatchouan Falls». Le changement de compagnie freina l’essor du village qui connut ainsi ses premières années difficiles.

    L’inévitable arriva seulement trois ans après la mort de Damase Jalbert. Des problèmes de gestion et un manque de flexibilité menèrent à la faillite de la compagnie en 1907. Cette année vit par contre l’arrivée d’un des personnages les plus importants dans l’histoire du village. Il s’agit de Julien-Édouard-Alfred Dubuc, le directeur-gérant de la «Compagnie de pulpe de Chicoutimi». Il acheta un premier groupe d’actions et devint ainsi un des quatre directeurs administratifs de la «Ouiatchouan Falls Paper Company» qui était tellement désespérée que Dubuc grimpait rapidement les échelons et fut nommé gérant-général par la compagnie américaine en octobre 1907 qui n’avait plus rien à perdre. Tous les espoirs reposèrent sur Dubuc et celui-ci eut une vision aussi ambitieuse que Damase Jalbert.

    À partir de 1908, il racheta pendant six ans le reste des actions de la compagnie et devint ainsi de plus en plus puissant. Son coup le plus important date de l’année 1909. L’usine avait accumulé une dette considérable à la Banque Canadienne Nationale et devait ainsi être vendue aux enchères à la porte de l’église de Roberval pour le 4 mai 1909 à 11 heures de l’avant-midi. Le destin et futur du village Ouiatchouan Falls était fort incertain dans ces heures. Seulement quelques minutes avant une vente publique, Dubuc acheta l’usine pour un montant de onze mille dollars canadiens et il fournit un montant supplémentaire de quatre-vingt-dix mille dollars pour rembourser les actionnaires et décourager la concurrence. Le plan marcha et Dubuc devint ainsi le seul propriétaire du terrain en possédant les actions majoritaires et minoritaires d’un coup.

    Durant l’année suivante, le village vit des agrandissements importants et l’usine fut de nouveau solennellement bénite par Monseigneur Labrecque. Ce geste rituel souligna en même temps le retour en force des valeurs chrétiennes et catholiques dans le village depuis le départ des capitalistes américains. Après la construction de la chapelle, une première église, un presbytère ainsi qu’une petite maison d’école avec une enseignante laïque furent mis en chantier en décembre 1910 sous les ordres de Ludger Cimon. L’église fut bénie le 23 octobre 1911. Ce jour marqua également l’arrivée du premier curé résident de la future paroisse avec l’abbé Joseph-Edmond Tremblay qui avait été le curé de la paroisse de Saint-Charles Boromée auparavant.

    D’autres constructions et aménagements importants eurent lieu durant ce renouveau du village, de sa compagnie et de son usine. En 1912, la deuxième rue du village, située à niveau intermédiaire, fut ouverte. Cette rue Saint-Joseph compta initialement cinq nouvelles maisons doubles et accueillit de nouvelles familles ouvrières.

    Un geste important de la part de Dubuc survint en 1913 lorsqu’il changea le nom du village en «Val-Jalbert», ce qui fut un témoignange de reconnaissance envers le valeureux pionnier Damase Jalbert. Dubuc donna également un nouveau nom à l’usine qui s’appela alors «Saint-Georges de Val-Jalbert».

    En 1914, Dubuc quitta brièvement la région et partit pour chercher de nouveaux capitaux étrangers. L’année suivante vit naître un consortium portant le nom «North American Pulp and Paper Company» contrôlé par des intérêts anglais et américains avec Dubuc dans le rôle du président. On lui attribua ainsi le surnom du «Roi de la Pulpe».[7] Civilement et officiellement, la nouvelle municipalité de Val-Jalbert fut seulement érigée le 7 octobre 1915. À la fin de la même année, une commission scolaire fut créée pour la municipalité et un couvent-école dirigé par les Sœurs du Bon Conseil de Chicoutimi fut également construit et inauguré par la suite.

    Tout au long de la Première Guerre mondiale, «Val-Jalbert» profita de l’industrie de guerre et vit son industrie de la pulpe devenir de plus en plus florissante. Le profit fut investi en la construction de nouvelles rues et de nouvelles maisons. La haute-ville de la municipalité vit trois phases d’aménagement accompagnées d’un taux d’habitation qui monta perpétuellement. La première eut lieu lors de son ouverture en 1917, la deuxième seulement deux ans plus tard en 1919 et la troisième et dernière extension se réalisa en 1923 et 1924. Les premiers aménagements étaient nécessaires car beaucoup de nouveaux ouvriers ne trouvaient pas de place où se loger d’un côté, mais il y avait aussi l’aspect de l’insalubrité des baraquements des ouvriers au bord de la rivière que le curé Joseph-Edmond Tremblay critiquait dans une lettre adressée à Dubuc. Mais depuis ces améliorations essentielles, les aménagements et constructions devenaient assez luxueuses et on faisait plus que juste réparer le stricte nécessaire et tombait presque d’un extrême à l’autre. Ces aménagements s’orientèrent à l’architecture américaine moderne. Le village offrit beaucoup de confort, si on prend en considération sa localisation et l’époque des aménagements au Québec. Il y avait un aqueduc, un système d’égouts, de l’éclairage et de l’électricité en permanence et dans toutes les maisons se trouvèrent des cabinets d’aisance et même des chambres de coucher qui prévoyaient la séparation des enfants par sexe.[8]

