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    L’analyse présente reflétera mes expériences et observations par rapport au sujet « La classe, lieu d’apprentissage et de socialisation » durant les quatre jours de mon tout premier stage, effectué en début d’octobre 2009 à l’ « école secondaire Charles-Gravel » de la « Commission scolaire des Rives-du-Saguenay ».  L’analyse sera développée à l’aide des douze compétences professionnelles, publiées dans « La formation à l’enseignement » par le Gouvernement du Québec et plus spécifiquement le ministère de l’Éducation en 2001, dont j’ai choisi trois compétences différentes pour chaque journée de mon stage pour avoir une impression assez complète du travail et de la vocation de l’enseignant. J’aimerais préciser que, pour répondre efficacement à chaque compétence, j’ai souvent interrogé de différents enseignants qui ont été très serviables et ouverts envers mes questions et qui m’ont tellement bien guidé que je voyais mes stages comme un privilège. Je vais donc essayer de résumer mes expériences et idées principales de chaque jour en ajoutant à mon analyse quelques éléments du séminaire qui a eu lieu suite à la première étape du stage.

    Durant ma première journée de stage, j’ai essayé de prendre surtout les trois premières compétences en considération et je n’ai fait que de bonnes observations. Tous les cours de cette journée étaient en lien avec le profil que j’étudie, l’univers social. Les professeurs ont réussi à animer les jeunes en rendant la matière de l’histoire vivante, par exemple en profitant aussi de ma présence en classe, vu que je viens de l’Allemagne et représente donc un pays avec une culture et histoire assez diversifiée et mondialement importante, pour encourager les jeunes à poser des questions ou à approfondir leurs connaissances par rapport à ce pays ou encore en posant des questions personnelles sur les propres buts et désirs pour les futures vies des élèves. Dans la plupart du temps, les professeurs ont réussi à ne pas consacrer trop de temps pour ce genre de sujets hors de l’étude normale et se montraient très bien préparés, organisés et structurés, sauf dans un cas, durant un cour d’éthique, où une discussion par rapport à un sujet qui faisait quand-même partie de la matière qui était à enseigner, s’est développée en une grande discussion générale et hectique qui a pris beaucoup de temps. Mais même dans un tel cas, le professeur avait réussi à mettre les discussions et idées au clair avant de finir le cours. J’ai surtout remarqué que les élèves, dépendamment de leur unité, sont traités de manières différentes. Le premier secondaire est traité plus strictement, les professeurs font souvent allusion aux codes de vie de l’école, tandis que les discussions avec les élèves du cinquièmes secondaire sont plus ouverts et légers. Une observation intéressante était aussi les méthodes diversifiées de chaque enseignant. Un professeur a placé sa table en plein milieu de la classe et bougeait autour de cette table en étant toujours actif et en entrant ainsi toujours en contact visuel avec de différents élèves, ce qui a automatiquement créé une bonne discipline. Un autre professeur a expliqué le fonctionnement de Powerpoint durant son cours pour aider les jeunes à faire des exposés et a donné des adresses et idées utiles, qui sont même hors de leurs études essentielles pour eux.

    Durant ma deuxième journée de stage, je me suis basé sur les compétences quatre à six dans mes observations. Durant cette journée, j’ai surtout pu remarquer la différence entre les élèves d’une classe régulière et une classe du baccalauréat international et durant le séminaire après les quatre jours, je me suis rendu compte que j’avais généralement fait les mêmes expériences que les autres stagiaires. Je trouvais les élèves du baccalauréat international très disciplinés, très calmes, mais aussi très distancés. Tandis que les élèves du régulier des autres cours voulaient toujours savoir davantage sur moi en étant stagiaire ou sur mes origines allemandes, les élèves du baccalauréat international étaient tellement occupés à faire leurs travaux et à écouter le professeur, qu’il m’ont quasiment complètement ignorés. Quand l’enseignante m’avait offert de faire le tour pour aider les jeunes pendant qu’ils faisaient des exercices, j’ai offert mon aide aux jeunes, mais ils ont hésité à me consulter et des fois même refusé d’avoir de l’aide, même quand je voyais qu’ils avaient des erreurs dans leurs numéros. Les élèves se sont montrés très persévérants et débrouillard, ce qui m’a positivement impressionné, mais aussi tellement distancés et matures que cela m’a surpris. L’enseignante était par exemple moins obligée d’intervenir disciplinairement au deuxième secondaire du baccalauréat internationale qu’une enseignante en éthique du quatrième secondaire au programme régulier durant la même journée. L’enseignante du groupe du baccalauréat international avait donc sans trop de difficultés très bien planifié et organisé le groupe-classe, évalué la progression des apprentissages et piloté des situations d’enseignement-apprentissage, tandis que l’autre enseignante était souvent forcée de réagir d’une manière spontanée pour accomplir les tâches.

