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             Cet été se sont déroulés les Jeux de la trentième Olympiade de l’ère moderne à Londres. Entre le 27 juillet et le 12 août 2012, on pouvait observer de nombreux sports en plein milieu de la ville la plus populeuse d’Europe selon son aire urbaine. Il était particulièrement intéressant que le focus des médias n’était pas trop porté sur les sports populaires, mais aussi sur des événements plus exotiques tels que le canoë, l’escrime ou la plongée. Les coulisses de la ville de Londres étaient particulièrement belles à voir pour les matchs du beach-volley au Horse Guards Parade dans la fameuse Cité de Westminster ou lors des compétitions de cyclisme et de marathon au centre-ville. Certains événements se sont déroulés à l’extérieur de la ville comme les compétitions du vélo de montagne au Hadleigh Farm près d’un château pittoresque, les compétitions de Voile sur les sites de Weymouth ou sur l’Île de Portland ou encore plusieurs matchs de football qui se sont même déroulés en Écosse ou au Pays de Galles.

     

                Le tableau des médailles a été remporté par les États-Unis devant la République populaire de Chine et le Royaume-Uni qui a surpris avec de très bons résultats comme celui du spécialiste des courses de fond d’origine somalienne Mohamed Farah. Sinon, c’était le spectacle des succès du fameux Jamaïcain Usain Bolt et du nageur américain Michael Phelps qui remportait sa dix-huitième médaille d’or ce qui faisait de lui le sportif le plus titré de l’histoire des Jeux Olympiques. D’un autre côté, son comportement et celui de son coéquipier Ryan Lochte étaient marqués par une certaine arrogance juvénile et insultante pour leurs adversaires ce qui donnait un arrière-goût amer à leurs performances sans failles. En comparaison, les réactions des pays concurrents tels que la France, le Japon et le Royaume-Uni étaient plus modestes. Ces athlètes se présentaient comme une équipe et non comme un groupe d’individus vains.

     

    Malgré le grand enthousiasme tout autour des jeux, il y avait plusieurs controverses. La première avait lieu avant l’ouverture même des jeux lors d’un match de football féminin avec la participation de la République populaire démocratique de Corée, lorsque les organisateurs affichaient le drapeau du pays voisin du sud. Provoquée par cette erreur délicate, l’équipe s’est retirée pendant une heure dans les catacombes. Le Premier ministre anglais David Cameron s’est officiellement excusé par la suite.

     

    Lors de la semi finale dans la compétition féminine de l’escrime, il ne restait qu’une seule seconde à l’affrontement entre la Sud-Coréenne Shin A-Lam et l’Allemande Britta Heidemann. C’était l’égalité entre les deux femmes. Lors d’un match nul, la Coréenne aurait gagné grâce à un numéro de la chance tirée avant l’affrontement. Les deux adversaires marquaient plusieurs touches doubles, mais le chronomètre restait bloqué sur une seconde. S’en suivaient plusieurs reprises jusqu’à ce que l’Allemande marque le point décisif. La Coréenne restait sur la piste pendant une heure en pleurant. Elle refusait de quitter, mais les plaintes de son équipe avaient été rejetées. Déconcentrée par les événements, elle perdait son duel pour la médaille de bronze dans la même soirée.

     

    Dans d’autres événements, l’équipe allemande était désavantagée. Lors de la finale en heptathlon, le jury allait disqualifier Lilli Schwarzkopf qui venait de remporter la médaille d’argent pour avoir franchie une ligne lors de la course de huit cents mètres. Plus tard, le jury se rendait compte qu’il s’était mêlé entre l’Allemande et une participante russe et accordait la médaille à Lilli Schwarzkopf. C’était un peu la même situation dans la finale du lancer du marteau quand le système n’enregistrait pas le dernier essai de l’Allemande Betty Heidler. Après avoir déclaré l’athlète chinoise Zhang Wenxiu comme gagnante de la médaille de bronze, le jury mesurait de nouveau le dernier lancer à la main, changeait d’opinion et accordait la médaille à Heidler.

