• 16. Travail d'objectivation sur mes forces et faiblesses en enseignement (06/02/12)

    I.    Introduction


    Le présent travail cherche dans un premier temps à dresser un portrait de nous-mêmes, plus précisément dit de notre comportement en situation de conflit, à l’aide de la méthode «Thomas-Kilmann» en premier et grâce à l’indicateur de types psychologiques «Myers Briggs Type Indicator» par la suite. La deuxième partie de ce travail cherche à transférer les informations obtenues dans une situation-apprentissage que nous avons réellement vécu ou observé afin d’analyser comment nous pourrions réagir le plus aisément lors d’une intervention difficile.


    II.    Mes résultats dans la méthode «Thomas-Kilmann»


    En ce qui concerne la méthode «Thomas-Kilmann», mon résultat disait que j’essaie le plus souvent possible de chercher un compromis et de faire la part des choses lors d’une situation de conflit. Je tente également souvent de résoudre les problèmes par la voie de la collaboration au lieu de rivaliser, éviter ou céder. Selon mes recherches, chercher un compromis est une attitude utile lorsque les objectifs à atteindre sont assez importants, par exemple lors d’un travail d’équipe dans un cours universitaire ou lors de la création d’un plan d’action pour un élève éprouvant des difficultés à l’école. Du côté négatif, la recherche d’un compromis peut aussi avoir comme effet que l’on se concentre trop sur les détails pratiques et les tactiques de négociation en perdant ainsi de vue les objectifs centraux.


    Je sais de moi-même que je suis quelqu’un qui essaie d’agir en tant que négociateur en voulant trouver une entente entre deux parties opposées tout en faisant valoriser mes propres idées. Il est vrai que je veux toujours mener une discussion à sa fin afin de trouver un résultat satisfaisant pour tout le monde ce qui peut prendre beaucoup de temps et être épuisant pour tous les partis concernés. Je suis souvent considéré comme une personne honnête et ouverte, mais également têtue et expressive.


    III.    Mes caractéristiques selon le MBTI


    Par rapport à l’indicateur de types psychologiques «Myers Briggs», j’ai été classifié comme étant du type ENFP. Cela veut dire précisément que je suis une personne plus extravertie qu’introvertie. Je préfère l’intuition à la sensation ce qui veut dire que je suis plutôt abstrait que concret. Je valorise davantage mes sentiments et laisse de côté la pensée logique en mettant l’accent sur les considérations sociales. Enfin, la perception impliquant une importante prise de temps et la prise en considération d’une panoplie de possibilités avant de prendre des décisions importantes est plus importante pour moi que le jugement rapide et clair. Ce type se traduit par plusieurs caractéristiques comme l’enthousiasme, l’ingéniosité ou l’imagination. D’un point de vue positif, les personnes de ce type sont habiles dans tout ce qui les intéresse. Elles offrent leur aide à ceux qui éprouvent des difficultés et comptent sur leur talent d’improvisation au lieu de préparer les choses à long terme. Ces personnes aiment prendre l’initiative du changement et sont très créatives dans un environnement coloré, participatif et diversifié. De l’autre côté, ce type de personnes démarre souvent de nouvelles idées avant de terminer avec les projets amorcés. Afin de changer ces effets négatifs, les personnes de ce type devraient se fixer des priorités tout en assurant leur suivi. Elles devraient faire attention aux détails significatifs et primordiaux en sachant comment faire le tri entre l’essentiel et le superficiel. Ces personnes devraient travailler davantage sur des méthodes visant à atteindre une meilleure gestion du temps.


    Personnellement, je peux affirmer que la plupart de ces éléments s’attribuent à moi. J’offre toujours mon aide et j’essaie de démarrer des travaux avec le plus d’énergie possible. Je me sacrifie pour les autres et j’investis souvent de loin le plus de temps dans les travaux en équipe car je ne veux pas perdre trop de temps avec des explications, des discussions et des ententes difficiles. J’aime discuter, mais j’aime avant tout clarifier les choses. Il est souvent arrivé que j’aie sauvé un travail d’équipe car je faisais des efforts supplémentaires afin d’obtenir le meilleur résultat possible. Si je ne m’impliquais pas le plus fort possible, j’aurais facilement une mauvaise conscience.