    Avec ces nouveaux logements, le taux d’habitation du village grimpa au-delà de six cent personnes en 1920 malgré quelques décès suite à la grippe espagnole qui avait frappé l’ensemble de la province durant les deux dernières années. Durant la même année, la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi qui possédait le village et qui fut orchestrée par Dubuc changea de nom et devint la «Compagnie de Pulpe de Pouvoirs d’Eau du Saguenay» pour illustrer que les objectifs de Dubuc avaient un focus sur l’ensemble du Saguenay-Lac-Saint-Jean ce qui ne fut pas apprécié du tout par la concurrence acharnée comme celle des frères Price. En effet, ce changement de nom et ces nouvelles ambitions secouèrent bientôt comme par pur hasard le village florissant qui venait tout juste de trouver un certain équilibre après être guéri des blessures du passé tumultueux des premières années.

    VI.             Le déclin de l’empire Dubuc et la fermeture de Val-Jalbert: 1921 à 1927

    Le déclin de l’empire Dubuc s’annonça dès 1921. On peut trouver trois raisons principales ou trois raisons immédiates pour le déclin de Val-Jalbert à partir de 1921. Il y avait l’abolition de la régie des prix entre les États-Unis et le Canada, la concurrence émergente des pays scandinaves et la fin de la Première Guerre mondiale qui baissèrent la demande de productions de l’industrie de la pulpe canadienne.

    À partir de l’année suivante, suite à l’obtention d’un contrat de production de quatre-cent-cinquante tonnes de sulfite de pulpe pour une compagnie londonienne, la Compagnie de Pulpe de Pouvoirs d’Eau du Saguenay vit en ce contrat une dernière chance de redémarrer l’économie et procéda à l’émission d’actions afin de réaliser une augmentation de son actif. Ces émissions d’obligations valant au total près de trois millions de dollar servirent à payer un emprunt qui fut réalisé afin de construire de nouvelles usines. La compagnie prit des risques énormes et vendait ainsi la production de pulpe de toutes ses manufactures pour dix ans en avance. À ce problème s’ajouta le fait que la moitié de ces actions furent achetées par les concurrents les plus acharnés de l’empire Dubuc depuis toujours. Il s’agissait des frères Price qui entrèrent avec l’achat des obligations au conseil d’administration et pouvaient ainsi contrôler leur concurrent et tenter de modifier ses structures internes à leur guise. Dubuc réalisa que la situation était sans issue et quitta le bateau coulant en prenant sa retraite encore en 1923. Il partit pour l’Angleterre pour réaliser des projets peu couronnés de succès avant de revenir au Canada pour amorcer une carrière politique qui dura pratiquement jusqu’à sa mort en 1947.

    Les villageois croyaient au renouveau économique de Val-Jalbert comme cela avait été le cas avec l’arrivée de Dubuc et l’usine sembla se reprendre temporairement de ces bouleversements grâce à la vente des obligations. Cet esprit se traduit bien par les chiffres démographiques car la population de la municipalité augmenta encore une fois d’environ sept-cent dix personnes en 1923 à huit-cent-quarante habitants pour 1924 en seulement une année, mais ce n’était qu’une sorte de dernière rébellion contre l’incontournable.

    L’année suivante commença déjà avec un mauvais présage et un événement tragique. Un feu ravagea la jeune église et également le presbytère avoisinant le 10 février 1924. Les deux bâtiments furent reconstruits avec beaucoup d’efforts et inaugurés par Monseigneur Labrecque deux ans plus tard et seulement quelques mois avant la fermeture du village.

                L’usine commença à ramasser davantage de surplus de production ce qui mena à des graves difficultés financières et à une fermeture temporaire le 16 mai 1924. Ce qui ne s’annonçait comme courte interruption au début prit plus de temps que prévu. L’écoulement du surplus de la pâte mécanique prit beaucoup de temps car la pâte chimique de plusieurs usines concurrentes avait dépassé les standards de production de Val-Jalbert. Le nombre d’habitants stagna et baissa déjà légèrement autour de huit cent personnes jusqu’à l’année suivante.  