     

    En dehors des événements sportifs et après avoir publié des commentaires racistes, deux athlètes grecque et suisse ont été expulsés des jeux. L’athlète allemande Nadja Drygalla a été conseillée de quitter les jeux parce que son petit-ami était membre d’un parti d’extrême-droite allemand, qui n’est pourtant pas interdit. L’athlète s’était toujours distancée de tout commentaire raciste et avait déjà dû abandonner sa carrière comme policière à cause de la mauvaise réputation de son petit-ami. Plus tard, les gens ont su que l’association sportive allemande avait été informée depuis longtemps sans agir pour autant et le petit-ami avait déjà quitté le parti controversé.

     

                Malgré plusieurs incidents négatifs, les Jeux Olympiques étaient des plus passionnantes et donnent le goût de suivre de près les Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi, une ville russe dans le Caucase bordant la mer Noire.

     

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            Depuis un bon moment, la cantine, un sous-organisme appartenant à l’univers du MAGE-UQAC, subit un fléau: le détournement d’or blanc. Certains, en lisant ceci, commencent à avoir le sourire aux lèvres et pourraient même trouver cela ridicule et ce l’est. À chaque jour, cet or, caché dans un réfrigérateur qui est situé dans un lieu non-fréquenté, entre deux machines à café près du centre social et du BarUQAC, n’est pas utilisé comme certaines personnes le voudraient. Au lieu d’utiliser cette crème précieuse pour épaissir leurs cafés, certains en consomment dans des gobelets comme s’il s’agissait d’un verre de lait, font des concours de calage ou s’en ramènent une quantité importante à la maison pour leurs besoins personnels.

    37. Bonne "cup", bad "cup"

    Les gobelets de lait sont détournés en de plus en plus grandes quantités 

     Pourquoi voler cette ressource gratuite quand on peut avoir un véritable Tetra Pak de lait frais pour une poignée de dollars à la cafétéria?  Le gobelet de lait ne devrait servir qu’au café et non à la consommation pure, mais d’un autre côté le MAGE-UQAC semble sous-estimer l’utilité plus ou moins innovatrice que certains membres de la communauté intellectuelle au Saguenay peuvent trouver à ces gobelets. Ils en ajoutent dans leurs desserts, l’utilisent comme munition pour des jeux cocasses ou s’en servent pour calmer leur soif entre deux cours comme s’il s’agissait d’un distributeur d’eau. À part de ces raisons pratiques, il ne faut pas non plus négliger le facteur psychologique. Peut-être que certains ne sont tout simplement pas capables de se détacher de la période de leur allaitement, s’ennuient du lait frais donné par les vaches jeannoises dans les fermes pittoresques de leurs grands-parents ou veulent juste paraître cool entre amis en subissant la pression des pairs. Il est peut-être aussi temps qu’un service de garderie soit enfin instauré sur le terrain de l’université.

    37. Bonne "cup", bad "cup"

    Certains consomment l'or blanc comme de l'eau potable

     Après tout, faire des verres de lait avec ces petits contenants ne fait pas preuve d’individualisme ou d’innovation, mais plutôt d’un niveau flagrant d’immaturité et d’une perte de temps colossale. Il s’agit d’un véritable gaspillage en grande quantité qui coûte cher au MAGE-UQAC et ainsi aussi à tous les étudiants qui financent ce mouvement avec leurs frais de scolarité. Après tant de manifestations des porteurs de carrés rouges contre la hausse des frais de scolarité, ceux-ci devraient songer à s’unir de nouveau pour empêcher la hausse des produits de la cafétéria et de la cantine causée par les voleurs de gobelets de lait. Après le printemps érable, voici l’automne laitier!