    Durant la troisième journée, j’ai pu assister à deux nouvelles sortes d’enseignement, soit à deux cours d’adaptation scolaire et un cours d’anglais spécialisé aux besoins des jeunes qui ont de la difficulté avec cette matière. Par rapport aux compétences sept à neuf, j’ai donc surtout pu observer le point de l’adaptation des interventions aux besoins et caractéristiques des élèves. En ce qui concerne le cours d’anglais, le professeur était obligé de répéter souvent ses idées pour s’assurer que ses élèves étaient capables de suivre et de comprendre tous les contenus. L’enseignant avait donc besoin de beaucoup de patience et ne pouvait progresser que très lentement et simpliste et les élèves étaient souvent peu concentrés. En ce qui concerne l’adaptation scolaire, les cours étaient beaucoup plus diversifiés et aussi plus intéressants et plus remplis de défis personnels. Il y avait lieu des travaux par rapport à plusieurs matières différentes, des discussions avec le groupe et également des discussions personnelles avec les élèves. Le contexte des sujets était beaucoup plus pratique et orienté à la vie de tous les jours, aussi hors de l’école, que dans les autres matières. Il était très enrichissant de parler avec une enseignante en adaptation scolaire sur les origines sociales des jeunes et leurs attitudes et je me suis rendu compte que les cours d’adaptation scolaires sont peu planifiables, car il se passe souvent quelque chose d’imprévu. Vu que les enseignants en adaptation scolaire sont souvent les seules et dernières personnes auxquels les jeunes, venant souvent de milieux désavantagés, peuvent parler, ceux-ci ont une très grande responsabilité et un lien extrêmement personnel avec les jeunes. Ils agissent souvent d’une manière plus individuelle, tandis que les enseignants réguliers peuvent s’adresser plus directement et facilement aux autres branches de l’équipe-école.

    Durant la quatrième journée, j’ai pu assister à un cours d’ISPJ, où les élèves sont inscrits à un cheminement particulier de formation visant l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et ce cours m’a beaucoup impressionné. Premièrement, ces élèves me posaient le plus de questions sur les raisons de mes stages, mon futur et mes origines. Deuxièmement, le travail des jeunes pour ce cours était de faire la vaisselle, un travail qui était accompli sans plaintes ou protestations, et ils étaient accompagnés par trois enseignantes ou intervenantes qui ont participé aux activités et qui m’ont invité à aider les jeunes pour les connaître davantage. J’ai donc pu acquérir beaucoup de nouvelles connaissances en ce qui concerne ce programme qui m’était méconnu auparavant. Ce que je trouvais intéressant était le fait que les travaux de ce cours sont très pratiques et utiles pour la vraie vie. Ce qui était étonnant, c’était que chaque jeune avait un rêve et but très précis de ce qu’il voulait devenir plus tard. Ces jeunes ont même montré une plus grande détermination que les élèves du même niveau dans les classes régulières. Le cours fonctionnait avec un système de travaux et de récompenses. Quand les jeunes avaient fini leurs tâches, ils ont obtenu quelque chose à boire et à manger et ont pu parler intimement et dans une belle ambiance avec les adultes. Ce qui m’a particulièrement affecté était le commentaire d’un jeune : « Je trouve vraiment intéressant ce que tu nous dis et comment tu le dis. J’aimerais t’avoir comme prof plus tard. » En ce qui concerne les compétences dix à douze, ce cours est un exemplaire parfait pour l’accomplissement de celles-ci, car les équipes pédagogiques et le consensus général, ainsi que l’échange des idées avec les collègues ou encore l’attention et l’accompagnement appropriés étaient des points centraux. Un autre cour impressionnant de la journée était un cours de musique, dans lequel l’enseignant a réussi à établir une balance parfaite entre la discipline et la joie de la matière, en encourageant, critiquant et animant les élèves continuellement d’une manière vivante et peu théorique. Malheureusement, j’ai aussi assisté à une seule expérience plutôt négative dans un autre cours de la journée, où un professeur employait à plusieurs reprises le mot « nègre » durant ses explications, tandis que son assistent, discutant avec les élèves, était très borné en ce qui concernait ses opinions et attitudes et n’acceptait pas vraiment les points de vues des élèves, ce qui menait à une discussion ouverte assez particulière, mais peu démocratique et peu orientée à un consensus.

    En conclusion, je suis très heureux d’avoir pu passer mes stages dans un milieu aussi diversifié que celui de l’école secondaire Charles-Gravel. Les quatre jours de stage étaient un nombre idéal pour voir les différentes sortes de programmes et d’enseignement et pour me réaffirmer dans mon choix de vouloir devenir un futur enseignant. Il a même encore ouvert mon horizon envers d’autres métiers, comme le travail en adaptation scolaire qui m’intéresse si fortement maintenant que je réfléchis de faire un certificat dans ce domaine aussi. J’ai eu la chance de voir beaucoup d’enseignants très dynamiques et responsables qui sont vraiment des mentors ou idoles pour un futur enseignant et qui réussissent à remplir les tâches des douze compétences d’une manière remarquable. Je me suis également aperçu à quel point ces douze compétences sont essentielles. Il était également intéressant de voir les élèves de différents niveaux de scolarité et d’enseignement qui ont tous des caractéristiques très différentes, mais qui réussissent à former une unité au sein d’une grande école polyvalente. Bref, j’ai déjà envie aux prochains stages durant lesquels je pourrais plus agir et approfondir mes impressions.