                Un dernier véritable redémarrage de l’usine sous la direction d’une toute nouvelle administration appelée «Quebec Pulp & Mills Ltd.», une fusion des compagnies Price et Port-Alfred en 1926, eut lieu à partir du 12 mars 1926. La nouvelle compagnie géra ainsi toutes les affaires de l’ancienne Compagnie de Pulpe de Pouvoirs d’Eau du Saguenay. Cette nouvelle administration investit encore une fois beaucoup de capital dans la modernisation et dans l’expansion des installations. On reconstruisait le barrage au Lac des Commissaires qui avait été détruit en 1924. Un deuxième barrage fut mis en place proche de l’emplacement du premier barrage. Enfin, un brise-lames fut créé sur la rivière Ouiatchouan. La relance sembla être prometteuse car l’usine produisait en moyenne cent tonnes de pulpe par jour. La population croyait au changement positif et revenait dans la région. Ce fut une année record avec neuf-cent-cinquante habitants.  

    Mais ces progrès ne duraient pas. Le 5 août 1927, les habitants de Val-Jalbert se firent renseigner sur le fait que l’usine allait cesser toutes activités une semaine plus tard. C’était en effet au coup de minuit du 13 août 1927 que la sirène du moulin annonça la fin d’un chapitre. Les habitants espéraient encore que la fermeture allait être temporaire, mais après seulement vingt-six ans d’existence officielle, les rêves ambitieux de Damase Jalbert et de Julien-Édouard-Alfred Dubuc avaient à jamais éclaté en mille morceaux

     

    VII.          Au-delà de Val-Jalbert: le destin de la ville et de ses habitants: 1927 à 2011

    Avant de se questionner sur les raisons pour l’échec ultime de Val-Jalbert, ce travail s’intéresse d’abord au sort des habitants de ce village dont on a arraché le cœur ou le moteur économique.

    La fermeture de l’usine créa des bouleversements accélérés dans le village. Les marchands abandonnèrent leurs commerces presque d’un jour à l’autre. La succursale de la Banque Nationale Canadienne ferma également ses portes. Le monastère fut quitté sous peu. La plupart des huit cent habitants au moment de la fermeture de l’usine quittèrent les lieux et s’installèrent dans les grandes villes de la région, principalement à Roberval, Jonquière et Chicoutimi.

    La Quebec Pulp & Paper Mills Ltd. tenta par contre de retarder la fermeture du village avec une baisse des taux de loyer. Elle avait eu le choix de fermer soit la pulperie de Val-Jalbert ou soit la pulperie de Chicoutimi pour régler ses problèmes économiques et afin de tenter de sauver la pulperie restante. La pulperie de Val-Jalbert avait été choisie car la Quebec Pulp & Paper Mills Ltd. Estima que les ouvriers de Val-Jalbert pourraient trouver plus facilement un nouveau poste dans la région, par exemple dans l’usine de Riverbend ou lors de la construction du barrage «La Grande Décharge». Malgré que certains ouvriers aient trouvé en effet de nouveaux postes dans la région, la stratégie de la Quebec Pulp & Paper Mills Ltrd. ne fonctionna pas. La pulperie de Chicoutimi fit également faillite et termina ses opérations en 1930 et donc seulement trois ans après la fermeture de Val-Jalbert.

    Le village se vida ainsi en dedans de cinq ans car quelques habitants restèrent sur place. Ils espéraient toujours que l’usine allait rouvrir un jour. En 1929, il y avait encore près de cinq cents habitants dans le village, mais le nombre chuta autour de cinquante habitants avec le début de la nouvelle décennie. Ce chiffre resta stable et augmenta même très légèrement à soixante-deux habitants jusqu’en 1932. Les familles qui décidèrent de rester au village se regroupèrent sur la rue principale qui fut alors appelée «Petit Val-Jalbert». Malgré que la plupart des services fussent coupés rapidement, quelques habitants continuèrent à vivre dans la petite municipalité et Val-Jalbert ne devint pas tout de suite un village-fantôme.

    La plupart des bâtiments furent détruits ou restèrent sur place et étaient alors exposés à la nature, mais il y a aussi quelques exceptions. L’église fut démolie et ses différentes parties furent reconstruites à différents endroits au Saguenay-Lac-Sint-Jean, notamment à Saint-Edmond-les-Plaines.