    37. Bonne "cup", bad "cup"

    La consommation de lait est devenue un passe-temps abusivement apprécié par certains étudiants au BarUQAC

    Par JEAN-DANIEL GENEST et SEBASTIAN KLUTH

    37. Bonne "cup", bad "cup"

    La vente secrète de gobelets de lait sur le terrain des résidences Val-Lombrette de l'UQAC est devenue un revenu non négligable pour certains étudiants.

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    La saison 2012 a été la première en Major League Soccer qui est la plus grande et la plus importante ligue de soccer nord-américaine pour la toute nouvelle équipe de l’Impact de Montréal. Depuis la fondation de l’équipe en 1992, les onze montréalais avaient déjà gagné les championnats de l’American Professional Soccer League en 1994, de l’A-League en 2004, des United Soccer Leagues en 2009 ainsi que sept Coupes des Voyageurs entre 2002 et 2008. Après avoir fait partie de quatre ligues différentes et peu stables en moins de vingt ans, l’homme d’affaires canadien et propriétaire de l’équipe Joseph Saputo a songé de faire la demande officielle pour l’accession de l’Impact de Montréal à la MLS après l’expansion du stade Saputo en 2007. Jusqu’en 2009, c’était le Toronto FC qui avait signé un contrat exclusif avec la MLS qui le légitimait comme seule équipe canadienne, mais l’équipe montréalaise figurait par la suite parmi les candidats lors de l’expansion de la ligue pour la saison 2011. Malgré le soutien financier de l’homme d’affaires américain George N. Gillet Jr. possédant des intérêts dans plusieurs équipes et organismes sportifs en Amérique du Nord et même en Angleterre, la demande n’a d’abord pas été retenue. C’étaient plutôt les Timbers de Portland ainsi que les Whitecaps de Vancouver qui ont joint la ligue. Mais Joseph Saputo continuait ses démarches et sa demande fut finalement retenue pour l’année suivante quand l’Impact de Montréal joignait la ligue comme dix-neuvième équipe. Le prix d’accès à la ligue de quarante millions de dollars américains a été payé par la famille Saputo. En ce moment-même, les gérants de la MLS étudient les offres d’expansion pour une vingtième et dernière équipe dans un proche avenir.

    Après avoir présenté son nouveau logo basé sur les couleurs blanc et bleu de l’équipe, une fleur de lys, quatre étoiles et le slogan «Tous pour gagner», une équipe d’anciens et de nouveaux joueurs fut établie à partir de l’automne 2011. L’ancien assistant de l’équipe nationale de soccer des États-Unis Jesse Marsch devint alors l’entraîneur en chef de la nouvelle équipe. Le défenseur colombien Nelson Rivas venant de l’équipe renommée de l’Inter Milan devint le premier joueur sous contrat MLS à Montréal. L’entraînement pour la saison débuta en janvier et l’équipe participe à des camps d’entraînement à Guadalajara, à Los Angeles et à Lake Buena Vista où elle obtenait des résultats plutôt moyens. La véritable saison débuta avec un match à l’extérieur le 10 mars 2012 durant lequel l’équipe s’inclina 2 à 0 contre les Whitecaps de Vancouver. Une semaine plus tard, l’équipe ne donna pas son premier match à domicile au stade Saputo qui se trouve en construction d’expansion en ce moment, mais bien dans le stade olympique de Montréal devant une foule record de 58,912 spectateurs lors d’un match nul de 1 à 1 contre le Chicago Fire dans la ligue majeure de soccer. C’est le capitaine américain de l’équipe Davy Arnaud qui marqua alors le tout premier but de l’histoire de l’Impact de Montréal dans la ligue. Après un départ difficile, ce n’est qu’au sixième match lors d’une victoire de 2 à 1 à l’extérieur contre le Toronto FC que l’équipe inscrivit sa première victoire dans la ligue. C’étaient l’attaquant bosniaque Siniša Ubiparipović et l’attaquant américain Andrew Wenger qui marquèrent pour l’Impact de Montréal. C’est lors du neuvième match que l’équipe marqua sa première victoire à domicile de 2 à 0 contre les Timbers de Portland grâce aux buts de l’italien Bernardo Corradi et du bosniaque Siniša Ubiparipović. Lors du onzième match de la saison, une foule record de 60,860 spectateurs assista au match de leur équipe dans le stade olympique contre le Galaxy de Los Angeles avec des joueurs vedettes internationales telles que l’irlandais Robbie Keane, l’américain Landon Donovan, le brésilien Juninho ou encore l’anglais David Beckham. L’Impact de Montréal réussit à faire un match nul contre l’adversaire favorisé grâce au but du capitaine Davy Arnaud. Entre le 28 juillet et le 25 août, l’Impact de Montréal réussit même à gagner cinq matchs de suite dont quatre à domicile, mais malgré ses efforts vers la fin de la saison, l’équipe ne réussit plus à s’inscrire pour les séries éliminatoires.