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  •  « C’est bizarre quand on y réfléchit, poursuit Kropp. Nous sommes pourtant ici pour défendre notre patrie. Mais les Français, eux aussi, sont là pour défendre la leur. Qui a donc raison? » (À l’ouest rien de nouveau, Erich Maria Remarque, page 179)

     

    Le roman « À l’ouest rien de nouveau », écrit par l’auteur allemand Erich Maria Remarque, apparu pour la première fois dans la « Vossische Zeitung » en 1928 et publié en forme de livre une année plus tard, est un œuvre pacifiste qui décrit précieusement la cruauté de la Première Guerre mondiale vu par un jeune soldat allemand qui participe à la guerre des tranchées sur le front ouest.  L’exemplaire dont je vais me servir afin de rédiger le compte rendu présent, est la version française de l’œuvre, sortie comme soixante-quatrième édition en livre de poche par la Librairie Générale Française en 2008 qui possède 254 pages au total, qui sont divisées en douze chapitres. En premier lieu, je vais résumer et analyser le contenu et la présentation du roman, avant d’initier une critique interne et externe de l’œuvre en rédigeant en conclusion mon opinion personnelle.

     

    En ce qui concerne l’édition de laquelle notre cours s’est servie, le contenu du roman est visualisé par un détail de la peinture « Cadavre d’un soldat de sape », dessinée par le peintre allemand Otto Dix, qui a vécu durant la même époque que l’auteur Remarque. Le tableau de la page couverture montre un squelette vêtu d’un uniforme déchiré d’un soldat et tenant dans sa main un énorme fusil. Le squelette est accroupi dans une tranchée sur un champ de bataille. Cette image est une métaphore pour la guerre qui signifie la mort et est entièrement en accord avec le contenu et la philosophie du roman de Remarque.

     

    Le roman raconte l’histoire fictive du jeune soldat Paul Bäumer, tandis que l’histoire est basée sur des récits de certains soldats qui ont participé à la guerre et aussi sur les expériences personnelles de l’auteur qui a été obligé de participer à la guerre et qui y a été blessé gravement.

    Paul Bäumer s’engage volontaire à la guerre suite à des exhortations patriotiques de son professeur. Il suit à l’âge de 19 ans une instruction militaire de base sous le commandement d’un officier qui s’appelle Himmelstoss. Celui est un véritable misanthrope et essaie à plusieurs reprises de soumettre ses élèves à des entrainements torturants. Le jeune protagoniste devient par contre l’ami de plusieurs personnages importants durant ces entrainements, par exemple de  Stanislaus Katczinsky, un soldat plus âgé que lui qui apprend au protagonsite des mésures importantes afin de survivre et avec lequel  Paul Bäumer développe bientôt une relation père-fils intense. Le personnage principal se solidarise avec ses camarades avant d’être envoyé sur les champs de bataille dans l’ouest, où les Allemands combattent en France et en Belgique leurs ennemis français et anglais durant la guerre de position dans une campagne détruite et mélancolique. Entre de nombreuses batailles, Paul Bäumer apprend bientôt que la guerre n’est point glorieuse et qu’elle transforme les soldats en hommes-bêtes. Il commence à comprendre que les seuls joies de la vie d’un soldat sont les nombreux entretiens avec ses camarades, la chasse avec laquelle il essaie d’améliorer et d’augmenter le niveau de l’alimentation limitée et souvent pourrie, les cigares et cigarettes et les jeux de cartes. Plus tard dans l’histoire, le protagoniste obtient une permission de retourner à la maison pendant un temps limité, mais en rencontrant ses vieux amis ou des membres de sa famille, il réalise que la guerre a changé tout son idéologie, tout son être et qu’il ne serait plus jamais capable de vivre comme auparavant. Paul Bäumer commence à s’isoler, à raconter des mensonges, car il réalise que l’on ne peut point expliquer la guerre à quelqu’un, si celui n’y participe pas (chapitre sept). Ce voyage sort le jeune soldat allemand de sa léthargie et perturbe énormément sa conscience.  Après quelques semaines, il est de retour au front et réalise de plus en plus, que les ennemis sont des êtres humains comme lui, avec des femmes et familles, qui sont, tous comme lui, obligés de se battre pour un but qu’ils ne saisissent même pas.  Paul Bäumer voit mourir ses camarades l’un après l’autre, soit dans l’hôpital militaire, soit sur le champ de bataille. Il se questionne alors beaucoup sur sa vie et celle des autres, surtout lorsqu’il tue plutôt par hasard le jeune soldat français Gérard Duval et doit partager la présence du mourant dans un énorme trou sur le champ de bataille, pendant que les attaques et contre-attaques autour de lui ne s’arrêtent pas et qu’il meurt presque de faim et de sa mauvaise conscience  (chapitre neuf). Il se questionne également sur la paix qui, selon lui, ne se réaliserait plus mentalement pour les soldats qui ont dû assister à la guerre. Vers la fin de la guerre, durant le dernier mois des combats, lorsqu’il est de moins en moins capable d’endurer la guerre, Paul Bäumer meurt d’un coup subit durant une journée qui est décrite comme « tranquille » et durant laquelle « à l’ouest il n’y avait rien de nouveau » (fin du roman, page 254).

