• 19. Le grand retour sur scène de Groovy Aardvark lors de la Nuit Blanche à Montréal

     

    Découvertes musicales montréalaises lors de la semaine de relâche

     

    La semaine de relâche, fautivement appelée semaine de lecture par certains, était pour moi une occasion de partir découvrir un peu plus la culture musicale québécoise. Ce n’est pas un hasard que j’ai fait un tour à Montréal, car j’ai suivi l’invitation d’une bonne connaissance de moi, Vincent Peake, bassiste pour des groupes tels que GrimSkunk, Xavier Caféine, Kosmos, Sabbath Café, Floating widget et autrefois même pour Aut’Chose ou Voivod. Il n’y a pas si longtemps, j’ai découvert le premier groupe de Vincent Peake, le groupe pionnier du rock alternatif au Québec appelé Groovy Aardvark qui avait fini sa carrière avec un dernier spectacle à la salle de concert Metropolis à Montréal en août 2005 après près de vingt ans de carrière. Lors d’un concert de Xavier Caféïne à Jonquière en janvier, j’ai fait signer un disque de compilation de Groovy Aardvark à Vincent après le concert et j’ai souligné que j’aurais également bien aimé voir son premier groupe sur scène. Il m’a donc pris par surprise et annoncé la nouvelle encore secrète que son ancien groupe reviendra pour une occasion unique d’un spectacle au Metropolis de Montréal pour fêter cinq ans et demi après la fin officielle du groupe le dixième anniversaire de la radio Bande à Part qui soutient notamment les jeunes groupes prometteurs peu connus du Québec qui sont souvent écartés de la radio populaire.

     

    La Nuit blanche à Montréal

     

    Je n’ai donc pas hésité de prendre l’autobus pour profiter de cette occasion unique. Pourtant, Groovy Aardvark n’étaient pas les seuls à monter sur scène du le mini-festival durant de la Nuit blanche à Montréal qui organisait une panoplie d’événements culturels gratuits à travers toute la ville allant d’expositions d’œuvres d’art, de projections de film en plein air jusqu’à des spectacles de lumières impressionnants. Les autres groupes jouant au Metropolis où je m’étais rendu comme l’un des premiers spectateurs grâce à une note sur la liste des invités de la part de Vincent Peake dans une salle bientôt pleine à craquer, étaient le groupe de rap multiculturel et très nombreux Karma Atchyka, suivi du rock expérimental impulsif de Fred Fortin où on avait vraiment l’impression de regarder trois gamins plein d’adrénaline jouer dans leur garage, ensuite Groovy Aardvark lui-même, par la suite le groupe de rock alternatif moderne avec des déguisements originaux et annonces assez particulières We are wolves, le groupe de rap québécois hautement politisée et prétentieux Loco Locass qui n’arrêtait pas de parler de la liberté, indépendance et unicité du Québec après presque toutes les chansons et ensuite le groupe électronique Holy Fuck qui a offert une clôture assez expérimentale avec de nombreux effets visuels. Des disc-jockeys spéciaux invités continuaient même à jouer de la musique au-delà de trois heures du matin lorsque l’enregistrement en direct sur la radio du mini-festival s’arrêta officiellement.

     

    Le retour de Groovy Aardvark au Métropolis

     

    J’ai ainsi pu découvrir de nouveaux groupes intéressants dont j’ai particulièrement aimé Fred Fortin, mais la foule entière célébrait la soirée au nom du grand retour de Groovy Aardvark qui jouait ses grands classiques pendant une cinquantaine de minutes, allant de la chanson folklorique humoristique «Boisson d’avril» à la chanson acoustique expérimentale «Amphibiens» jusqu’à une reprise du fameux «Le petit bonheur» de Félix Leclerc avec la participation de Marc Vaillancourt de B.A.R.F et Les Ékorchés ou la chanson la plus populaire du groupe, la pièce de punk énergétique «Dérangeant». La foule connaissait encore les paroles par cœur et elle hurlait, chantait et se poussait avec une énorme passion pendant que je suivais le concert d’une belle galerie également pleine à craquer dans les hauteurs de la salle. C’était comme si le groupe légendaire n’était jamais parti car la foule entière chantait plus forte que Vincent Peake au microphone avec sa guitare basse et ce n’est pas seulement moi qui espère pouvoir entendre d’autres chansons du groupe dans le futur, que ce soit par le groupe soi-même ou sous forme de reprises jouées par les groupes récents auxquels Vincent Peake participe. M’ayant procuré les disques du groupe qui sont depuis longtemps hors stock, j’ai maintenant une autre bonne raison de croiser le chemin de ce bassiste hautement talentueux et chanteur énergétique.

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