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    Un festival plus francophone?

    Tout le monde parlait positivement du Festival d’été de Québec. Il y avait seulement quelques voix critiques, surtout du côté de Yann Perreau et certains autres musiciens québécois qui se plaignaient publiquement qu’il n’y avait pas assez de groupes et artistes québécois et francophones au festival et que la province ne devrait pas accorder tant de subventions au festival. Par la suite, le festival a invité Yann Perreau et il a accepté l’invitation, fut décrit comme un des grands coups de cœur du festival et tous les mauvais commentaires étaient tout à coup oubliés. Cela me semble assez étrange et ridicule que Yann Perreau a laissé tomber tous ses jugements et s’est laissé fêter par le festival qu’il critiquait tant auparavant et que le festival a essayé de calmer les voix critiques d’une telle manière. Il est certain que le Festival d’été de Québec ne va sûrement pas attirer tant de touristes de l’Europe et des États-Unis que j’ai rencontré au festival et même pas tant de gens des régions québécoises un peu plus éloignées s’il décidait de placer Florence K ou les Cowboys Fringants à la tête de l’affiche au lieu des Black Eyed Peas ou Rammstein. Mentionnons aussi qu’il y avait  des artistes canadiens formidables et de styles différents sur la grande scène du festival comme Gilles Vigneault ou Rush sans parler des petites scènes dans le centre-ville. Il serait donc désavantageux pour le tourisme et le financement de changer quelque chose au concept du festival. Ma critique par rapport au festival va dans un autre sens, mais débutons par les faits positifs.

    Les bons spectacles

    J’étais présent au festival pendant les trois derniers jours. Le vendredi soir, j’ai vu le jeune K’Naan qui a su accrocher une grande foule avec sa célèbre chanson «Waving flag», mais qui a déçu un peu à part de cela. J’ai été témoin d’un grand spectacle des Black Eyed Peas devant une foule record qui fêtait pacifiquement, amicalement et passionnément ensemble, bref, c’était vraiment un concert parfait, même si je doute un peu que le publique québécois serait le meilleur que le groupe ait jamais vu de sa carrière comme il l’affirmait exagérément. Si c’était le cas, pourquoi est-ce que ca a pris tant de temps au groupe de retourner dans la Belle Province qui est en proximité de leur pays d’origine contrairement aux pays en Europe fréquemment visités? Espérons que le groupe revienne si vite et qu’il puisse tenir ses promesses.

    Le samedi, j’ai pu assister au spectacle des Vulgaires Machins sous une grande averse. À part de quelques commentaires idiots sur la météo et un son extrêmement mauvais, le groupe n’a pas vraiment pu accrocher une bonne partie de la foule. J’étais par contre très surpris par le groupe de Social Distortion. Je les avais écoutés sur CD il y a quelques années et ils ne m’avaient pas impressionné du tout, mais leur concert était très beau et ils ont joué des chansons qui ont su bouger les gens. Ils ont un peu été les héros de la soirée pour moi, même si Billy Talent a donné un spectacle très personnel et émotif.

    Passion et agressivité avant le spectacle de Rammstein

    Arriva alors le dimanche et les spectacles d’Apocalyptica et de Rammstein. Ma petite amie, qui adore énormément ce dernier groupe, décida qu’on allait déjà s’installer de bonne heure à l’entrée des Plaines d’Abraham et on y rencontra des gens qui avaient passé la nuit là-bas dans leurs tentes. La passion était énorme, mais j’avais déjà un mauvais pressentiment lorsqu’un groupe de néonazis de l’Île-du-Prince-Édouard avec des t-shirts de quelques groupes de musique d’extrême-droite se plaça vers l’entrée et essaya de voler la place des autres. Certains gens essayèrent de discuter avec eux et la tension augmenta rapidement et la bagarre n’était pas loin. Après environ onze heures d’attente, la sécurité ouvrit les portes avec un peu de retard et on entendait des cris comme «Courez pour votre vie!». La foule courut en avant de la scène et les gens ne pouvaient bientôt plus avancer ni reculer. Je n’avais pas fait attention pour un petit instant et quelqu’un dans la foule a profité du moment pour me voler mon appareil photo et ma bonne humeur descendit assez vite. Dans la chaleur énorme, la sécurité hésita au début de vendre des bouteilles d’eau et des premières victimes s’écroulèrent ou perdirent connaissance et furent sorties par en avant de la scène. À ce moment-là, la sécurité commença lentement à distribuer des bouteilles d’eau à des prix énormément élevés. Lorsque le spectacle d’Apocalyptica débuta, la situation s’était calmée un peu et les Finlandais nous livraient un spectacle énorme avec deux nouvelles chansons. Par contre, Till Lindemann, chanteur de Rammstein, n’est pas venu pour collaborer pour la chanson «Helden» et on manqua également l’occasion de jouer la belle version d’Apocalyptica de la chanson « Seemann».