     

    L’intrigue du roman s’aggrave avec chaque chapitre. Les conséquences physiques de la guerre n’évoluent pas, lorsque la cruauté de celle-ci est démontrée par le moyen de la présentation de nouvelles armes destructrices comme les bombes à gaz ou les mitraillettes, tout au long du roman, mais l’impact psychique sur les personnages principaux évolue avec chaque chapitre. Le roman est un œuvre pacifiste, lorsque le personnage principal se solidarise avec ses ennemis et réalise que tous les êtres humains sont égaux.

    Le contenu du roman est cohérent et logique et se concentre sur le destin de l’acteur principal et ses camarades de guerre. L’auteur n’essaie pas d’introduire des actions secondaires et reste tout au long de l’histoire relativement neutre. Remarque décrit la guerre d’une manière sombre et mortelle et s’éloigne beaucoup des clichés historiques de l‘héroïsme et du patriotisme de la guerre qui étaient un contenu fréquent des romans et récits de guerre avant la Première Guerre mondiale. Il utilise un langage adapté et facile à saisir pour ses lecteurs, le langage est bref et honnête, lorsque Remarque emploie souvent des mots très familiers et provoquants employés par des soldats tel que Tjaden face à Himmelstoss.  Il décrit la guerre d’une manière tellement détaillée que cela affecte le lecteur. Par contre, en ce qui concerne le context idéologique, l’auteur ne montre pas d’opinion politique précise et ne juge donc pas le système politique de l’Allemagne, les facteurs qui ont mené à la guerre, la culpabilité de guerre ou les conséquences de celle-ci. Le but de l’écrivain se manifeste sur la page couverture de la première version du livre, rédigé en allemand en 1929: „Le livre de Remarque est le monument de notre soldat inconnu, rédigé par les morts eux-mêmes.“ Par contre, ce monument n’a rien de patriotique, lorsqu’il décrit uniquement la bataille insensée entre la vie et la mort sur le front ouest. 

    Remarque a réussi à écrire un roman énormément philosophique. Au début du roman, Paul Bäumer est encore inconscient de la guerre. Il voit mourir son ami d’enfance Kemmerich (chapitre deux) et doit participer aux batailles, mais la guerre devient seulement personnelle pour lui, lorsqu’il fait le voyage dans sa ville natale (chapitre sept), le point tournant du roman. À partir de ce chapitre, l’acteur principale se questionne philosophiquement sur le sens de la guerre, le sens de l’existence et analyse aussi la relation avec ses ennemis en se solidarisant de plus en plus avec eux. Un bon exemple en est non seulement la rencontre avec les trois filles françaises peu avant son voyage, avec lesquelles ses camarades et lui se satisfaient paisiblement sexuellement (début du chapitre sept), mais surtout lorsque Paul Bäumer rencontre des prisonniers de guerre russes au camp de la Lande dans la région de la Senne, avec lesquels il partage au début du tabac et vers la fin même de la nourriture personnelle que sa mère mourante lui avait soigneusement préparée, ce qui est un signe énorme de l’approche entre ces deux peuples ennemis et un des principaux signe de ce roman pacifiste. Un autre exemple pour le fait que chaque être humain est égal en droits et le fait de la solidarisation entre des ennemis employées fréquemment par Remarque, est l’événement, lorsque Paul Bäumer et ses camarades acceptent les excuses de Himmelstoss, qui a besoin de leur support et leur aide durant la bataille et qui perd son autorité et sa distance envers les simples soldats (chapitre cinq). Cet exemple éprouve également une tenue antiautoritaire de l’auteur, ce qui se manifeste avec les monologues intérieurs du personnage principal qui se dit que chaque être humain devrait être libre de disposer de lui-même.