    En ce qui concerne l’équipe elle-même, celle-ci est hautement diversifiée avec des joueurs de treize nationalités différentes dont la majorité vient des États-Unis. Il n’y a que cinq joueurs canadiens dans l’équipe dont deux d’origine québécoise. Même au niveau de l’âge, l’équipe est hautement divisée allant du jeune défenseur Karl Ouimette de vingt ans à l’attaquant Eduardo Sebrango de trente-neuf ans qui a connu une longue carrière au sein de l’Impact de Montréal. C’est le capitaine Davy Arnaud qui a fait le plus de matchs pour son équipe durant la saison inaugurale, suivi de près par Felipe Martins qui a même passé plus de minutes sur le terrain et par Collen Warner. Les meilleurs marqueurs sont Patrice Bernier, Sanna Nyassi et Marco Di Vaio.

    Pour en conclure, l’Impact de Montréal a prouvé durant sa première saison qu’il sait attirer de grandes foules record. Durant sa première saison, l’équipe a déjà établi plusieurs records comme le plus grand nombre de victoires d’une équipe canadienne en MLS, le plus grand nombre de victoires lors d’une saison inaugurale en MLS et le plus grand nombre de buts réalisés par une équipe d’expansion. L’équipe promeut le soccer au Canada et au Québec. Ce sport pourrait jouer d’autant plus un grand rôle dans le futur face au lock-out de la ligue nationale de hockey et aux résultats décevants des Canadiens de Montréal. L’équipe a fait ses preuves qu’elle ne sert pas comme chaire à canon. Elle a réussi à accrocher une place respectable au centre du tableau. En analysant les tendances positives vers la fin de la saison, l’équipe semble être prête pour s’attaquer aux séries éliminatoires de la saison prochaine. 

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               Chaque nouveau gouvernement essaie de bouger des choses, mais le rythme auquel le Parti Québécois se précipite à les bouleverser ne déplaît pas seulement à un grand nombre d’habitants de Bécancourt avec la mise en œuvre d’un processus de déclassement de la centrale nucléaire de Gentilly vers la fin de cette année qui risque de durer une incroyable cinquantaine d’années ou aux habitants d’Asbestos qui doivent non seulement digérer l’annulation du prêt de cinquante-huit millions de dollars canadiens accordés par le gouvernement libéral pour la relance de leur mine historique, mais même la fermeture définitive de celle-ci. Il est sans aucun doute admirable que le Parti Québécois tente de réaliser ses promesses électorales, mais il essaie peut-être de trop faire en même temps et de façon accélérée.