    L’horreur commence

    Rammstein entra sur scène avec une trentaine de minutes en retard et lorsqu’un drapeau allemand gigantesque fut dévoilé au début de la première chanson «Rammlied», l’horreur commença. Les gens en arrière essayèrent de s’avancer et utilisèrent leurs coudes, leurs poings et leurs pieds pour pousser et même frapper les gens qui étaient plus avancés. Tout le monde poussa et bouscula sans montrer aucun respect l’un envers l’autre. Ma petite amie manquait de souffle lorsqu’un grand homme musclé lui pressa le coude sous la gorge et le gars ne réagissait pas aux cris de ma petite amie, ni à ses coups de poings. Lorsque je poussais le même homme, celui-ci me regarda comme s’il voulait me tuer. Je voyais des gens qui avaient perdu connaissance et qui se faisaient difficilement sortir par la sécurité dans une foule hors tout contrôle. Il y avait sans exagérer au moins une dizaine de gens qui se faisaient sortir durant la première chanson du groupe seulement. La sécurité n’était pas capable de s’occuper de chaque victime et les médecins et ambulances n’étaient pas assez nombreux tandis que les médias se réservaient la meilleure place pour filmer les incidents au lieu d’aider ou d’appeler de nouveaux secours. Un moment donné, je marchais même sur le corps de quelqu’un qui était tombé et qui se levait juste à temps pour ne pas être complètement écrasé. C’est seulement avec l’aide d’un autre spectateur à côté de moi qui je réussissais de sortir ma petite amie de la foule lors du cinquième essai pendant que Rammstein continua sans commentaire ni arrêt son spectacle avec la chanson agressive «Bückstabü» qui faisait rager la foule encore plus. Après avoir sorti ma petite amie de cet enfer, j’essayais de reculer dans la foule et de sortir du site pour rejoindre mon amour. Je m’excusais auprès des gens qui criaient après moi. «Pourquoi tu veux partir?», « Reste ici, ils s’occupent déjà de ta blonde!», «Qu’est-ce que tu penses de passer devant moi et de me pousser, maudit cave! » et «Va donc chier, sale trou de cul!» comptaient parmi les commentaires que j’étais capable d’entendre. Après dix minutes, je réussissais au moins de retrouver ma petite amie qui était placée seule sur une petite chaise et qui avait une bouteille d’eau, mais personne qui ne s’occupait d’elle, car d’autres gens se faisaient encore sortir de la foule par la sécurité.

    Proche d’une catastrophe

    Nous nous retirions de la scène et j’observais encore un peu le spectacle du groupe allemand qui faisait les mêmes effets pyrotechniques qu’il avait déjà fait en Europe, il y a cinq ans et qui jouait une chanson après l’autre d’une manière pressée et avec une routine ennuyante. Le groupe ne chercha pas le contact avec la foule à part de «Bonjour, Québec!», « Merci beaucoup» et «Les mains!». Les petits feux d’artifices et quelques nouveaux éléments théâtraux ne pouvaient pas cacher le manque de passion du groupe. Ce qui est encore plus grave est que ni la sécurité, ni les médecins sur place, ni les musiciens ont demandé à la foule en avant de se calmer un peu et d’être un peu plus respectueux l’un envers l’autre. Peut-être que le festival voulait encore vendre ses restants de bouteilles d’eau et de canettes de bière à prix élevés et peut-être que le groupe ne voulait pas perdre son temps pour encore pouvoir prendre une bière après le spectacle. Je dirais que le festival d’été de Québec a passé proche d’une catastrophe et personne n’a voulu réagir. Après le concert, le site du festival ressemblait à un champ de bataille sur lequel se trouvaient des casquettes, chaussures et appareils électroniques brisés.