    Même si je remets souvent mes travaux à la dernière minute, je connais bien mes forces et mes faiblesses. Souvent, je commence plusieurs projets en même temps. Je commence à lire des livres différents que je trouve intéressants, j’apprends souvent plusieurs langues en même temps et j’essaie de prendre le plus de cours diversifiés qui m’intéressent à l’université. Depuis ma puberté, durant laquelle je suis devenu de plus en plus extraverti, sociable et dynamique, j’ai besoin des stimuli d’activités diverses afin de créer un contrepoids par rapport aux obligations de l’école ou dans la vie de tous les jours. J’ai souvent besoin d’être serré dans le temps pour travailler de manière efficace et concentrée car je suis une personne qui aime profiter de chaque jour de sa vie. Je préfère travailler pendant un ou deux jours efficacement sur un projet au lieu de faire quelques efforts à chaque jour de la semaine. Même sous pression, j’obtiens souvent les meilleurs résultats. Il est plutôt rare que je change mes habitudes car j’ai souvent eu du succès avec ces stratégies. Même si je suis une personne qui se connaît bien, j’ai souvent tendance à écouter mon cœur en premier et ma tête par la suite ou je dois trouver une entente entre les deux. Cela me rend très flexible, mais plus vulnérable sur le plan émotionnel.


    IV.    Mes habiletés dans une situation d’intervention en enseignement


    Dans la vie privée comme dans la vie professionnelle, je suis une personne qui tient beaucoup à des valeurs comme la justice, l’égalité des chances et le respect des autres cultures. Lors de mon premier stage, j’avais observé un enseignant en histoire qui avait prononcé le mot «nègre» devant sa classe. J’étais juste présent en tant qu’observateur pour une seule période d’enseignement, mais j’étais troublé par ce comportement se situant dans ma zone rouge. En présence de mes futurs collègues ou dans ma classe, je n’aurais aucune tolérance pour une telle erreur d’un point de vue professionnel et personnel. D’ailleurs, j’ai renseigné la personne qui supervisait mon stage sur cet événement.


    J’ai vécu une situation d’intervention encore plus particulière durant mon deuxième stage qui souligne mon sentiment de justice. Dans une de mes classes, il y avait une fille qui s’était absentée de mes cours à plusieurs reprises. J’ai donc appelé les parents de la fille qui m’ont dit qu’elle vivait une séparation douloureuse de son petit ami qui fréquentait la même école qu’elle et qu’elle manquait certains cours pour cette raison-là. J’ai donc proposé des pistes aux parents comme la consultation psychologique à l’école. Les parents avaient tout essayé et disaient que la psychologue présente à l’école était la meilleure amie de la mère du garçon en question et que la fille ne voulait pas se confier à elle. J’ai fait des recherches, j’ai cherché des pistes de solutions en parlant à mes collègues et je me suis ensuite adressé à mon enseignant associé pour lui proposer un petit plan d’intervention. Il disait qu’il ne pouvait rien faire de plus et qu’il ne connaissait pas assez la fille pour lui offrir de l’aide efficace. J’étais en désaccord avec lui et je lui ai proposé de rencontrer la fille et d’intervenir rapidement avant qu’elle manque trop de cours ou avant qu’elle soit mentalement complètement déséquilibrée. Mon enseignant se laissait difficilement convaincre, mais il était enfin d’accord. Il est donc enfin intervenu personnellement grâce à mon insistance. Il a parlé avec la fille qui était positivement surprise par son geste inhabituel et qui a su surmonter ses problèmes avec le soutien de l’école et des parents. Après un certain temps, elle est retournée sur une base régulière à l’école et ne manquait plus de cours. À la fin de l’année et après mon stage, je me suis renseigné sur elle et j’ai su qu’elle avait obtenu son diplôme d’études secondaires avec beaucoup de succès. Mon intervention, mes valeurs et mon intuition avaient donc contribué de manière significative à la réussite de mon élève.

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