• 17. Un stage marquant à la Polyvalente Kénogami

     

    Vers la fin du trimestre d’automne, j’avais passé un stage de quatre semaines, le deuxième en lien avec le programme de mon baccalauréat en enseignement secondaire dans le profil de l’univers social qui contient un peu l’amalgame des sciences humaines à L’École secondaire Kénogami à Jonquière. C’était un stage très enrichissant et motivant pour ma part, mais il faut aussi dire que j’ai connu certains étudiants en enseignement qui ont décidé de lâcher leurs études suite à ce deuxième stage décisif vu qu’ils avaient des problèmes à faire de la gestion en classe ou à être confrontés à des élèves trop apathiques ou troublants pour eux. Moi, j’ai pourtant réalisé que je me sens bien à l’aise devant une classe et que le travail de l’enseignant est probablement le métier idéal pour moi ce qui m’a énormément stabilisé.

    Je donnais des cours de monde contemporain, une matière assez récente. Selon moi, elle unit un peu toutes les sciences humaines telles que l’économie ou la géographie et a une touche politique qui concerne surtout l’actualité. Le but est de socialiser et politiser les jeunes et de les confronter à des idéologies des nations différentes qui deviennent de plus en plus importantes dans un monde globalisé dans une époque de mondialisation où tous les états sont liés entre eux et interdépendants. Durant mon stage, j’ai notamment parlé de l’environnement avec mes élèves et comment les différents pays et côtés politiques estiment et finalement réagissent envers des problématiques ou événements actuels comme la marée noire dans le Golfe de Mexique, la Conférence de Cancun de 2010 sur le climat ou l’exploitation des sables bitumineux en Alberta. Le but était en premier lieu d’amener les élèves à saisir la complexité du monde actuel et à s’ouvrir à la diversité des sociétés qui le composent avant de les amener à développer leur sens critique dans l’étude de problèmes et d’enjeux du monde contemporain afin d’atteindre en fin de compte la préparation de la participation des élèves en tant que citoyens instruits et responsables à la délibération sociale.

    Après deux jours d’observation, j’ai déjà donnée mes premiers cours au cinquième secondaire à un total de six classes différentes. J’ai essayé de diversifier mes cours le plus possible pour ne pas juste être un autre stagiaire ennuyant comme j’en avais connu tant moi-même à l’école secondaire. Je faisais des présentations powerpoint en interagissant avec les élèves en en me promenant beaucoup en classe pour chercher le contact direct avec eux. Je préparais des extraits de films avec des questionnaires pour offrir une approche visuelle du sujet aux élèves. Je choisissais des chansons qui parlaient de nos problématiques traitées en discutant avec les élèves de la perception et de l’influence des artistes sur certains phénomènes du monde contemporain. J’organisais également des travaux d’équipe avec des volets de recherche, d’écriture et de présentation orale. Durant toutes ces activités, je travaillais très proche de mon enseignant associé qui avait des bons conseils pour moi et des informations pertinentes sur nos élèves. Je trouve que nous avions une bonne coopération et communication qui était à la base du succès de mon stage. J’avais également une conseillère de stage qui m’observait deux fois durant un de mes cours et qui organisait également trois séminaires où les différents stagiaires pouvaient s’échanger sur leurs expériences pendant deux heures. Des rapports de stage et une grande synthèse étaient à remettre durant ces quatre semaines chargées.

    Le stage ne s’arrêtait point à l’enseignement. J’avais des examens, des grilles de visionnement et des travaux écrits de plusieurs pages à corriger. Je m’intégrais le plus possible dans mon école en participant aux réunions entre les enseignants, lors des réunions avec les parents et j’allais même aux activités parascolaires comme une soirée de concerts au sein de l’école qu’un de mes élèves avait aidée à organiser. J’appelais les parents des élèves qui avaient manqué mes cours et entendait souvent des anecdotes et problématiques intéressantes que j’essayais de résoudre. En plus de cela, je donnais une fois par semaine un cours d’allemand et un cours de russe sur l’heure du midi et il y avait quand-même un bon nombre d’élèves qui s’est intéressé pour mes petits cours supplémentaires dans lesquels j’ai aimé investir beaucoup d’énergie.

    Si j’avais une force particulière à part d’être intéressant pour mes élèves et de maîtriser de différentes approches pédagogiques et le contenu de mes cours, c’était bien l’interaction sociale. Durant mon stage je faisais face à des élèves en échec qui étaient peu motivés à travailler, à un élève qui pleurait dans mon cours tellement qu’il avait passé une mauvaise journée ou à un élève qui était touché par un commentaire imprudent d’un coéquipier et à chaque fois, je cherchais le contact avec les élèves, les consolais, motivais ou essayais d’éveiller leur orgueil et leur motivation. À la fin de mon stage, un groupe d’élèves m’a remis une feuille avec leurs noms et un beau texte en me remerciant pour mon implication, ma patience et mes façons d’enseigner. Ce genre d’événements m’a vraiment touché et démontré que je me sens à ma place dans l’enseignement et que les enseignants peuvent vraiment avoir un impact important sur leurs élèves. C’est cela qui rend ce métier si intéressant: Les réseaux sociaux et le fait que l’on peut former et changer le monde et aider à réaliser des rêves. C’est pour cela que j’ai déjà hâte à la prochaine étape.

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