    Ce qui est le plus choquant est que la presse ne mentionna presque pas ces événements et tout le monde n’arrêtait pas de parler d’un «méchant bon show» qui était «malade». J’ai trouvé la soirée «malade» aussi, mais dans un autre sens. Ce n’était pas que j’étais naïf ou sans expériences, car j’ai déjà vécu des grands festivals européens et je regarde fréquemment des spectacles de métal, mais une telle agressivité, même si c’est en avant de la scène, m’a surprise et choquée. L’équipe du festival a beaucoup d’améliorations à faire et certains spectateurs aussi. Je suis incertain de vouloir retourner au festival d’été de Québec lors de sa prochaine édition.

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    Qui d’entre vous ne connaît pas ce sentiment? Le souper est déjà loin et après les devoirs, après une belle sortie avec vos amis ou encore après avoir fait un peut de sport, il y a un petit creux dans votre estomac. Heureusement, plusieurs chaînes de restauration rapide s’offrent à vous à l’intersection du Boulevard Talbot et du Boulevard de l’Université et donc à seulement quinze minutes des résidences. Mais quel restaurant est le bon pour vous? Voici un petit test et quelques conseils.

    Pour les gens pressés et économiques

    Pour les gens qui ne veulent que manger une petite bouchée le plus vite possible, le McDonald’s est le choix idéal. Ses forces principales sont sans aucun doute les longues heures d’ouverture et le service extrêmement rapide. Un autre point positif est le budget, car la nourriture ne coûte pas chère et est l’offre idéal après une soirée un peu plus coûteuse dans les bars de la Rue Racine ou au cinéma à la Place du Royaume avec vos amis. Par contre, le McDonald’s est toujours rempli de gens, peu importe si vous y êtes durant la nuit du jeudi, le dimanche matin ou le mercredi soir. Ce n’est pas la place idéale pour vous reposer en paix avec vos amis ou pour discuter sur des sujets un peu plus intimes en mangeant. À part de la hectique, il faut s’avouer que les repas de McDonald’s ne bourrent pas pour longtemps. Si vous avez un petit creux seulement, le restaurant fait bien l’affaire, mais si vous avez vraiment faim, il vaut mieux d’aller voir ailleurs. Un petit conseil spécial : Si vous venez au McDonald’s durant la journée et vous avez des enfants, presqu’aucun enfant ne peut résister au Parc Ronald qui offre un beau petit terrain de jeu pour les plus petits.

    La place idéale pour se reposer

    La force du restaurant A&W juste à côté du McDonald’s est par contre sans aucun doute son ambiance tranquille d’un petit restaurant américain traditionnel. Il y a vraiment des beaux décors dans ce restaurant et tout se passe plus tranquillement. Vous y auriez le temps de parler avec vos amis ou de lire un journal en paix. Le service à la caisse est plus chaleureux et personnel, mais il faut aussi attendre plus longtemps pour ses repas. Les grands désavantages sont les heures d’ouverture du restaurant qui ferme vers 22, de temps en temps 23 heures et les prix un peu plus élevés pour les menus. Si vous amenez du temps pour manger, le restaurant est le choix idéal, mais si vous voulez être servi vite et épargner de l’argent, il vous faudrait aller ailleurs. Un petit conseil spécial : Les déjeuners chez A&W sont très bons et diversifiés et ont le standard d’un bon restaurant.

    Pour les gens qui ont vraiment faim

    Le Burger King se trouve juste en face de l’A&W et pourrait être le compromis idéal entre l’A&W et le McDonald’s. Depuis quelque temps, le restaurant est ouvert jusqu’à 2 heures du matin entre le jeudi et le samedi soir et est donc accessible pour un petit tour après une soirée un peu plus longue aussi. Le service n’est pas aussi rapide qu’au McDonald’s et l’ambiance n’est pas aussi personnelle qu’à l’A&W, mais pour le prix un peu plus élevé qu’au McDonald’s, vous recevez vraiment un repas qui bourre sans aucun doute pour très longtemps. Un petit conseil spécial : La poutine, mets québécois de restauration rapide par excellence, est vraiment délicieuse et bien faite au Burger King.