    L’atmosphère devient de plus en plus sombre et touchante et atteint plusieurs points culminants avec la rencontre fatale du soldat Gérard Duval dans les champs de bataille (chapitre neuf), où l’acteur principal appelle sa victime même un « camarade », le point culminant de la solidarisation avec l’ennemi, ainsi que le moment où Paul Bäumer doit dire au revoir à son ami mourant Albert (chapitre dix) et au moment de la mort de son ami le plus proche, Stanislaus Katczinsky (chapitre onze). La mort de ces trois caractères éprouvent toute la cruauté de la guerre et ces scènes sont décrites d’une manière très sensible et détaillé par l’auteur qui éprouve donc que son but n’est pas un simple récit des événements de la guerre, mais la rédaction de l’impact psychologique et éthique de celle-ci.

    Vers la fin du roman, l’action se déroule de plus en plus vite, les épisodes, de plus en plus remplies de tension et de dramaturgie, deviennent de plus en plus courtes et le temps passé entre les événements racontés augmente davantage et finit tragiquement avec la mort insensée de l’acteur principal.

     

    En conclusion, on peut constater que le roman « À l’ouest rien de nouveau » d’Erich Maria Remarque est un œuvre qui décrit sensiblement la cruauté de la Première Guerre mondiale du point de vue d’un jeune soldat allemand innocent. La vie du personnage principal se détruit étape par étape, le malheur mental et la désespérance psychique se développent davantage et le roman finit en conséquence avec la mort tragique d’un être humain qui est devenu malgré lui un homme-bête manipulé par les puissances de la guerre.

    D’après moi, les points le plus forts de ce roman sont l’introspection de ses acteurs et les descriptions francs et directs qui montrent une image choquante et réaliste de la guerre. Selon moi, cet œuvre est un des ouvrages les plus intenses et philosophique de la guerre et même le meilleur livre ou film que j’ai lu ou regardé par rapport à ce sujet.  L’auteur réussit à retenir l’attention du lecteur tout au long du roman et à captiver ses lecteurs et cela malgré le fait que le texte a été rédigé, il y a maintenant plus que quatre-vingts ans, ce qui est, selon moi, un signe de réussite énorme et souligne la grandeur épique de l’œuvre. En plus, le sujet de la guerre et ses conséquences est encore actuel et important dans notre époque, ce qui rend l’idéologie de ce roman jusqu’aujourd’hui d’une certaine manière immortelle. Il est donc logique que le roman a eu un succès mondial dès sa parution et en ce qui a trait le message du livre, il est également compréhensible qu’Adolf Hitler a interdit la parution du roman peu après sa prise du pouvoir : Il s’agit donc, pour en conclure, d’un œuvre qui affecte et divise les gens et leurs opinions. 

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  •  Depuis ma première année d’échange que j’avais passé au Saguenay, il y a maintenant trois ans, j’avais le rêve de m’installer constamment au Québec, car j’étais tombé en amour avec la nature, la culture et les gens de la région. Il me fallait d’abord finir mon école secondaire en Allemagne, mais j’étais déjà décidé que je voulais aller à l’université du Québec à Chicoutimi. Je n’ai pas réfléchi longtemps, car le baccalauréat en enseignement m’intéressait beaucoup et maintenant, je me retrouve à l’université en suivant mes premiers cours, en faisant mes premières expériences et mon professeur me fait songer à la question suivante : Est-ce que le baccalauréat en enseignement est vraiment le bon chemin pour mon futur? Est-ce que je veux passer environ quarante ans de ma vie en enseignant aux élèves des faits historiques et géographiques? Est-ce que j’ai assez de connaissances, de techniques et de passion pour ce métier? J’ai bien réfléchi par rapport à cette question importante et j’ai trouvé une réponse assez claire : Oui, je vais être capable d’être un bon enseignant au secondaire. Je suis également convaincu que j’ai de bonnes qualités et de bonnes techniques pour transmettre ma passion aux jeunes. Je vais maintenant diviser mon argumentation en trois paragraphes en traitant le sujet de mes connaissances et expériences relatives à la matière, en traitant par la suite l’aspect de mes valeurs personnelles et en finissant enfin avec l’aspect des compétences et techniques que je possède.

     