    C’est peu surprenant que le sujet de l’éducation est également mis sur la table en proposant des changements radicaux qui en demandent beaucoup aux commissions scolaires, aux équipes-écoles et enfin aussi aux élèves. La nouvelle ministre Marie Malavoy veut d’abord mettre un frein à l’enseignement intensif de l’anglais au primaire et traite cette langue comme étant une langue étrangère, ce qui est tout à fait faux. Le commissaire aux langues officielles au niveau fédéral, Graham Fraser, confirme que l’anglais et le français sont toutes les deux des langues officielles de la Confédération canadienne. Le but de la nouvelle ministre est clair: sous la justification que les jeunes élèves devraient d’abord maîtriser leur langue maternelle ce qui est soutenable, elle cherche à donner une image négative à cette autre langue envahissante. Le fait que le niveau de l’enseignement en anglais au Québec est déjà plus que médiocre en comparaison avec l’enseignement des langues en Europe par exemple et ceci dans un pays bilingue est un fait qui ne saute pas seulement aux yeux des enseignants, des étudiants étrangers ou de la minorité anglophone, mais aussi aux partis tout à fait neutres comme les touristes dont plusieurs déplorent le fait qu’en dehors de Montréal, ils auraient eu de grandes difficultés à se faire comprendre dans la langue internationale et qui ont même été victime d’insultes xénophobes pour le fait de parler en anglais et non en français. Il est vrai que la langue française devrait primer sur la langue anglaise au Québec et que l’enseignement du français devrait être effectué de manière plus intense dans les institutions préscolaires et primaires et de façon plus diversifiée et intellectuelle au deuxième cycle du secondaire, mais il n’en reste que l’enseignement de l’anglais devrait également connaître une nette amélioration. Dans beaucoup de pays, de différentes formes d’échanges sont promues par les écoles secondaires et il arrive régulièrement que des étudiants d’origines asiatique, européenne ou sud-américaine passent une demi-année ou même une année scolaire complète de leur parcours scolaire dans un pays étranger dans le but d’apprendre sa langue, de connaître sa culture et de renforcer son propre développement personnel. Le Canada a le grand avantage qu’il ne faut même pas changer de pays pour vivre ce genre d’expérience qui s’avère être la plus efficace lorsque le participant est encore aux études secondaires. En même temps, les provinces anglophones du pays devraient faire pareil et renforcer les liens entre les différentes cultures canadiennes au lieu de chercher l’éloignement ou même l’isolation et donner ainsi place aux préjugés comme la ministre le fait en ce moment.

    Une autre proposition de Marie Malavoy ne tient également pas la route. Son idée sur le durcissement de la loi 101 au niveau éducatif interdirait aux adultes francophones de suivre des cours collégiaux en anglais aux cégeps. Cette proposition se base donc sur l’idée qu’un adulte ne devrait pas choisir librement comment il veut s’instruire. Cet enlèvement de la liberté de choix et d’expression est en lui-même antidémocratique et force cette clientèle de s’assimiler aux idées d’un gouvernement provincial temporaire ou de quitter la belle province ce qui pourrait causer un exode intellectuel important au niveau de la société, sans parler des entreprises internationales qui changeront d’emplacement pour recruter leurs employés ce qui nuira à l’économie. Le libre accès aux écoles privées que la ministre aimerait atteindre en abolissant des examens d’admission risque d’avoir les mêmes conséquences car la clientèle originalement visée n’aura plus de raison de fréquenter ces établissements qui n’auront plus de spécificités. La communauté, l’égalité et le libre-accès sont des termes qui sonnent beaux à l’oreille, mais chaque nation a besoin d’une petite élite dynamique pour se développer.

    La nouvelle ministre va encore plus loin et propose d’implanter plus de cours d’histoire dans les écoles de la province. Cette idée est à première entente souhaitable, mais il faut mettre l’accent sur l’importante précision que la ministre veut que la question nationale soit discutée davantage dans ces cours. Quand la politique empiète trop sur le domaine de l’éducation, ce n’est jamais bon signe. Les élèves risquent donc d’avaler des opinions biaisées et préconçues sur cette question délicate comme il est le cas dans les cours de monde contemporain qui est fort important sur la grille horaire, mais qui met trop l’accent sur le côté écologiste-gauchiste québécois sans diffuser le point de vue fédéral. Ainsi, le Parti Québécois se crée déjà tranquillement un réseau d’électeurs potentiels lorsque ces élèves seront majeurs. Ici, on n’est plus tellement loin des cours de morale et d’instruction civique en République populaire de Chine qui ne sont nul autre que des cours de propagande patriotique.