    L’autre côté de la médaille

    Malheureusement, je ne peux pas vous conseiller le PFK à l’intersection du Chemin Saint Thomas et du Boulevard Talbot. À chaque fois quand moi ou mes amis y étions, certains menus n’étaient plus disponibles, les repas étaient souvent froids, le temps d’attente très long et le service plutôt moyen sans parler des décors assez simples et froids. C’est assez dommage, car il y a aussi un très bon PFK qui se trouve par contre à l’autre côté de la rivière Saguenay, à Chicoutimi-Nord.

    Un bon choix pour tous les goûts

    Mais on peut dire sans hésitation que chaque goût et chaque caractère et style est couvert par ces trois premiers restaurants mentionnés qui se trouvent en proximité de l’université. Il est certain que ce n’est pas toujours le meilleur choix pour la santé, mais pour un petit creux de temps en temps durant la soirée, on est vraiment bien gâté ici.

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    Le samedi 6 février, j’ai pu assister à mon premier spectacle unique de « Voivod », un groupe de métal de la région saguenéenne qui existe depuis presque trente ans et qui a non seulement eu du succès dans la province, mais surtout aussi sur le marché américain, européen et même japonais comme le dernier DVD « Tatsumaki », enregistré au Japon, nous éprouve. Après la mort de leur guitariste légendaire Piggy en 2005, le groupe avait décidé de lui dédier deux nouveaux albums qui contiennent ses derniers enregistrements à la guitare et avait, après trois ans de pause, repris ses forces et continué à jouer des concerts.

    La légende continue à faire vibrer ses fans!

    «On ne peut pas tout simplement arrêter. Regarde des groupes comme Rolling Stones, ils sont encore sur scène et aiment ca!», commente Daniel «Danimal» Mongrain, guitariste et chanteur du groupe de death métal technique québécois « Martyr » qui a pris la place de son grand idole Piggy. «Je ne sais pas comment tout ca va continuer. Ca dépend des autres gars. S’ils veulent continuer, je vais continuer aussi et rester avec eux.»

    Le concert du samedi a sûrement dû encourager le groupe. Le Bunker était rempli de peut-être deux cents personnes qui étaient venus pour voir le spectacle à Chicoutimi, le premier en région depuis le spectacle sous la pluie durant la dernière édition de «Jonquière en musique». Après deux pré-groupes, en premier «Salmonhell», un groupe de metalcore et death metal assez jeune qui n’a pas réussi à entièrement convaincre l’auditoire, notamment en ce qui concerne le chant, et par la suite «Toxic’s », qui faisait plutôt du rock progressif professionnel et élaboré et qui a autant eu des chansons superbes et émouvantes que des chansons décevantes, le groupe Voivod est montée sur scène vers onze heures et demi avec leur hymne légendaire «Voivod» avant de couvrir surtout les premiers albums du groupe de «War and pain» jusqu’à «Angel Rat», y inclu le nouveau refrain japonais de «Tornado», ainsi que l’album actuel, «Infini», qui était couvert avec l’excellent «Global warning», garni d’un texte d’actualité critique et bien élaboré et la chanson «Treasure chase» qui fonctionne beaucoup mieux en spectacle que sur le dernier CD.

    Les nouveaux trésors de la créativité de Piggy

    «Il existe encore du matériel de Piggy! Nous ne voulons pas que ses pièces sombrent dans l’oubli et qu’elles tombent de la tablette. Il s’agit de ses propres chansons solo, mais aussi du matériel pour «Aut’ chose». Certaines parties de ses enregistrements sont d’ailleurs très différentes et n’ont rien à voir avec le métal ou ce qu’il a fait avec Voivod. Ces pièces vont plus dans une direction alternative.», explique Snake par rapport à la question si Voivod mettait un terme à ses jours après le dernier album «Infini». «Je ne peux pas te dire plus, mais nous allons continuer, peu importe sous quel nom. Il y a plusieurs projets assez intéressants en vue. Une madame nous a proposé quelque chose avec un orchestre symphonique par rapport à Voivod, ca serait vraiment intéressant et étrange à faire!»