    Premièrement, je vais parler d’un de mes points les plus forts, soit les expériences personnelles par rapport à l’enseignement. Depuis ma jeunesse, j’ai adoré le travail de l’enseignant, car il y avait beaucoup de professeurs qui m’ont marqué. Mon enseignante de l’école primaire avait souvent donné des devoirs de trois à quatre heures par jour, elle a humilié des élèves en classe en les ayant accusé d’avoir baissé la moyenne de certains examens comparatifs et elle ne se gênait même pas de couper nos récréations pour enseigner un peu plus. Après ces expériences, l’école secondaire était comme le paradis pour moi, mais juste pour quelques années. Par la suite, dans la puberté, il y avait un grand manque de professeurs qui auraient pu m’aider en ce qui concernait mes problèmes personnels qui étaient souvent liés à un harcèlement extrême en classe et donc à une atmosphère désavantageuse. Une autre élève de ma classe avait même séché plusieurs semaines de cours en cachette, car elle avait peur d’entrer en classe et de faire face à de nombreuses insultes. Au lieu d’essayer honnêtement d’améliorer la situation en classe, la plupart des enseignants ont fermé leurs yeux ou ne savaient pas comment gérer le problème. Juste après que certaines des personnes qui ont causé cette mauvaise ambiance avaient doublé ou changé d’école, la situation s’était améliorée tranquillement et durant mes deux dernières années d’école, la situation avait même complètement changé : Les professeurs étaient plus à l’écoute et très proches des élèves qui avaient maintenant acquis une certaine maturité. Ce n’était même pas rare que les professeurs se sont rencontrés à l’extérieur de l’école avec leurs élèves pour réviser de la matière, pour faire une excursion spéciale ou pour faire un barbecue avec quelques caisses de bière en été. L’atmosphère était très avantageuse et a encouragé la plupart des élèves à continuer leur cheminement scolaire. Plusieurs amis à moi, qui étaient assez mauvais à l’école auparavant, avaient réussi à faire de bons baccalauréats surprenants vers la fin. Quant à mon année au Québec, je suis surtout tombé sur des professeurs engagés, qui s’intéressaient à ma culture, mon pays d’origine. Il y avait des ateliers d’immigration et j’avais toujours quelqu’un avec qui je pouvais parler. Je me suis trouvé de bons copains après peu de temps avec lesquels je suis encore en bon contact aujourd’hui. À l’époque, je me suis dit que j’aimerais enseigner dans une atmosphère comparable à celle-là et m’engager à préserver un tel climat de travail. En ayant vécu des situations différentes et même deux systèmes d’éducation extrêmement différents, je me suis dit que j’aimerais adapter les meilleures parties des deux expériences pour offrir un service unique à mes élèves. J’ai même déjà acquis quelques expériences de travail dont j’aimerais parler. Premièrement, je me suis engagé à faire du travail bénévole dans ma paroisse protestante en Allemagne, il y a environ cinq ans. Après avoir eu ma confirmation suite à des cours de deux ans fait avec et organisé par des jeunes, j’ai fait le choix de soutenir cette paroisse. Avec d’autres personnes, j’ai donné des cours sur des sujets religieux, sociales, philosophiques et des sujets concernant autant la vie de tout les jours que les religions et cultures étrangères. J’ai fait ce travail pendant deux ans et j’ai donnée des cours à environ six à huit élèves dans des petits groupes. J’ai fait face à des jeunes handicapés avec lesquels je travaillais plus en détail, j’ai fait face à des jeunes avec des comportements difficiles avec lesquels j’étais des fois obligé d’être plus sévère et patient et j’ai aussi acquis de l’expérience dans le domaine du travail d’équipe, car j’avais non seulement des coéquipiers engagés, mais aussi deux personnes qui donnaient des mauvais exemples aux élèves et qui sortaient durant les cours pour jaser, utiliser des téléphones mobiles ou juste pour fumer et qui me laissaient seul et sans soutien avec les élèves. J’ai donc vécu de bonnes et de mauvaises expériences, mais j’ai toujours adoré enseigner, parler avec les jeunes, essayer de leur faire apprendre quelques affaires, de leur donner une partie de ma culture, ma sagesse ou ma passion. À l’extérieur de ces cours, j’ai même organisé des voyages de plusieurs fins de semaine avec d’autres coéquipiers et la paroisse. Je me suis plus exactement occupé à organiser des jeux ou des présentations visuelles. Ce sont ce genre de fins de semaine que j’ai énormément adoré et qui m’ont beaucoup marqué. J’ai seulement arrêté de faire ces travaux-là, car je voulais passer une année au Québec. Suite à mon retour du Canada, j’ai acquis ma deuxième expérience en ce qui concerne l’enseignement. Un des mes professeurs s’est adressé à moi afin de me demander, si je ne pouvais pas donner des cours d’appoint en français à quelques élèves. J’ai accepté l’offre et j’ai donc donné des cours d’environ une heure par semaine à deux jusqu’à trois élèves. J’étais à l’écoute de leurs problèmes et j’ai préparé des exercices divers comme des dictées, des poèmes ou des extraits de textes à analyser ou encore des jeux. Avec le temps, mes élèves avaient réussi à avoir de meilleurs résultats dans leurs examens, ce qui a donc approuvé le travail que j’avais fait. J’ai surtout adoré travailler d’une manière plus spécialisée et personnelle avec les élèves, car je trouve que c’était surtout ceci qui me manquait durant une partie de mon école secondaire. Toutes ces expériences m’affirment dans mon choix de devenir un enseignant et de continuer à faire mon baccalauréat en enseignement. Pour conclure ce premier aspect, je pense que j’ai déjà acquis un bon nombre d’expériences que j’aimerais bien approfondir avec les stages qui se dérouleront bientôt dans mon programme. Je suis par contre certain que j’ai encore un bon nombre de choses utiles à apprendre.