    Enfin, l’idée d’employer davantage d’enseignants et de hausser leurs salaires plaît à la première écoute, mais la ministre aborde le sujet de façon très timide sans donner aucune précision sur le financement de ces mesures. Elle ne semble même pas trop y croire en ces propositions utopiques car elle n’arrête pas d’employer des termes tels que «rêve» ou «idéal».

    En fin de compte, les propositions au niveau de l’éducation ne semblent pas viser le bien des élèves, mais plutôt servir à satisfaire des convictions patriotiques et politiques d’une manière très fermée d’esprit et les questions réellement importantes comme celles touchant le financement sont abordées de façon utopique ou complètement négligées. Cet article n’a pas pour but de diffuser un point de vue fédéraliste ou libéral, mais de bien saisir l’idéologie derrière les messages que les politiciens nous lancent. Après une année bouleversante en tous les sens au Québec, il faut être prudent à bouleverser trop de choses trop vite en jonglant avec le destin intellectuel de ce qu’une nation a de plus chère: la jeunesse.

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    La visite d’une représentante de l’organisme «CADUS», une abréviation pour «Centre alternatif de déplacement urbain de Saguenay» dans le cadre du cours «Villes et société urbaine» m’a inspiré à mettre l’accent sur l’état du développement durable dans la ville de Saguenay qui demeure plutôt médiocre malgré quelques espoirs.

              L’organisme CADUS offre ainsi des services en forme de conseils ou de campagnes de sensibilisations. Il est financé à cent-mille dollars canadiens par le ministère des Transports. Soixante-mille dollars canadiens viennent d’autres partenaires financiers comme l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi que les deux cégeps et les commissions scolaires de la région. Ses plans d’actions visent à soutenir le gouvernement provincial dans ses objectifs pour atteindre l’indépendance énergétique tout en promouvant de saines habitudes vie et en conscientisant au lieu de moraliser.

    «ICI sans auto» est par exemple une démarche visant l’analyse des besoins des commerces, industries et institutions de cent employés et plus désirant d’approprier une démarche de transport durable. La promotion et la mise en place de mesures favorisant l’adoption de l’écomobilité est également la préoccupation principale du programme « Au boulot sans autosolo» qui vise plutôt les commerces, industries et institutions entre vingt-cinq et cent employés dans leur but de favoriser l’utilisation des transports en commun, du vélo ou de faire de courts chemins à pied. Lors de ses analyses, l’organisme a reçu des témoignages de plusieurs employés qui prennent plus de temps à démarrer leur voiture en hiver et de passer à travers les embouteillages avant de se trouver un stationnement que de faire le même chemin de la maison au lieu de travail en cinq minutes à pied. Le principal problème est que la voiture est vue comme un symbole d’un certain confort, d’un niveau d’indépendance et d’un statut social auquel la plupart des gens ne veulent pas renoncer.

                À part des organismes engagés tels que CADUS, il y a également le «Conseil régional de l’environnement et du développement durable du Saguenay-Lac-Saint-Jean». Parmi ses projets, on trouve des sessions d’éducation en enseignement préscolaire et primaire relatives à l’environnement qui soulignent le prince des 3R-V: réduire, réemployer, recycler et valoriser la matière. Durant la dernière décennie, le «plan de prévention contre la prolifération des algues bleu-vert» a été un des plus grands projets au niveau du développement durable en région. Les «Rendez-vous de l’énergie» dont la ville de Saguenay fait partie visent même à mobiliser et à consulter la population de toutes les régions du Québec au sujet de la dépendance envers le pétrole. La ville participe également au «Défi Climat» qui est la plus vaste campagne de sensibilisation et de mobilisation pour la lutte aux changements climatiques au Québec.