    Le chanteur Snake a bien su communiquer avec la foule en faisant quelques blagues et capsules théâtrales et l’échange d’énergie entre l’auditoire et le groupe était fréquemment présent. «Danimal» a d’ailleurs su faire plus qu’un hommage à Piggy, il a interprété les pièces comme si elles étaient les siennes et avait l’air passionné malgré son caractère plutôt timide, ce qui était fortement apprécié par la foule qui l’a entièrement accepté. Je suis certain que Piggy serait fier que le groupe continue à faire valoriser son héritage d’une manière aussi passionnée. Après treize chansons émouvantes, le groupe a été rappelé sur scène à voix haute par la foule pour jouer deux autres chansons et même après, l’auditoire ne voulait pas laisser partir le groupe. Plusieurs fans sont restés jusqu’aux petites heures du matin et chaque membre du groupe a répondu aux questions, signé des t-shirts, CD ou posters.

    De la Russie au Lac-Saint-Jean

    «Nous allons sûrement retourner dans la région bientôt, mais on a plus prévu de donner une couple de concerts au Lac-Saint-Jean.» promet le batteur « Away» qui a d’ailleurs montré à quelques fans des détails de son nouveau livre «Worlds away – Voivod and the art of Michel Langevin» qui est fortement recommandé à tous et toutes qui s’intéressent au groupe et à l’art des pochettes extravagantes créés par Away.

    Après leurs concerts en Europe durant l’été qui mèneront le groupe entre autre en Russie, où ils veulent jouer le plus de matériel des années 1980 possible pour y enregistrer un nouvel album live qui sortira peut-être vers le début de l’année 2011, les fans ont donc bien hâte de revoir le groupe en région pour soutenir la présence plutôt faible de concerts et groupes de métal. Et on est bien évidemment content de savoir que le dernier chapitre de Voivod n’est pas encore écrit.

     

    Liste des chansons :

    Voivod
    The unknown knows
    The prow
    Ripping headache
    Ravenous medicine
    Tribal convictions
    Overreaction
    Missing sequences
    Global warning
    Treasure chase
    Tornado / Tatsumaki
    Nothingface
    Brain scan

    Encores:

    Nuclear war
    Astronomy domine

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    Il y a quelques années, les climatologues et écologistes avaient repéré George W. Bush comme l’ennemi conservateur des conférences tel que Kyoto. Maintenant, le monde a trouvé un autre bouc-émissaire conservateur qui a pris la relève et qui freine l’adaptation aux urgences climatiques depuis la Conférence de Copenhague: Stephen Harper.

    Les petits scandales autour de Copenhague

    Par contre, la conférence assez courte et hectique de Claude Villeneuve, professeur dans le département des sciences fondamentales de l’UQAC, qui s’était déroulé le mercredi 9 décembre, n’a pas pour but de discuter sur la nouvelle perception négative du Canada dans le monde après que le sujet de la chasse sanguinaire aux phoques se soit enfin un peu calmé, mais de résumer les tendances de la Conférence de Copenhague en général. Vu que la conférence au sein de l’université se déroule dans une petite salle inappropriée au pavillon des humanités qui est plus que raisonnablement remplie de plus que cinquante personnes et vu que la conférence est transmise en direct par internet, ce qui explique la présence des caméras et de quelques techniciens plus ou moins organisés, Claude Villeneuve ne peut pas décrire en profondeur tous les aspects importants autour de «Climagate» comme les conservateurs appellent la conférence suite à la publication de la nouvelle que certains scientifiques avaient modifié des résultats de recherche pour créer une certaine panique et mettre plus de pression aux politiciens par rapport au sujet du réchauffement climatique, ce qui avait seulement été découvert par hasard par des pirates informatiques qui avaient réussi à infiltrer les serveurs de l’unité de recherche de l’université East Anglia (Hadley CRU), une des principales sources du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vers la fin de l’année 2009. 

    Claude Villeneuve ne veut pas prendre de position précise par rapport à ces sujets autour de la conférence et explique d’ailleurs: « Je ne veux pas faire peur au monde. On parle d’une hypothèse, mais d’une hypothèse avec laquelle il faut vivre. » En ce qui concerne la représentation du Canada à la conférence, il réplique avec un sourire: « Je ne pense pas que Monsieur Harper fait des grands cauchemars.»