     

    J’arrive donc à mon deuxième aspect, soit mes valeurs personnelles. Est-ce que mes valeurs sont conformes à celles qu’un enseignant devrait posséder? Pour trouver la réponse à cette question, j’ai regardé la liste de compétences qui se trouve dans le plan de cours de ce programme. Je me suis donc concentré plus en détail sur les deux premières et les deux dernières des douze compétences. En ce qui concerne la première compétence, qui demande d’agir en tant que professionnel héritier, critique et interprète d’objets de savoirs ou de culture, je pense que je suis très conforme à cet aspect. En étant un immigrant et en étant quelqu’un qui a vécu dans des sociétés différentes, je pense que je serais très bien capable de transformer la classe en un lieu culturel ouvert à la pluralité. Je me considère comme une personne avec des intérêts divers et je suppose donc que je pourrais développer des concepts, postulats et méthodes divers afin d’enrichir l’apprentissage des élèves. Par rapport à la deuxième compétence, la communication claire et correcte dans la langue d’enseignement, je pense que j’ai d’un côté de forts avantages, car j’ai appris le français à une école européenne, ce qui me permet de parler un français assez claire et correct sans utiliser de expressions québécoises ou trop d’anglicismes ou d’autres mauvais mots. D’un autre côté, mon défaut pourrait être le fait que je ne comprends peut-être pas encore toutes les expressions régionales et que j’ai encore certaines affaires à améliorer, surtout en ce qui concerne mon langage oral. Par contre, je suis persuadé qu’une perfection de mon français va s’établir durant les quatre ans de mon programme. En ce à trait l’onzième compétence, l’engagement dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel, je pense que je suis bien conforme avec celle-ci. Je suis une personne qui aime communiquer avec d’autres personnes afin de s’échanger et de se développer constamment. Par contre, je suis une personne qui est souvent convaincu de son point de vue et j’ai un caractère un peu têtu sur lequel je devrais encore travailler un peu. Mais peut-être que ce caractère serait aussi un avantage, car je suis très critique envers moi même, je me questionne beaucoup, mais vu de l’extérieur, je suis une personne d’autorité qui est confiante en soi-même et donc quelqu’un auquel les élèves pourraient s’orienter. Enfin, la dernière compétence, qui exige d’agir de façon éthique et responsable dans l’exercice des fonctions, est peut-être un des mes points les plus forts encore. Je suis quelqu’un qui aime discuter, s’occuper des jeunes, même en dehors de l’école et de la matière enseignée. Je suis à cent pourcent d’accord qu’un système démocratique entre les élèves et le professeur devrait être établi en classe. En plus, suite à mes expériences personnelles, je sais comment situer des problèmes moraux et comment gérer des problèmes de discrimination. Je me considère comme une personne sévère, mais juste, ce qui est, d’après moi, un très bon mélange. Après tout, je peux donc dire que je suis entièrement en accord avec les compétences mentionnées et que je n’ai pas un manque de valeurs, mais même un enrichissement à ce niveau-là.

     