                Malgré ces initiatives, il reste encore un long chemin à faire dans la belle province. Selon le programme «ICI On RECYCLE!» qui a pour objectif d’encourager, d’accompagner et de faire concrètement reconnaître les établissements qui choisissent de diminuer leurs impacts sur l’environnement, le taux de mise en valeur des matières résiduelles a atteint 53% dans les industries, commerces et institutions de la province pour l’année 2008, alors que la «Politique québécoise de gestion des matières résiduelles» de l'année visait un taux de 80%. De plus, 40% des gaz à effet de serre émis au Québec proviennent du transport.

                Au niveau de la ville de Saguenay, la situation est encore plus précaire. Selon CADUS, 85.1% des travailleurs saguenéens utilisent la voiture. Plusieurs nouveaux quartiers en ville sont mal aménagés et ne contiennent ni d’espaces verts ni de dépanneurs ce qui force les habitants de se déplacer encore plus en voiture. La ville est en général très mal aménagée pour les piétons. Les trottoirs sont souvent abimés, rarement rénovés et même inexistants à certains moments. Ils ne sont pas du tout aménagés pour les gens se déplaçant en chaise roulante, ou pour les personnes âgées. Malgré plusieurs longs voyages dispendieux du maire dans des pays exotiques tels que l’Allemagne ou la Slovaquie, le projet d’un centre-ville pédestre ne semble pas avancer. Il y a très peu de moyens de traverser de façon sécuritaire les routes principales de la ville, par exemple entre les deux grands centres d’achats à Chicoutimi. Les conducteurs ne font pas seulement fréquemment des excès de vitesse ou s’engagent même dans des courses de route durant la nuit, mais certains manquent même de respect envers les cyclistes et les piétons en klaxonnant ou même en accélérant agressivement lorsque ceux-ci tentent de traverser les rues. Trente pourcent du budget net des familles de la région est alloué à l’automobile ce qui cause une disparition progressive de l’esprit de communauté, d’entraide et de voisinage. Les transports en commun ne sont pas une réelle alternative. La société de transport du Saguenay n’affiche pas d’horaire à la grande majorité des arrêts, n’installe pas suffisamment d’abris pour les clients, offre un horaire peu favorable aux jeunes qui veulent sortir le samedi ou le dimanche et ne dispose toujours d’aucun moyen d’offrir de la monnaie de change lorsqu’on veut payer si les conducteurs d’autobus n’ont pas abandonné leur véhicule et leurs clients sans surveillance pour aller fumer ou prendre un café comme c’est souvent le cas.   

                Selon un article de Radio Canada datant du 27 juin 2012, les politiques de Saguenay ne cadrent pas du tout avec son plan de développement durable. La ville devrait nommer un coordonnateur en matière d’environnement et de développement durable selon la suggestion de la vérificatrice générale de la Ville dans son dernier rapport annuel, mais le maire semble rester hésitant à l’idée. Pourtant, plusieurs dossiers pressent comme la création d’un nouveau site d’enfouissement des déchets, puisque celui du secteur Laterrière aura atteint sa capacité maximale d’ici 2017.

                Pour améliorer la situation, le gouvernement provincial, les municipalités régionales de comté et la ville de Saguenay devraient investir encore plus dans des organismes verts à but non lucratif vu que le gouvernement fédéral fait plutôt régresser le dossier. Concrètement, la ville devrait songer à engager un coordonnateur en matière d’environnement et de développement durable tout en sensibilisant la population à une problématique réelle qui prend de l’émergence. Elle pourrait investir davantage dans les infrastructures mal adaptées aux besoins des citoyens à l’aide d’innovations et de rénovations concrètes après tant de projets avortés et de voyages peu efficaces généreusement financés par Promotion Saguenay. Enfin, la ville devrait chercher à améliorer rapidement les services de transport en commun retardataires. Espérons que des progrès concrets seront faits dans cette direction, même si ces propositions viennent d’un ordinaire journaliste dont certains ne sont pas capables de prononcer le nom.

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