    Une mise à jour pertinente à Copenhague

    Contrairement à la plupart des experts, Claude Villeneuve voit plusieurs aspects positifs de la conférence et parle d’un rapport de bon niveau. Malgré un pic des émissions mondiales prévu par les scientifiques pour 2020, plusieurs pays se sont engagés à réduire leurs intensités carboniques, en premier lieu la Chine qui veut tenter de la réduire de quarante pourcent jusqu’en 2025. Suite à cette initiative surprenante du pays qui avait vécu un vrai boom industriel et économique durant la dernière décennie et dont les médias donnent l’image d’un pays avec un nombre énorme de villes surpeuplées et polluées, l’Inde, qui se développe aussi de plus en plus et qui est comme la Chine un des pays les plus peuplés au monde, promettait d’également vouloir réduire son intensité carbonique de vingt-cinq pourcent dans les prochaines quinze années. D’autres pays asiatiques comme l’Indonésie et la Corée du Sud ont suivi cette tendance, tandis que les pays d’Europe ou d’Amérique sont restés plus réservés ou réalistes. Le Québec, qui avait envoyé une délégation spéciale à Copenhague afin d’observer la conférence sans avoir le droit de parler, a d’ailleurs comme objectif de poursuivre sa réduction de vingt pourcent des émissions qu’il avait fixé en 1990 et qu’il voudrait réaliser jusqu’en 2020, ce qui est fortement orienté au modèle européen. Par contre, Claude Villeneuve avoue: « L’objectif pourrait être atteint. Le Québec est d’ailleurs sauvé par son réseau d’hydroélectricité. Si la province avait les mêmes moyens et conditions que l’Ontario, notamment en ce qui concerne l’exploitation du charbon, il y aurait autant ou même plus de production d’émissions. »

    «S’adapter, c’est se préparer.»

    Mais quels sont les mesures concrètes que l’on devrait appliquer afin de progresser concrètement? «On a vu que l’introduction d’une loi ne veut pas dire que le gouvernement va l’appliquer.», explique Claude Villeneuve en faisant allusion aux projets de Stéphane Dion en 2005 d’assainir l’air et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il poursuit en disant qu’il est important d’introduire des cibles contraignantes pour l’aviation et le transport maritime, mais aussi pour l’exploitation des terres et l’industrie légère et lourde. «Les agriculteurs vont pouvoir s’adapter, car c’est ce qu’ils ont toujours fait.», donne Claude Villeneuve comme exemple et reste positif lors de sa conclusion en disant que l’humanité survivra et s’adaptera à tous les problèmes comme elle l’a toujours faite. Claude Villeneuve fait appel d’agir le plus vite possible: «Il faut agir immédiatement pour garder le niveau actuel, sinon les changements se feront plus difficilement et avec la perte d’un certain niveau de vie.» Et il est certain que tout le monde doit faire ses petits sacrifices pour ne pas gâcher les efforts et la bonne volonté de la plupart des pays au monde. Il reste à voir si la population canadienne veut agir plus sensiblement que son premier ministre.

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    Saint Valentin – Au Québec et partout au monde

    Le temps est enfin terminé. Maintenant, il n’y a plus de peluches, de chocolats en forme de cœur ou des roses artificielles aux prix exagérés aux magasins. L’amour a encore été commercialisé, car on vient tout juste de célébrer la fête du Saint Valentin. Mais regardons avec un peu de distance d’une manière critique et curieuse le phénomène de cette fête. Qu’est-ce qui se cache au-delà des chansons d’amour ennuyeuses à la radio et les colliers du Dollarama? D’où vient cette fête et comment est-elle célébrée ailleurs?

    La légende dit qu’un prêtre du nom de Valentin de la ville de Terni en Italie avait secrètement marié des soldats d’après la religion chrétienne qui étaient supposés de partir en guerre durant l’époque de  l’Empire romain, malgré qu’une loi impériale lui interdisait de marier ces soldats ou de pratiquer la religion chrétienne. Pour cette raison, il fut accusé et décapité le 14 février 269 et obtenait le statut de martyr.   

    Mais la vraie tradition ne commença qu’un millénaire plus tard, lorsque le poète anglais Geoffrey Saucer présenta un poème romantique lors d’une festivité pour la journée en honneur du Saint Valentin à la couronne anglaise auprès de Richard II d’Angleterre. Au cours du quinzième siècle, des petits couples se formaient pour le quatorze février et s’envoyaient des petits poèmes romantiques. La tradition de donner un bouquet de fleurs lors de cette journée vient de l’initiative de la conjointe du poète anglais Samuel Pepys, car elle répondit à une lettre d’amour de son mari en lui envoyant un bouquet de roses.