      Maintenant, j’aimerais encore parler du dernier aspect de mon argumentation, soit les compétences et techniques que je possède. Ceci est en lien avec les deux aspects mentionnés ci-dessus que je vais encore une fois résumer brièvement dans ma conclusion finale. À part de mes valeurs personnelles et mes expériences, je pense que j’ai surtout une bonne technique en ce qui concerne la façon comment parler aux gens, comment bouger et faire réfléchir les personnes autour de moi. Je peux dire que mes amis me demandent souvent des conseils, je suis à l’écoute de leurs problèmes et je suis capable d’analyser et résoudre des problèmes, car j’ai une facilité au niveau de me mettre dans la peau des autres. Certains de mes amis ou de mes professeurs m’ont même conseillé de travailler plus tard dans la psychologie ou au niveau du travail social. Je pense que ces commentaires m’ont affirmé dans mon choix de devenir un enseignant, car je pense que cette capacité est indispensable dans le métier. Une autre technique avantageuse que je possède est d’être capable de parler à un grand public. Malgré que j’aie une certaine nervosité à chaque fois avant que je parle à un certain nombre de gens, je peux me permettre de dire que je sais bien m’exprimer. Je vais mentionner deux petits exemples. Premièrement, j’ai participé à un programme éducatif et scolaire qui s’appelle « Euroscola », il n’y a même pas deux ans. Ce programme se déroulait au parlement européen de Strasbourg et avait pour but une simulation réaliste du travail qui y est effectué par nos politiciens. Ce programme regroupait plusieurs centaines de jeunes, venant de plusieurs pays du continent. Mon école m’avait proposé de la représenter non seulement devant les jeunes, mais aussi devant certains politiciens qui étaient présents lors de ce programme. J’avais enfin non seulement réussi à effectuer ce travail en premier, mais j’ai même été élu le représentant principal d’un des six groupes qu’on avait formé par la suite et qui parlaient chacun de sujets politiques différents. J’ai donc organisé une discussion ouverte avec environ cent élèves que je ne connaissais point et qui m’ont fait confiance suite à la représentation impressionnante de mon école. À la fin, j’ai résumé les résultats de la discussion et je les ai présentés devant l’assemblée constituée d’élèves et de politiciens. Suite à cela, je n’ai reçu que de bons commentaires. Le deuxième exemple est en lien avec une autre de mes passions, le journalisme. Depuis plus que deux ans, je travaille comme journaliste en Allemagne. Je travaille dans une rubrique qui traite des sujets qui influencent, intéressent et bougent les jeunes. À chaque semaine, une page est consacrée à ce sujet. Je travaille régulièrement avec une dizaine d’autres jeunes journalistes et on s’échange sur des sujets. Je fais ou écris par exemple des articles d’opinion, des reportages, mais aussi des interviews avec des jeunes politiciens, des représentants d’écoles ou des personnes qui ont vécu des événements spéciaux. J’ai souvent reçu des commentaires, autant positifs que négatifs, sur mes articles. Ce ne sont pas seulement les lecteurs ordinaires qui ont donné leurs opinions, mais même des directeurs d’école, des docteurs ou encore le maire de ma ville d’origine. Ceci affirme donc, même si mes opinions sont des fois très discutées, que je sais comment animer, bouger et influencer les gens. Durant les dernières années scolaires, j’ai acquis de bonnes méthodes rhétoriques et j’ai appris comment parler aux différentes couches de la société. Enfin, il reste encore une autre affaire que je possède, qui est en même temps une compétence et une technique, c’est la passion. Je suis passionné des matières que je vais enseigner plus tard, soit l’histoire et la géographie. Même en dehors de mes cours, je lis des revues scientifiques ou des livres par rapport à ce sujet, j’aime parler aux immigrants et étrangers, j’effectue beaucoup de voyages et j’ai des contacts un peu partout dans le monde. L’affaire la plus importante est d’après moi de transmettre sa passion, son intérêt d’une manière encourageante et intéressante aux jeunes. S’ils voient que leur professeur est passionné, ils vont finir par l’être aussi, c’est une thèse de laquelle je suis presque convaincu à cent pourcent. Je pense que je possède donc déjà un bon nombre de techniques supplémentaires qui pourraient m’aider à réaliser cette transmission de passion un jour.

     

    En conclusion, j’espère vous avoir convaincu que la matière de l’enseignement est un choix idéal pour moi. Grâce à ce travail introspectif, j’ai été capable de réaffirmer mon choix, de me sentir plus à l’aise face aux nouveaux défis. Les trois arguments choisis par moi sont quelques-unes de mes forces, soit mes expériences personnelles par rapport à l’enseignement, mes valeurs personnelles conformes aux compétences qu’un enseignant devrait avoir selon les experts et ma capacité de communiquer d’une manière diversifiée avec les gens. Je pense que j’ai déjà acquis un bon nombre d’intérêts, d’aptitudes et d’habiletés, mais je suis également ouvert à me perfectionner, à apprendre d’avantage, car l’apprentissage est un plaisir pour moi. Mais je suis surtout convaincu que je possède déjà la base la plus importante dans la domaine de l’enseignement : la passion pour ce que je veux faire!

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  • Deuxième partie d'une petite visite du Juvénat de Desbiens à nos jours. L'ancienne école Notre-Dame-du-Lac a fermé ses portes vers 1995 et est abandonnée depuis ce temps-là. De temps en temps, le vieux complexe ouvre ses portes pour des projets, conférences ou fêtes spéciaux. Veuillez aussi regarder ce vidéo:



    Visit the Juvénat de Desbiens more than one and a half decade after its definite shutdown as a high school in 1995. Let's get even deeper into the secret of this mysterious mansion in this second part of my little self-made documentary.

    Schaut euch den zweiten und letzten Teil meiner kleinen Dokumentation an und besichtigt das vergangenheitsträchtige und unheimliche Juvénat de Desbiens gut fünfzehn Jahre nach seiner offiziellen Schliessung im Jahr 1995.

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  • Une petite visite du Juvénat de Desbiens à nos jours. L'ancienne école Notre-Dame-du-Lac a fermé ses portes vers 1995 et est abandonnée depuis ce temps-là. De temps en temps, le vieux complexe ouvre ses portes pour des projets, conférences ou fêtes spéciaux. Veuillez aussi regarder ce vidéo:



    Visit the Juvénat de Desbiens more than one and a half decade after its definite shutdown as a high school in 1995.

    Besichtigt das vergangenheitsträchtige und unheimliche Juvénat de Desbiens gut fünfzehn Jahre nach seiner offiziellen Schliessung im Jahr 1995.

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