    Le gouvernement provincial remboursa les actionnaires de l’époque. Il devint le seul et unique possesseur du site en l’achetant de la «Quebec Pulp & Paper Corp.» en 1942. Le village resta complètement fermé jusqu’aux années soixante malgré que quelques habitants aient continué à y vivre huis clos. L’Office du tourisme prit Val-Jalbert en charge afin de le transformer en attraction touristique. Le site fut classé historique le 8 août 1996 et devenait avec le temps une des attractions les plus visitées et connues de la région. Le site lui-même fait partie de la municipalité de Chambord depuis 1971 à laquelle il avait ironiquement fourni de l’électricité et ainsi assuré son développement au début du siècle.

    VIII.       Les raisons pour l’échec de Val-Jalbert

    Il faut bien sûr se questionner sur les raisons menant à la fermeture après une année qui semblait être aussi positive que l’année 1926 qui battait tous les taux de production et de population du village.

    Comme ce travail l’avait déjà mentionné, une raison à court terme pour la fermeture l’usine était que la pâte mécanique ne pouvait plus rivaliser avec la pâte chimique et la demande de production baissa rapidement durant la dernière année d’existence de «Val-Jalbert».

    À part de cette raison, il y avait également une raison à moyen terme qui était la très forte compétition pour l’obtention de limites forestières avec d’autres pulperies et municipalités de la région.

    Une raison à long terme pour l’échec ultime de Val-Jalbert était certainement le chaos concernant les changements fréquents de la direction de la compagnie, les nombreuses fermetures d’usine et les fausses spéculations vers la fin de l’ère.

    Deux autres raisons à long terme peuvent également être identifiées. Premièrement, les conseils d’administration des différentes compagnies investirent régulièrement dans une expansion de l’usine comme dans la construction de nouveaux barrages au lieu d’investir dans la recherche scientifique et dans la modernisation des produits et outils afin d’améliorer la qualité de la pâte de pulpe ou même afin de changer la production de pâte mécanique contre une nouvelle production de pâte chimique mondialement en demande. Les différentes compagnies avaient accordé plus d’importance à la quantité de la production qu’à sa qualité.

    Deuxièmement, l’économie de la municipalité était trop étroitement concentrée sur la production de la pulpe et n’avait pas réussi à créer et offrir des alternatives attractives en ses vingt-six ans d’existence. En fin de compte, il y a toute une panoplie de raisons qui expliquent le déclin de la municipalité qui avait eu la réputation d’être un village moderne, productif et relativement luxueux pour son temps et sa localisation et qui avait trouvé sa fin comme village ayant vécu au-delà de ses possibilités pendant trop longtemps en côtoyant une industrie de pulpe désespérément arriérée.

    La fermeture du village aurait pu être évitée, si les derniers conseils d’administration de la compagnie de pulpe avaient été aussi innovateurs et créatifs que Damase Jalbert et  Julien-Édouard-Alfred Dubuc au début de la création du village au tournant du siècle et durant les années 1910. Au lieu d’être ouverts aux changements, les conseils d’administration avaient continué à faire des dépenses exagérés sans changer la stratégie ou l’idéologie derrière la compagnie. Lors des hauts et bas des années 1920, une décision plus courageuse aurait dû être entreprise pour équilibrer la situation, ajuster la compagnie aux besoins actuels et technologies modernes et tenter de rattraper le retard accumulé au lieu de l’augmenter. D’un autre côté, beaucoup d’argent avait été perdu à travers les années précédentes et un changement de cap aurait été très difficile à financer.

    IX.             Val-Jalbert dans le contexte de son époque et de nos jours

    Selon moi, on peut dresser deux parallèles assez intéressantes avec l’exemple de «Val-Jalbert». Premièrement, le déclin de la municipalité se compare bien avec l’esprit économique général des années 1920. Après la Première Guerre mondiale, ces années-là étaient les Années folles marquées par un esprit de découvertes culturelles, d’insouciance politique et de gaspillage économique avant le krach boursier qui mit une fin abrupte à cet esprit. Bien sûr, il faut distinguer ici car la situation de la petite municipalité du Lac-Saint-Jean n’est pas toute à faite comparable à celle des grandes métropoles américaines ou européennes. D’un autre côté, l’arrivée de différents investisseurs étrangers qui dirigèrent la compagnie de pulpe et dictèrent le destin de la population locale, l’arrivée de l’architecture et de l’aménagement intérieur modern des États-Unis dans les bâtiments de la municipalité et les obligations couteuses ainsi que les investissements dans une expansion perpétuelle de l’usine et ses installations sont des parallèles que l’on peut comparer avec les événements sur la scène internationale. Dans les deux cas, il y avait des signes annonciateurs et la fin était relativement subite et radicale. La différence majeure entre les deux exemples est que le krach boursier résultait d’un certain individualisme au sein de la population occidentale. Le destin du petit village du Saguenay-Lac-Saint-Jean n’avait pas été causé par les spéculations, la vie luxueuse et l’individualisme étant des termes qui s’opposaient aux valeurs du catholicisme ancrées dans la culture québécoise de l’époque, mais par les risques pris par l’élite dirigeante de la compagnie de pulpe.