    Lorsque la conquête du Nouveau Monde débuta, les colons anglais amenèrent ces traditions aux États-Unis où la fête fut plus tard commercialisée et devint plus populaire encore qu’en Europe. Lors de la Deuxième guerre mondiale, les soldats américains ramenèrent la fête en Europe, surtout dans l’Allemagne occupée, où le premier bal en honneur du Saint Valentin eut lieu à Nuremberg en 1950. D’autres pays européens intégrèrent cette nouvelle fête également dans leurs cultures et le phénomène fut également exporté en Asie.

    Au Japon existe le «White Day» depuis 1980 qui est aussi devenu populaire au Taiwan et en Corée du Sud. Celui est fêté le 14 mars, un mois après la fête du Saint Valentin durant laquelle les femmes japonaises offrent des chocolats à leurs élus du cœur. Durant le «White Day», c’est au tour des hommes de rembourser les efforts des femmes en leur offrant trois fois plus de cadeaux en guimauves ou encore en chocolat blanc. À nos jours, il est aussi possible d’offrir de la lingerie fine ou des bijoux aux femmes, tandis que les adolescents japonais ont une toute autre tradition. Ceux-ci offrent un ruban blanc aux élues de leur cœur et si celles-ci nouent ce ruban autour de leurs poignets ou dans leurs cheveux, cela signifie que la femme a les mêmes sentiments amoureux que celui qui le lui a offert.

    En Chine, il existe une fête qui se nomme «Qixi» qui est célébrée selon le calendrier chinois au septième jour du septième mois. La légende dit ici qu’une fée tomba amoureuse d’un pauvre jeune paysan qui avait perdu sa famille. Cette fée se fit renvoyer aux cieux, car l’empereur des cieux ne tolérait pas cette relation. Le paysan décida de suivre sa bien-aimée aux cieux, où la femme de l’empereur des cieux séparera les deux amants par un fleuve, mais les deux restaient éternellement aux deux bords du fleuve. Des pies bavardes venaient à leur secours et formèrent un jour un pour aider les deux à se voir. Cela touchait tellement la femme de l’empereur des cieux qu’elle accordait dès ce moment-là aux deux amoureux de pouvoir se rencontrer une fois par année sur le pont des pies bavardes. Durant cette journée, il est supposé de pleuvoir, car les deux amoureux versent des larmes de joie et de détresse face à leur destin éternel. 

    En Italie, la plupart des couples se rencontrent proches des eaux le quatorze février et fixent un cadenas, qui est supposé d’être utilisé pour fermer à clé des vélos, aux ponts après avoir marqué leurs initiales sur le cadenas. Par la suite, les couples jettent la clé dans l’eau et font un vœu secret par rapport à leur relation.

    En Finlande, la fête s’appelle «la journée de l’amitié» et n’a pas de caractère romantique. On envoie anonymement des petites lettres à des personnes que l’on trouve sympathique.

    Dans l’est de l’Europe, surtout en Pologne et dans l’ancienne RDA, la fête tombe dans le même temps que la fête traditionnelle du «mariage des oiseaux». La veille du 25 janvier, les enfants mettent un petit plat en dehors de leurs maisons et reçoivent des sucreries en forme d’oiseaux, œufs ou petits nids durant la nuit. Quelques jours plus tard, les enfants s’en vont dans les forêts et nourrissent des oiseaux. Aux écoles, les élèves se déguisent en oiseaux, chantent des chansons traditionnelles et vont jouer des pièces de théâtre dans lesquelles ils portent des robes de mariage et célèbrent le mariage de deux oiseaux de race différente qui annonce la beauté romantique du printemps et la renaissance de la nature après l’hiver.

    Juste ces exemples montrent que la fête du Saint Valentin possède une histoire riche autour plusieurs légendes traditionnelles qui sont bien souvent plus touchantes, mystiques et romantiques que la version commercialisée en Amérique du Nord qui nous fait souvent oublier le vrai sens de ce jour unique: le bonheur de s’aimer profondément – même sans oursons du Dollarama.

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