    Une deuxième parallèle touche la situation actuelle du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Encore à nos jours, beaucoup de municipalités régionales sont étroitement liés à des investisseurs étrangers ou au moins à une économie dominante ayant une influence considérable sur les dynamismes des sociétés urbaines. Un des exemples les plus marquants des dernières années est sûrement la fermeture de la papetière d’«AbitibiBowater» à Dolbeau-Mistassini qui a considérablement freiné le développement de la ville et reste un sujet chaud. Tout récemment, la fermeture de la machine numéro six de l’usine Kénogami de «Produits forestiers Résolu», faisant avant également partie d’AbitibiBowater, est un autre exemple pour le constat que les fermetures d’entreprises affectent toujours les développements d’une ville et même d’une région entière. L’impact au Saguenay-Lac-Saint-Jean est considérablement élevé en comparaison avec les municipalités ailleurs dans le monde. La conclusion que l’on peut tirer de ces exemples est le fait que la région est encore trop dépendante de ces compagnies et entreprises venant de l’extérieur de la région. L’économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean devra s’affirmer et s’émanciper davantage dans le futur pour éviter que les fermetures de ces établissements affectent encore si largement les villes de la région même si un deuxième Val-Jalbert est à nos jours un scénario peu probable.

     

     

     

     

     

     

     

    Bibliographie

    1.)    Bouchard, Russel, Val-Jalbert: un village-usine au royaume de la pulpe, Société Historique du Saguenay, Chicoutimi, 1986, 42 pages.

    2.)    Cossette, Maurice, J’ai vécu Val-Jalbert en passant le pain, Société Historique du Saguenay, Chicoutimi, 1976, 30 pages.

    3.)    Gagnon-Arguin, Louise, Chronologie de la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi et de la famille Dubuc, Cahiers de Saguenayensia, volume 22, numéro 3-4, mai-août 1980, pages 121-122.

    4.)    Garneau, Némèse, L’industrie de la pulpe au Saguenay, Saguenayensia, vol. 22, no. 34, Chicoutimi, mai-août 1980, p. 173.

    5.)    Gendron, Pierre et Jean-François Blanchette, Val-Jalbert et son histoire, Le Progrès du Saguenay, Chicoutimi, 1964

    6.)    Harvey, Anny. De Ouiatchouan à Val-Jalbert, Guide d’interprétation historique, Village historique de Val-Jalbert, mai 1998, 53 pages.

    7.)    Noppen, Luc. Plan de conservation et de mise en valeur du Village historique de Val-Jalbert, Avril 1994, 86 pages.

    8.)    Picard, François, Val-Jalbert: musée à ciel ouvert. Analyse du potentiel archéologique et ethnographique du site, Centre de documentation de Val-Jalbert, dossier numéro 10, juin 1982, p.11.

     



    [1] Cossette, Maurice, J’ai vécu Val-Jalbert en passant le pain, Société Historique du Saguenay, Chicoutimi, 1976, 30 pages.

    [2] Bouchard, Russel, Val-Jalbert: un village-usine au royaume de la pulpe, Société Historique du Saguenay, Chicoutimi, 1986, 42 pages.

    [3] Harvey, Anny. De Ouiatchouan à Val-Jalbert, Guide d’interprétation historique, Village historique de Val-Jalbert, mai 1998, 53 pages.

    [4] Noppen, Luc. Plan de conservation et de mise en valeur du Village historique de Val-Jalbert, Avril 1994, 86 pages.

    [5] Garneau, Némèse, L’industrie de la pulpe au Saguenay, Saguenayensia, vol. 22, no. 34, Chicoutimi, mai-août 1980, p. 173.

    [6] Gendron, Pierre et Jean-François Blanchette, Val-Jalbert et son histoire, Le Progrès du Saguenay, Chicoutimi, 1964

    [7] Gagnon-Arguin, Louise, Chronologie de la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi et de la famille Dubuc, Cahiers de Saguenayensia, volume 22, numéro 3-4, mai-août 1980, pages 121-122.

    [8] Picard, François, Val-Jalbert: musée à ciel ouvert. Analyse du potentiel archéologique et ethnographique du site, Centre de documentation de Val-Jalbert, dossier numéro 10, juin 1982, p.11.

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